Pas moins de 26 plages seront, cet été, interdites aux baignades. Gare aux aventuriers ! Pour que votre été 2015 ne soit pas gâché et lourd de conséquences, et pour ne pas bronzer idiot, vous voilà avertis : pas moins de 26 plages sont officiellement déclarées «non grata», c'est-à-dire indésirables et donc interdites aux baignades. Ce n'est là ni une campagne hâtive orchestrée par les plus romantiques de nos écolos, ni le conseil gratuit d'un mauvais nageur, mais plutôt le résultat d'une enquête approfondie menée récemment pas les services concernés dans les 520 plages que compte notre littoral. Une enquête qui a tenu compte de plusieurs facteurs exigés par l'OMS et reconnus par tous les pays du monde. Ces facteurs vont de la nature de l'espace maritime inspecté à ses degrés de limpidité, en passant par les réseaux des eaux usées qui s'y déversent. Tels des élèves en classe, les plages visitées dans le cadre de cette longue enquête se sont vu octroyer les notes suivantes : très bien, assez bien, moyen et au-dessous de la moyenne, cette dernière catégorie étant jugée grave et tout à fait malsaine. Hit-parade noir des plages L'enquête achevée, voici le hit-parade noir des plages déconseillées aux baignades : 1- Ben Arous (6) : les plages de Marouène, Radès 1 et 2, Oued Méliène (Radès et Ezzahra) et l'espace maritime jouxtant Oued Maïzete. 2- Bizerte (5) : les plages de Baâli (Menzel Jemil), Sidi Hachani (Menzel Abderrahman), port de pêche de Menzel Abderrahman et les canaux 1 et 2 de Zarzouna. 3- Gabès (5) : les plages de Oued Ettine, Essalem, l'ancien oued, le port de pêche (partie droite) et le canal (partie droite). 4- Ariana (4) : les plages de la Cité des juges, le canal de Raoued, le nord du canal d'Al-Khalij et Al-Hissiène (Kalaât Landalous). 5- Sousse (4) : les plages de Oued Hallouf, Caïd Assouassi, Sidi Abdelhamid 1 et 2 (face à Oued Hamdoun). 6- Médenine (1) : un seul point situé près de Djerba Midoun. Comme on peut le constater, les plages de la banlieue nord (de La Goulette jusqu'à Gammarth), du Cap Bon, de Tabarka, de Mahdia, de Zarzis et de Monastir, très prisées par les estivants, ne figurent pas dans ce triste hit-parade, à la grande joie de leur fidèle clientèle qui pourra donc s'y défouler comme bon lui semble et en toute quiétude. Aventuriers, s'abstenir Maintenant que l'avertissement est lancé, il est à espérer que le message sera reçu 5 sur 5, non seulement par les municipalités gérantes de ces points noirs qui devront y sévir à coups de plaques de signalisation, de banderoles de sensibilisation et d'agents de l'ordre, mais aussi et surtout, par les estivants qui n'ont aucun intérêt à s'y aventurer, au risque de se retrouver à la merci d'un toubib...