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Tunisie: L'austérité économique en vue
Publié dans Leaders le 13 - 05 - 2023

Par Habib Touhami - Personne ne prononce ouvertement le mot. Malgré tout, l'austérité économique est à nos portes, si elle n'est déjà là, que la Tunisie obtienne ou non l'aide du FMI. Il est bien évident en effet que les mesures préconisées par le FMI auront pour conséquence la restriction de la consommation privée et publique, la réduction du train de vie de l'Etat et l'alourdissement de la charge fiscale qui pèse sur l'ensemble des contribuables. Mais il est tout aussi évident que la solution de substitution préconisée par le chef de l'Etat (mobilisation de ressources intérieures) pourrait aboutir in fine à des conséquences similaires. La différence de taille entre les deux options est d'ordre politique dans la mesure où la première peut être présentée comme un diktat imposé par l'étranger, alors que la seconde pourrait l'être comme un choix «souverainement» décidé.
Que l'on décide de retenir l'une ou l'autre, certaines conditions sociopolitiques doivent être remplies pour qu'une politique d'austérité économique puisse être appliquée sans entraîner une explosion populaire dévastatrice. En effet, les deux options ont besoin d'un minimum de soutien de la part des structures intermédiaires dont les organisations socioprofessionnelles, la presse et les partis politiques. Car à supposer que l'autorité du Parlement soit indiscutée et à supposer que celui-ci donne son accord pour l'adoption de l'une ou l'autre des solutions, la légitimité électorale et constitutionnelle ne suffira pas à elle seule à faire avaler aux Tunisiens une pilule aussi amère.
L'austérité économique entraînera inévitablement la réduction du pouvoir d'achat et l'accentuation des inégalités sociales dans un pays qui souffre déjà terriblement des deux maux.
En dépit du non-dit et des atermoiements, l'austérité économique est en vue. Il est irréaliste en effet de tabler sur la générosité de pays amis pour renflouer, sans contrepartie politique ou diplomatique dommageable à la souveraineté nationale, des caisses vides et injecter dans l'économie nationale et les finances publiques des sommes susceptibles de pallier les déficits publics (en attendant que les déficits sociaux se déclarent) et aux déséquilibres de la balance des paiements. Et il est illusoire de tabler sur des montagnes enfouies de pierres précieuses et de richesses souterraines mal ou non exploitées pour payer nos dettes, raffermir notre monnaie, réactiver notre économie et distribuer des subsides à tous. Ceux qui vendent aux Tunisiens une telle utopie commettent à l'égard du bon sens et de la moralité publique une faute grandissime.
Il est donc temps de regarder les choses en face et ne plus renâcler devant l'obstacle. Depuis plus d'une décennie, la Tunisie dépense en consommation plus qu'elle ne produit en richesses et son Etat ne donne pas le bon exemple à cet égard. Le train de vie de celui-ci est sans rapport avec ses moyens ordinaires : trop de ministres, trop de directeurs généraux, trop de postes fonctionnels, trop de dépenses de fonctionnement avec moins de services rendus au public et moins de célérité dans l'accomplissement des devoirs. Dans ces conditions, l'Etat serait mal placé pour exiger de la population davantage de sacrifices alors qu'il continue de vivre de son côté comme si le pays n'était pas en crise.


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