On n'a pas l'air d'être content de l'état de beaucoup de carrefours des métros. L'on estime que la Transtu ne réagit pas avec la célérité souhaitée aux dommages causés par-ci, par-là à la chaussée, couramment et au dérèglement des feux de croisement. Plus d'un passage à niveau disséminé à travers nos périmètres posent problèmes. Beaucoup, devant être gardés, ne le sont pas. Beaucoup aussi, lorsqu'ils sont gardés, sont dénivelés et deviennent péniblement praticables, à force de peiner sous les charges lourdes, la surface dallée s'affaisse et les rails se surélèvent, pour «déclarer la guerre» aux pneus des voitures et à leurs amortisseurs, au «grand dam» de nos réserves de devises, si maigres par ces temps de disette... L'exemple le plus frappant est celui du passage à niveau de l'Ariana (au niveau de la zone de l'abattoir près du terminus du métro). Là, «le massacre» atteint son paroxysme. Puisque des myriades et des myriades de voitures, de camions et de bus y défilent régulièrement. Et le mal y met à contribution non seulement l'immense matériel roulant, mais aussi les colonnes vertébrales des conducteurs s'y aventurant ! Complexité administrative Autre anomalie, plus grave : celle constatée au niveau de plus d'un passage à niveau dans le Grand-Tunis, là où le métro «se fraye» un chemin. Parce qu'elle expose au danger notre vie. Elle concerne le détraquage des feux de signalisation. Si ceux-ci sont bloqués au vert, la traversée devient suicidaire. S'ils sont bloqués au rouge, c'est le blocage du trafic et la colère des automobilistes, pressés de rejoindre leur boulot ou de rentrer chez eux. Heureusement que le dispositif lumineux se met parfois à clignoter «sagement» à l'orange, autorisant tout le beau monde motorisé, se croisant sur la voie mal gardée, à effectuer la traversée à un rythme très lent, se montrant très prudents. Là, l'on a d'emblée constaté qu'au moins le bon ordre et l'organisation ne manquent pas : des structures sont chargées de la «gestion du sol, commun, tandis que d'autres s'occupent du sort et de l'état des feux, là il y a parfois le feu! Selon la Transtu, le retard mis dans la réfection des points noirs est surtout dû à la procédure administrative. Trop de complexité dans le traitement des dossiers. L'ingénieur en qualité souligne, toutefois, que lorsque l ‘intervention ne nécessite pas de grands moyens, la Transtu compte sur ses petits moyens propres pour arranger, aux moindres délais, ce qui pourrait être facilement arrangé. On apprend que les actions d'entretien sont programmées selon l'échelle des priorités. Actuellement, le passage à niveau de Den Den (route du Kef) subit des travaux en profondeur. Celui de l'Ariana (terminus du métro), précédemment évoqué figure lui aussi parmi les points noirs à traiter en priorité. Autre empêchement évoqué par l'ingénieur : la Transtu s'interdit d'ouvrir plusieurs chantiers simultanément, pour ne pas asphyxier le trafic à travers le Grand-Tunis. Etant donné que les travaux nécessitent l'élimination d'une voie et la réservation de l'autre à une circulation dans les deux sens inversés. On nous précise par ailleurs que la STT compte sur son réseau 126 passages à niveau, lignes de métro et du TGM confondues. On apprend également que depuis 2011 et jusqu'à présent, 23 passages à niveau ont été renouvelés. On ne vas pas s'y attarder. Parce que seuls les métros qui arrivent en retard, comme on le sait, intéressent le «gratte-papier», en même temps. Le technicien relève, par ailleurs, que sur l'ensemble des carrefours concernant les six lignes du métro, dix-sept points noirs seront traités d'ici la fin de l'année en cours. Les installations lumineuses, devenues vétustes et obsolètes, seront, d'ici là, toutes remplacées par d'autres, plus modernes, mieux appropriées et fonctionnant à l'économie, quant à la consommation d'énergie. Ce programme de renouvellement sera poursuivi jusqu'à la fin de l'année 2017 et touchera évidemment les installations les plus endommagées et altérant le trafic routier. Au-delà de cette date, une centrale de gestion automatique du trafic à travers les passages à niveau de Transtu, sera mise en place. Cette gestion à distance permettra de localiser tout dérangement et de le relever en temps réel. Ce système informatisé sera, lui aussi, économique au niveau de l'énergie.