Refus de libération de Sonia Dahmani    Comment est choisi le nom du plat tunisien « Nwasser » ?    Prologation des délais d'inscription au programme d'appui aux PME en difficulté    Décès du président Raïssi : la Tunisie exprime ses vives condoléances au peuple iranien    Appel à Kais Saied : Plafonnement urgent des prix des viandes rouges    La Tunisie affiche un excédent commercial alimentaire record    Le 225ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac    Algérie : Tebboune confirme le seuil des 400 milliards de dollars de PIB en 2027, et ce n'est pas tout…    Netanyahou visé par un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité    Ce qui n'a pas été dit sur le conflit entre les avocats et les magistrats    Daily brief régional du 20 mai 2024: Korba: 23 migrants tunisiens portés disparus en mer    Aïd Al Adha: 25 mille têtes d'ovins disponibles à Béja [Vidéo]    Abdellaziz Ben-Jebria: Passion Pulmonaire    Tahar Bekri: Arbre du voyageur    Prix de l'or au 17 Mai 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    WWF Afrique du nord et Attijari bank Tunisie signent un accord de partenariat stratégique    Intervention chirurgicale réussie pour Ali Maaloul    Ben Arous : Arrestation de 4 trafiquants de drogue opérant dans les milieux scolaires    Classement WTA : Ons Jabeur toujours dans le top 10    Mort du président iranien : Ce pays annonce une journée de deuil national    Athlétisme : Mohamed Amine Jhinaoui qualifié pour les JO    Ligue des champions – Finale Aller – L'EST se contente d'un nul vierge : Le pressing d'Al-Ahly a été payant...    Expatriés : Ltaief rejoint Twente    Une vague d'attaquants buteurs qui émerge en championnat : La piste à ne pas sous-estimer    17e session de la commission mixte irako-tunisienne : Pour des relations économiques plus intenses entre la Tunisie et l'Irak    Société civile et financement étranger : Le business occulte des associations dans le collimateur    La Tunisie proclame sa solidarité avec l'Iran    Rencontre avec l'actrice soudanaise Siran Riak : «Goodbye Julia reflète exactement la condition féminine au Soudan»    Iran en deuil : Ebrahim Raïssi périt dans un crash d'hélicoptère    CSRedayef retrouve la ligue 2 : Un siècle de passion...    Pourquoi | La revanche de la nature…    Conseil de la concurrence : La Sfbt frappée d'une lourde amende    Conseil International des Céréales : Une augmentation de la consommation mondiale de céréales tandis que les prévisions de production reculent    Symposium international, à Beit al-Hikma : Trois jours pour imaginer l'avenir du monde    «Goodbye Julia» de Mohamed Kordofani, actuellement dans les salles : La déchirure    Entre histoire et légende : Voyage envoûtant au cœur de la Cité Interdite et de la Grande Muraille de Chine    Les Filles d'Olfa remporte trois prix lors de la 8e édition des Prix des Critiques pour les films arabes    Abderazak Khallouli : entre 2.500 et 3.000 personnes ont participé à la manifestation du 19 mai    Décès d'Ebrahim Raïssi : Ennahdha adresse ses condoléances au peuple iranien    Taxer l'émigration des compétences tunisiennes vers l'étranger ? Ce qu'il faut savoir    Comment va s'organiser la succession du président iranien ?    ISIE : Début de l'actualisation du registre électoral    Météo : Températures atteignant les 43 degrés au sud    Lai Ching-te prête serment comme nouveau président de Taïwan et lance un appel à Pékin    Le président colombien réagit au tifo de l'Espérance sportive de Tunis    Classement des gouvernorats par nombre de lits dans les hôpitaux publics    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Saloua Rezgui
Publié dans Leaders le 23 - 01 - 2014


Prénom et Nom: Saloua Saidane née Rezgui
Date et lieu de naissance : Juin 1958 au Bardo (Saydia)
Etudes
* Primaires : Ecole Sion Khaznadar
* Secondaires : Lycée Khaznadar
* Supérieures : Faculté des Sciences de Tunis.
Diplômes
* Baccalauréat Math-Sciences (1976)
* Maîtrise en Chimie Physique (1981)
* AEA Chimie Organique (1982)
* DEA Chimie Organique (1983)
* Docteur de Spécialité en Chimie Physique (1992)
* Diplôme d'enseignement en physique et Chimie. (Teachingcredentials, New Jersey 1998).
* Diplôme d'enseignement en Physique et Chimie (TeachingCredentials, Californie, 2002)
Carrière
a. Enseignementen Tunisie
* Professeur de l'enseignement secondaire (Physique/Chimie) au Lycée Jamel, Monastir (1981-82)
* Assistante enChimie a la Faculté des Sciences de Monastir (1982- 1989)
* Assistante en Chimie (1989-1992) a la Faculté des Sciences de Bizerte.
* Maitre assistante en Chimie (1992-1994) a la Faculté des Sciences de Bizerte.
b. Enseignement aux USA
* Maitre assistante en Chimie(contractuelle)àRutgersUniversityà New Jersey (1995-1997)
* Professeur de l'enseignement secondaire (Physique/Chimie) et chef de département de Sciences au Lycée de Bound Brook a New Jersey (1997-2000).
* Professeur de l'enseignement secondaire (Physique/Chimie) a Preuss Charter Schoolàl'UniversitédeCalifornieà San Diego (2001-2005).
* Maitre assistante de Chimie à San Diego, Mesa College (2001-2013).
* Professeur de Chimie (2014) à San Diego, Mesa College.
Recherche
* Travail de recherche pour le DEA en Chimie Organique à la Faculté des Sciences de Monastir (1982-1983).
* Travail de doctorat en Chimie organique sur la synthèseasymétriqueà la Faculté des Sciences de Monastir (1983-1989)
* Travail de recherche pour le doctorat en Chimie Physique sur la catalyse hétérogène a la Faculté des Sciences de Tunis (1989-1992)
* Pos-Doc àl'Université de Californie, Davis et à l'Institut deTechnologie, en Californie (1992-93).
Parcours
1. Enfance :troisièmeenfant d'une famille de douze (onze filles et un garçon). Père chauffeur de taxiet mère au foyer. Mes parents, bien qu'ils soient analphabètes, mes parents entretenaient une passion particulière pour l'aventure et le gout de la vie, des valeurs qu'ils nous ont inculques des notre jeune âge.
2. Ecole primaire :j'ai découvertà travers les études et à travers mes camarades de classe issus de familles riches et moins riches, qu'il existait un autre mondediffèrent du monde de mon enfance, un monde riche par sadiversitéoffrant une panoplie de nouvelles possibilités pour s'épanouir.Tôt dans ma vie, j'ai appris que l'éducation était le seul moyen de me forger une place dans ce monde.
3. Lycée : Parcours sans faute avec une passion pour la littérature mais aussi pour les maths et les sciences. A l'âge de 16 ans, avec cinquante livres sterling dans la poche et un billet aller retour, mes parents m'ont envoyé en Angleterre, un pays dont je ne parlais même pas la langue, pour y passer mes vacances d'été. Une expérience assez effrayante pour un début de vie mais qui m'a montré que dans la vie, on doit avoir du courage et avancer sans peur.
4. Université. Un autre parcours sans « faille particulière » mis a part un fâcheux évènement quand un de mes professeurs décida que je ne serais pas la première de ma classe. Un évènement qui a marqué ma vie et qui m'a permis de comprendre que les obstacles dans la vie sontaussi des opportunités pour se découvrir et se forger le caractère.
5. Carrière : Alors que je me voyais bien partie pour intégrer l'enseignement supérieur à la fin de mon cursus universitaire, je me suis trouvée enseignante de l'enseignement secondaire. Ce que je pensais vivre comme un échec s'est avéré une vraie source de satisfaction et le point de départ pour des années de vie passionnante. Un échec en apparence, mais une vrai victoire à long terme ; un détour de carrière qui s'est avéré bénéfique puisqu'il m'a permis de découvrir ma passion pour l'enseignement et surtout mon intérêt pour les jeunes lycéens qui avaient plein de potentiel et de talents mais pas assez d'opportunités pour les découvrir et les développer. Parallèlement à l'enseignement, j'ai décidé de continuer mes études supérieures pour devenir une «scientifique», ce dont je rêvais depuis mon enfance. C'est ainsi que démarra ma carrière universitaire. J'ai d'abord été recrutéeà la Faculté des Sciences de Monastir pour enseigner comme assistante et poursuivre ma recherche scientifique afin d'obtenir mon doctorat en chimie. Mais, malgré ma bonne volonté, mes années de recherche en chimie organique n'ont pu aboutir puisque j'ai développée une allergie aux produits chimiques utilisésau laboratoire ; Ce qui a mis fin à ma recherche de doctorat en chimie organique. J'ai alors demandé mon transfert à Bizerte ou j'ai enseigné à la Faculté des Sciences tout en entament de nouvelles recherches pour obtenir mon doctorat en chimie physique à la Faculté des Sciences de Tunis. Quatre ans plus tard, mon doctorat en main, et maitrisant l'anglais, j'ai proposé ma candidature dans le cadre des bourses Fullbright qui m'a été accordée, une opportunité pour passer une annéedans un laboratoire de recherche de pointe aux USA. Durant cette année, j'ai travaillé avec deux équipes de recherchedes plus connues dans le domaine de la catalyse et de la Chimie des matériaux. La première est à l'université de Californie à Davis et la seconde à l'Institut detechnologie deCalifornie (Cal Tech). Le travail d'une année a fait l'objet de cinq publications dans des journaux scientifiques des plus prestigieux dans le domaine de la catalyse.
A la fin de l'année Fulbright, j'avais réussi à établir une collaboration à long terme avec le laboratoire de recherche d'accueil aux USA. qui satisfait des résultats obtenus durant mon séjour m'a offert de passer quatre mois sur douze en Californie pour travailler et publier avec eux. Cette collaboration qui a duré trois ans, a abouti à la publication de treize articles.
Mais ma vie a pris un autre tournant lorsqu'en 1995, mon mariage m'a ramené de nouveau à New Jersey aux USA. Je laissai donc carrière et recherche que j'ai mis tant d'année à installer prête pour un nouvel élan et une nouvelle aventure.
A New Jersey (1995-2000), je suis embauchée à RutgersUniversity comme Maître Assistante contractuelle. Malgré mes aptitudes d'enseignement et mon CV assez fourni, je me heurtais à des défis d'équivalence qui risquaient de me clouer à une position précaire decontractuelle à vie, car selon l'administration universitaire, mon diplôme est issu d'une université non classée. J'ai décidé alors de quitter cette université pour un poste plus stable au lycée. Retrouver ma passion d'avoir à enseigner à de jeunes lycéens ne me faisait pas regretter mes postes à l'université. Je me présente alors au Lycée Bound Brook où je suis recrutée pour enseigner la physique et la chimie et pourréécrire les programmes d'enseignements de ces matières à différents niveaux. Cependant, il fallait que je fasse une formation intense qui nécessitait des centaines d'heures de formation et de travail de préparation. Cette formation m'a permis de comprendre que tous mes efforts, mes connaissances scientifiques ,mon amour pour mes élèves et ma bonne volonté ne sont pas suffisants pour faire de moi une enseignante efficace. J'ai eu un sentiment de regret de n'avoir pas eu cette formation alors que j'étais encore enseignante en Tunisie. Je me suis jurée qu'un jour, je retournerai en Tunisie pour partager tout ce que j'ai découvert durant ce stage et qui fait tant défaut dans notre manière d'aborder notre rôle d'enseignants.
Quelque années plus tard, mon mari a ététransféré en Californie et c'est ainsi que j'ai du laisser mon poste durement gagné à New jersey (j'occupais alors le poste de Chef de Département des Sciences au Lycée Bound Brook) pour repartir à zéro. Là, je suisembauchée sous contratà San Diego Mesa College, une institution de l'enseignement supérieur cycle préparatoire court (équivalent des ISET de la Tunisie). Parallèlement, je décide de postuler pour un poste de professeur au lycéePreussschool ,unlycéeque fréquentent de nombreux enfants issus de milieux défavorisés avec souvent des parents analphabètes ou à faible niveau d'étude. Je me retrouvais dans ces jeunes lycéens issus du même milieu social que le mien. L'état de Californie exige à son tour que je suive une autre formation afin d'obtenir mon certificat d'enseignement. A ma surprise, cette formation est aussi longue mais est trèsdifférente de celle que j'ai faiteà New Jersey. J'ai compris que les méthodesd'enseignement sont différentes selon le milieu, la culture et le mode de vie des apprenants. L'expérience fut éprouvante et très enrichissante.
Parallèlement à l'enseignementàPreuss, J'ai eu l'occasion de faire de la recherche aussi bien scientifique qu'en matière d'enseignement. Et de nouveau, je me promisede ramener tout ce que j'ai appris en Tunisie. J'ai du quitter ce poste au lycée lorsque j'ai obtenu un poste de titulaire à San Diego Mesa Collegeoù j'exerce jusqu'à ce jour en tant que professeur de Chimie.
6. La révolution Tunisienne : C'est pendant cette année de la révolution que j'ai décidé de rentrer en Tunisie pour partager mon expérience avec mes amis et collègueséducateurs en Tunisie. J'ai fait une demande de bourse Fulbright en tant que citoyenne Américaine. J'ai écrit un projet où je décrivais que je voulais me consacrer à aider dans quatre créneaux. Le premier était d'aider les étudiantsàdévelopper leur potentiel et les préparerà la réussite personnelle, académique et professionnelle. Le second était d'aider les enseignants àenseigner leur apprenants avec des méthodes d'instructions scientifiques et efficaces qui leur permettent de préparer les citoyens d'une Tunisie démocratique. Je voulais que l'enseignement soit centré sur l'apprenant et non pas sur le savoir et les diplômes qui sont certes importants mais non durables. Le troisième créneaux était d'aider les institutions éducativesà fonctionner d'une manièredémocratique avec une gouvernance partagée et dont les objectifs sont de former des citoyens autonomes, capable de créer leur propre avenir et même d'aider les autres à former le leur. Et le dernier créneauétait d'aider à moderniser et à alléger les programmes de Chimie.Ma demande a été acceptée et je fusaffectéeà l'ISSBAT (l'Institut Superieur des Sciences Biologiques Appliquées de Tunis).
7. Retour en Tunisie (2012). A mon retour en Tunisie pendant l'année universitaire 2012-2013, j'ai expliqué mon approche à la directrice de l'ISSBAT, Mme. Jeannette Ben Hamida, qui a trouvé que la chose la plus importante à faire était d'aider les étudiants à réussir. L'ambassade des Etats Unis a été attaquée et j'étais obligée de revenir aux états Unis pendant deux mois. Durant mon attente, j'ai développé le cours pour les étudiants. Après deux mois d'attente, il a ma bourse Fulbright a été annulee. J'ai décidé de revenir en Tunisie malgré tout et de finir mon annéeSabbatique avec mes propres moyens sans paye. A mon arrivée, Mme. Jeannette Ben Hamida, me donne la permission d'enseigner le cours aux étudiants du mastère en Anglais dans le cadre du cours de communication et ce pendant deux jours. Le cours a ététrès bien reçu de la part des étudiants et certains ont proposés qu'il soit enseignéà tous les autres étudiants de l'institution. Mme. Ben Hamida a décidé de l'offrir à tous les étudiants de 1ere année dans le cadre des matières transversales. Elle a aussi organisé un rendez vous avec le Recteur de l'université de Tunis El Manar. Après une longue discussion avec le vice-recteur de l'Université, il m'a proposé de faire une formation aux enseignants nouveaux recrutés de l'Université. Ce fut une occasion en or qui m'a permis d'attaquer le second créneau de mon projet. J'ai alors développé des cours qui ont pour but d'aider les enseignants à changer leur « façon d'être » afin de pouvoir adopter de nouvelles approches qui leur permettent non seulement d'aider leurs étudiantsà la réussite mais également de s'aider eux mêmeàêtre plus efficace dans leur vie personnelle et professionnelle. Plusieurs de ces enseignants ont trouvé l'approche trèsintéressante et ont proposé qu'elle soit généralisée dans tous le pays à tous les niveaux d'éducation. Certains ont même organisé des évènements pour que je présente mon approche. Ceci m'a permis d'aller àSiliana et à Sfax.
Une autre enseignante Mme. Saida Somrani de l'IPEIT,a entendu parler des cours et a proposé que je les fasse au sein de son institution. Les étudiants de l'IPEIT étaient très intéressés et ont participéà ces cours. Un enseignant de l'IPEIT, voyant l'effet du cours, a organisé une conférence de deux jours à Monastir. Audébut de la conférence, le nombre de participants était de 70 et à la fin, le nombre a presque doublé. Il a étédécidé de la refaire à Mahdia ou plus de 150 personnes ont assistéà la formation de deux jours.
Suite au succès de ces interventions, et suite à la demande de la pérennisation du projet, j'ai déposé une demande auprès de l'ambassade des Etats Unis pour qu'ils puissent me subventionner afin que je revienne en Tunisie durant l'année universitaire 2013-2014. Et ce pour faire des formations de formateurs pour qu'ils puissent continuer le projet et aider tous les éducateurs Tunisiens (y compris parents, enseignants à tous les niveaux d'éducation) à changer leur « façon d'être » et leur « façon de faire » afin de préparer la nouvelle génération d'apprenant du 21eme siècle, des citoyens qui puissent aider à construire une Tunisie démocrate. La raison pour laquelle j'ai demandé d'êtresubventionné par l'ambassade, est qu'ils puissent prendre en charge mes frais de transport et de logement et ce pour que je puisse former tous les éducateurs dans toute la Tunisie. Une autre option aurait été d'être subventionnée par une Université, et cela aurait réduit mon champ d'action sur une seule région avec un seul groupe d'enseignants, ce qui aurait limité l'impact de mon approche.
8. Le projet. Ce que j'ai appris de mon expérience personnelle, c'est que la réussite est un parcours et que peu importe les obstacles, l'essentiel c'est d'avancer. J'ai également appris que seul les gens libres et qui croient en eux peuvent avancer et que le pire des ennemis de cette liberté est la peur. Ce que j'ai appris dans ma carrière, et qui a étérenforcé aux USA est que le rôle primordial d'un éducateur n'est pas de transférer le savoir mais plutôt d'aider les apprenants àdécouvrir leur potentiel afin qu'ils puissent se prendre en charge eux même et construire leur avenir par leur propres moyens. Ceci leur permet de mieux apprécier leur réussite et d'évoluer et par conséquent créer une confiance et estime de soi nécessaires pour des citoyens d'une sociétésaine et prospère.
Malheureusement, le système social et éducatif Tunisiens sont basés sur uneorganisation sociale qui promouvait les relations verticales entre apprenant et éducateur. Cette relation crée de la dépendance dont la force motrice est la peur et qui est essentiellement basée sur le contrôle et la manipulation. Cette dépendance n'est bénéfique à personne car elle crée des sentiments négatifs de frustrations, de déceptions et même de rage ou violence. Il est donc important de changer de cette relation verticale de dépendance vers la relation horizontale d'interdépendance ou apprenant et éducateur ont des interactions basées sur la compréhension et l'appréciation l'un de l'autre ; conditions nécessaires pour pouvoir collaborer et évoluer ensemble pour construire un avenir prospère pour tous.
L'objectif du projet est d'aider tous les apprenants et les éducateursà changer de « façon d'être» ou de mentalité qui leur permettra de créer une sociétéqui évolue et qui n'a pas peur de l'échec. L'approche développée dans ce projet et de corréler les obstacles à la réussite à la dépendance, la réussite personnelle àl'indépendance (autonomie totale) et la réussite collective à l'interdépendance. Pour évoluer vers l'interdépendance on doit développer de bonnes habitudes qui nous permettent de vivre dans les valeurs universelles qui créent en nous des gens de caractère qui ont une morale forte capable de construire un avenir meilleur pour eux même et pour tous.
Mes collaborateurs dans le projet sont : Pr. Jeannette Ben Hamida de l'ISSBAT et Pr. Saida Somrai de l'IPEIT ainsi qu'une équipe d'enseignants à l'ISSBAT et l'IPEIT.
Le projet contient trois volets :
* Le premier s'adresse aux apprenants/étudiants. Un cours leur est offert qui leur permet de comprendre leur évolution, de les initier aux valeurs et leur donner les outils nécessaires qui leurs permettent de se prendre en charge, compter sur eux même, et savoir réussir dans la vie personnelle et professionnelle. Ce cours est enseigné via Skype à partir de San Diego et avec l'aide de trois enseignantes qui m'assistent sur place à l'ISSBAT et deux autres à l'IPEIT. Ce cours a commence depuis le mois d'Octobre 2013 àl'ISSBAT et à partir du mois de Février 2014 à l'IPEIT.
* Le second volet du projet est de former des éducateurs pour ce genre d'apprenants/étudiants ; c'est à dire des éducateurs qui comprennent et veulent fonctionner dans l'interdépendance et qui se considèrent comme mentors prêtsà mener leurs apprenants à la réussite. Un autre cours a est développé pour les éducateurs. Il est composé de deux parties, la première est identique au cours des apprenants. Elle a concerné une initiation aux valeurs et une réflexion sur soi ! et la seconde est conçue pour donner les outils nécessaires pour être un mentor et un éducateur efficace. Un certificat de formateur sera délivrépar l'AMIDEAST a ceux qui auront montré la compétencede devenir des formateurs. La premièrepartie du cours pour les éducateurs a été offerte cette année(Mois de Décembre 2013 et Janvier 2014) dans plusieurs centres à Gabes, à Sfax, à Tunis et à Beja. Près de 300éducateurs(enseignants, doctorants, professeurs de lycée, maitres d'écoles, inspecteurs de l'enseignement et parents) ont assistésà la formation (environ 80 par région). La deuxième partie de cetteformation sera offerte pendant l'été 2014.
* Le dernier volet du projet est de créer un mouvement dans la sociétéTunisienne pour disperser le concept d'interdépendance. Plusieurs activitésont été développés pour les étudiants qui ont pris le cours et qui veulent faire du volontariat et faire ces activités dans les jardins d'enfant et les écoles primaires. Les éducateurs développeront des leçonsqui les aide a créer de l'interdépendance dans leur classes et dans leur communauté. Cette partie du projet commencera l'année prochaine.
Les évaluations des cours offert aussi bien aux éducateurs qu'aux étudiants sont très positives. Plus de 80% des participants pensent que c'est une approche très pratique, faisable et surtout très utile.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.