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Mohamed Nafti: Conjecture sur la guerre en Ukraine
Publié dans Leaders le 25 - 02 - 2022

Le 23 février 2022, l'Ambassadeur d'Ukraine en France, Vadym Omelchenko, invité sur TV5 monde, estimait que «les conditions d'un envahissement de l'Ukraine par les l'armée russe sont là». Il avait vu juste, mais peut être que personne ne le croyait et que lui-même n'était pas réellement convaincu d'une telle entreprise belliqueuse de la part de Poutine. Le diplomate ignorait de quel coté attaqueraient les forces russes et n'avait aucune idée sur l'ampleur de l'attaque possible. C'est un peu surprenant de la part d'un diplomate de l'Ukraine, pays de l'ancienne URSS. La Russie a certes enterré l'Union Soviétique en 1991, mais ses traditions politiques et sa doctrine de guerre n'ont pas beaucoup changé dans la méthode de résoudre ses conflits à l'intérieur de sa zone d'influence. La Russie de l'après guerre froide s'est peut être débarrassée des anciennes républiques soviétiques qui n'étaient pas sur sa frontière, mais elle a tracé des «lignes rouges» sur ses frontières menant aux «eaux chaudes» et principalement dans les républiques accolées à la mer noire. La Russie tsariste a été le Terminator de l'empire Ottoman et ses visées sur l'Europe orientale et en Crimée au XIX siècle. L'URSS a jadis effectué deux «Opérations Militaires Spéciales» à Budapest et Prague. Le 1 novembre 1956, au petit matin, les hongrois étaient surpris de constater une invasion nocturne de leur capitale Budapest par des troupes soviétiques, environ 150.000 combattants et 2500 chars venus pour mettre fin, d'une manière sanglante, à un soulèvement déclenché une semaine avant. En quelques heures, la capitale a été «pacifiée». L'exemple parfait de ces opérations spéciales et qui s'apparente le mieux à ce qui se passe en Ukraine n'est autre que l'invasion de la Tchécoslovaquie. Cette invasion eut lieu dans la nuit du 20 au 21 aout 1968 lorsque les troupes soviétiques envahirent la République Tchécoslovaque qui voulait s'émanciper et regagner l'Europe occidentale et la démocratie occidentale. Il a fallu deux petites journées pour la ramener à l'ordre.
Ce genre d'opération militaire spéciale n'est pas seulement spécifique à l'URSS. Il a été expérimenté en Géorgie en 2008 et qui était, à quelques différences près, comparables à cette invasion de l'Ukraine. Le conflit géorgien n'a duré qu'une douzaine de jours.
Le 24 février Poutine annonce une Opération Militaire Spéciale (TOM en russe) en Ukraine sans préciser si l'opération se limiterait dans le temps ou dans l'espace à l'intérieur du territoire de l'Ukraine. En réalité, l'opération a déjà commencé durant la nuit et à l'aube de puissantes explosions ont été entendues à Kiev et dans d'autres villes ou garnisons militaires. Certains journalistes ont rapporté une attaque russe simultanée sur plusieurs villes. Plus tard, le porte parole de l'armée russe a assuré les civils en précisant que les attaques ne visaient que les infrastructures militaires, les défenses aériennes, les aérodromes militaires et les systèmes de défense anti-aérienne.
En fin de matinée du 24 février, il s'est avéré que les russes ont mené une attaque de grande envergure. Ils ont attaqué à partir de la Biélorussie au Nord, de la Crimée au sud et de la région du Donbass à l'est.
Ce n'est plus une attaque de type TOM (Raid limité dans l'espace) mais une large attaque sur trois grandes directions. Mais le TOM a bel et bien été accompli sur l'aérodrome Antonov à 25 km de Kiev. Cette opération a été effectuée sur le mode d'un airmobile assault probablement par des Spetznats (Forces Spéciales russes).
Une grande unité de chars de combat a été observée à 160 km de la capitale faisait route sur Kiev en début d'après midi. Elle fera certainement le lien (link up) avec les Spetznats à l'aéroport Antonov.
A quoi pourrait-on s'attendre demain et dans les jours qui viennent?
L'aérodrome Antonov à la périphérie de la Capitale Kiev se présente comme une tête de pont, objectif nécessaire à sécuriser, pour accueillir de nouvelles forces (follow on echelons), composées de forces aéroportées, mécanisées et blindées nécessaires pour mener une opération sur un point névralgique de la capitale; le parlement et le palais présidentiel. Les spetznats s'infiltreront probablement la nuit du 25 février pour sécuriser des points d'entrée dans la capitale Kiev et orienter les forces blindés qui seraient chargées de s'emparer du périmètre qui regroupe les institutions politiques importantes et éliminer la garde de protection. D'autres forces rejoindront le 25 et le 26 pour quadriller le périmètre de la capitale et comme disait Poutine pour accomplir des opérations de «maintien de l'ordre», les autorités russes ont promis des sanctions en cas de manifestations anti-guerre.
Le temps de mettre en place un nouveau gouvernement prorusse qui s'engagera à ne plus demander l'adhésion à l'OTAN ni à l'UE. Le temps aussi de «pacifier» le pays et d'éliminer toute tentative de d'insurrection. Une quinzaine de jour comparable à ce qui s'était passé en Géorgie en aout 2008 serait –elle nécessaire pour clore ce conflit?
Les Américains ne feront rien pour interférer dans le «travail» des autorités russes. Ce n'est pas en raison de la menace de Poutine qui a promis des conséquences jamais vues pour ceux qui interfèrent dans son entreprise, mais parce que c'est ainsi qu'on procède chez les grands de ce monde. Celui qui fait le premier pas ne sera pas inquiété militairement. Qui ne se rappelle pas de la fameuse intrusion, le Forcing russe au Kosovo le 12 juin 1999, lorsque 500 parachutistes russes venus discrètement de Bosnie pour gagner les abords du Kosovo et bloquer aux forces de l'OTAN la route au village serbe. Pourquoi la Russie n'a pu intervenir en Libye en 2011, lorsque l'OTAN a surpris tout le monde en déclenchant son opération de «pacification de la Lybie» ?


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