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Prologue de la mascarade: La montée en puissance des dirigeants marocains au sein de la CAF (2)
Publié dans Leaders le 22 - 06 - 2019

Tout le remue-ménage au moment de l'interruption du match de la Nuit destin et l'agitation médiatique qui en a résulté avec le déferlement d'informations et de commentaires, qui n'ont pas la même valeur et la même crédibilité et qui frisent parfois l'intox ont pour origine la conviction que la victoire se joue aussi dans les coulisses. Cette formule n'est pas une référence à ces hommes de l'ombre qui refusent de se mettre sous les feux de la rampe même s'ils ont contribué au succès d'une équipe. Elle met en cause les dirigeants influents qui font du lobbying opaque derrière les rideaux pour favoriser leur équipe et d'autres responsables très bien introduits dans les milieux de la CAF sur lesquels pèsent des présomptions de corruption d'arbitres.
Faouzi Lakjaa fait la pluie et le beau temps au sein de la CAF
Le président de la Fédération royale marocaine et 3ème vice- président de la CAF, Faouzi Lakjaa, comme de nombreux dirigeants africains, affectionne cette activité d'influence entourée d'opacité. L'élection à la tête de la CAF du malgache Ahmad Ahmad, marié à une marocaine officiant au ministère des affaires étrangères, très proche des cercles du pouvoir et fortement soutenu pour cette raison même par le Maroc et l' élection de Lakjaa lui-même, le 16 mars dernier, au sein du Comité exécutif de la CAF en tant que représentant de l'Afrique du Nord, en retour de l'ascenseur, renforcent ce lobbying des coulisses. La conquête de ce poste est appréciée par le site marocain Medias 24 parce qu'elle « confère au Maroc des avantages perdus » après « 13 longues années de disette » et Saïd Belkhayat, ancien membre marocain du comité exécutif de la CAF et ancien ministre marocain des sports, cité par le même média de renchérir : « La présence au sein du comité exécutif donne un avantage très significatif grâce au lobbying et à l'influence, les pays qui y sont présents ont toujours su profiter d'une façon ou d'une autre de cette présence ».
Cerise sur le gâteau, le même Faouzi Lakjaa a été nommé le 8 mai dernier à la tête de la commission des finances et de la commission des compétitions interclubs" en remplacement du tunisien Tarek Bouchamaoui. La présence marocaine au sein de la CAF s'est particulièrement renforcée depuis que le poste de secrétaire général de la confédération a été attribué au dirigeant marocain Mourad Hajji sur une suggestion de Lakjaa à la suite du limogeage, le 11 avril dernier, par la plus haute instance du football africain de son secrétaire général l'égyptien Amr Fahmy pour avoir, semble-t-il, accusé Ahmad Ahmad de corruption et de harcèlement sexuel. Ce retour en force du Maroc sur la scène du football continental et les pouvoirs étendus conférés à Faouzi Lakjaa, considéré comme le véritable patron de la CAF par de nombreux observateurs neutres de la scène footballistique africaine, font du président de la commission des compétitions interclubs l'éminence grise d'Ahmad Ahmad et le marionnettiste qui manipule son pantin au profit des équipes marocaines.
Lassane Camara, journaliste sportif mauritanien n'hésite pas lors de l'émission After Stad du 3 juin dernier produite par la chaîne de télévision Stad'Afric à le présenter comme le véritable président de la CAF, l'homme qui y « fait la pluie et le beau temps » au profit des équipes marocaines en course cette année dans la coupe de la CAF et dans la Ligue des champions, et particulièrement la Renaissance sportive de Berkane dont il est le président d'honneur et le WAC. Le premier club au palmarès très modeste ( 1 seule coupe du trône en 2018 ) avec des allers-retours fréquents entre la première et la seconde division marocaine s'est vu propulser à la finale de la coupe de la CAF après un match retour contre le CSS grâce à un arbitrage maison dénoncé non seulement par l'équipe qui en a été la victime mais aussi par l'autre finaliste Ezzamalek qui a mis en garde la CAF contre la tentation de favoriser Berkane en finale. Le WAC, lui aussi, profitera des pressions énormes exercées dans les coulisses, d'abord sur le président de la CAF, ensuite sur les membres du comité exécutif de la confédération réuni à Paris pour faire annuler le résultat de la rencontre retour de la finale de la Ligue des champions acquis sur le terrain et la faire rejouer en dehors du territoire tunisien .
Le jeu des coulisses pendant la semaine précédant le match
Pendant la semaine précédant le match retour, le Widad a, dans une missive adressée à la CAF, exigé l'annulation des cartons infligés aux joueurs marocains pendant le match aller, une sanction contre l'arbitre égyptien Gehad Grisha « pour ses erreurs qui ont influé sur le résultat du match et favorisé l'EST » et une victoire du Widad sur tapis vert sur le score de 2 buts à 1 . La CAF a accédé à la seconde requête marocaine en infligeant à l'arbitre 6 mois de suspension pour des décisions arbitrales certes contestées par la partie marocaine mais défendables et prises en toute bonne foi. Gehad Grisha, après avoir accordé au WAC le but marqué à la fin de la première mi-temps ce qui est un gage de bonne foi, l'a invalidé avec la même honnêteté à la suite de son recours à la VAR. Il a estimé après son visionnage attentif de l'action (4 à 5 minutes) que la faute de main de Haddad jugée involontaire était volontaire. La nouvelle technologie l'a conforté dans sa décision de refuser au Widad le pénalty réclamé à la suite d'une faute de main de Chammam considérée comme délibérée par les joueurs du Widad mais qu'il a jugée involontaire. Qui peut certifier sans crainte de se tromper que l'arbitre a commis sur ces deux actions litigieuses des erreurs d'arbitrage d'autant que la perception de la faute qui ne dure que quelques fractions de seconde, le positionnement de l'arbitre et les problèmes d'angle de vue ne permettent pas toujours l'appréciation correcte de l'action litigieuse ? Faut-il remettre en cause la VAR censée corriger les erreurs d'arbitrages, mais critiquée parce qu'elle ne garantit pas un arbitrage sans faute étant donné que la décision arbitrale consécutive au visionnage est une décision humaine sujette aux risques d'erreur?
Le président de la FTF a estimé lors de l'entretien précité accordé à l'émission Dimanche sport du 9 juin que cette sanction injuste ainsi que l'impunité accordée à l'arbitre sénégalais de la rencontre retour entre la Renaissance de Berkane et le CSS, coupable d'un arbitrage à sens unique et sans scrupules au profit de l'équipe marocaine sont des messages codés adressés à la veille de la CAN 2019 aux arbitres du match retour entre le WAC et l'EST leur signifiant que les arbitres qui ne sont pas acquis aux équipes marocaines ne peuvent que s'attirer les foudres de la CAF mais que les « bons » arbitres ne risquent rien. Sinon comment expliquer le revirement spectaculaire de la confédération qui a levé la suspension, rétablissant en moins d'une semaine l'arbitre dans ses droits et l'autorisant à officier durant la CAN 2019 ? Ce volte-face, qui n'est pas sans rappeler l'exclusion d'Ismaily SC de La ligue des champions puis sa rapide réintégration par la commission d'appel, blanchit l'arbitre de la mauvaise prestation qui lui a été attribuée et ne peut en aucun cas être imputé comme le font accroire quelques sites marocains à des pressions qu'aurait exercées l'Egypte qui a vu son influence se réduire au sein de la CAF. Il montre aussi que l'instance du football africain n'a cure ni du ridicule dont elle se couvre ni du préjudice causé par les décisions arbitraires et capricieuses de ses dirigeants.
(A suivre)
Habib Mellakh
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