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Tunisie: L'épineuse question de la compensation et de la compensation de la compensation
Publié dans Leaders le 15 - 01 - 2023

Par Habib Touhami - Les dépenses de compensation à la charge du budget de l'Etat se sont élevées en 2021 à 6031 MD contre 1 500 MD en 2010. Entre 2010 et 2021, la part de la compensation dans les dépenses de fonctionnement de l'Etat est passée de 8,3% à 29,9%. Quant à sa part dans le PIB (p.c.), elle est passée de 2,3% à 4,6%. Dans un cas, la charge a été multipliée par 3,6, dans l'autre par deux. Ceci résume d'un point de vue comptable la distorsion qui s'élargit entre les richesses produites et les prélèvements consacrés à la redistribution dont la compensation. Mais ce point de vue n'aurait pas prévalu si le PIB (p.c..) s'était accru entre 2010 et 2021 à un rythme plus élevé ou si l'Etat n'avait pas été accablé par une masse salariale ne correspondant en rien à ses moyens et à ses besoins.
Dans un article consacré en 2012 à la CGC, l'accent a été mis sur trois caractéristiques «congénitales» de la compensation en aval: iniquité, coût, effets sur la répartition sectorielle des investissements et par conséquent sur le type d'emplois créés. Les deux premières sont inhérentes au mode d'intervention lui-même. Tant que la compensation interviendra au niveau des prix à la consommation, elle restera socialement inique et laissera la porte ouverte aux trafics en tous genres. Mais la troisième caractéristique constitue bien le résultat des choix économiques opérés au début de la deuxième décennie de développement à propos de la combinaison factorielle de l'emploi.
Ce que l'on a compris jusqu'ici des rares déclarations officielles à propos de la compensation de la compensation est qu'elle intéressera uniquement les produits de base. Elle ne concernera ni les carburants, ni le transport. Or pratiquer la «vérité» des prix au niveau des carburants et du transport engendrera inévitablement une hausse des prix de tous les produits et de tous les services (Steg, Sonede, coiffeur, maçon, etc.). Dans l'état, aucun modèle économétrique n'est en mesure de chiffrer l'impact exact de cette hausse sur le pouvoir d'achat. C'est d'autant plus regrettable que l'appréciation de la compensation de la compensation à verser éventuellement aux ménages au titre des produits de base ne repose pas sur des données actualisées puisque la dernière enquête de consommation des ménages de l'INS remonte à 2015.
Ni le régime de Bourguiba, ni le régime de Ben Ali n'ont eu le courage ou la lucidité de régler le problème de la compensation ou même de préparer posément les modalités d'une compensation de la compensation à venir. Que le régime de Kaïs Saïed ait décidé de réformer ce qui a été jugé irréformable par les autres régimes, cela ne peut être que souligné bien qu'il y soit contraint en définitive. Le problème est que la méthode adoptée et le circuit d'acheminement choisi ne semblent pas être les plus judicieux, les moins dispendieux et les plus commodes pour les humbles et les isolés.


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