L'Office de l'élevage et des pâturages, qui fêtera, bientôt, son 50ème anniversaire, ambitionne de «pallier le déficit en ressources fourragères et pastorales, estimé actuellement à 20 et 25%, pour le réduire à 9%, dans une première étape et parvenir, ensuite, à l'autosuffisance en ressources fourragères et pastorales à l'horizon 2020», a déclaré le directeur général de l'Office, Mohamed Nasri. Cet objectif sera réalisé à travers le renforcement de la coopération avec le secteur privé, le développement de la production des semences fourragères et pastorales, l'amélioration de la gouvernance des pâturages, a-t-il expliqué, lors d'une conférence de presse, tenue en prévision des journées de célébration du 50ème anniversaire de l'office, qui auront lieu, du 15 au 17 décembre 2016, au Palais des congrès, à Tunis. D'après le premier responsable de l'OEP, «la vision future du secteur d'Elevage et des Pâturages repose sur trois axes principaux: La révision de l'organisation professionnelle du secteur, la mise en place de nouvelles filières de production et le développement des filières existantes, le transfert technologique et la valorisation de la recherche scientifique dans ces domaines», relevant que l'office œuvre actuellement à élaborer les plans directeurs relatifs à chaque domaines d'activités ( Elevage, ressources fourragères et pastorales...). S'agissant du secteur d'élevage, la stratégie de l'Office cible, selon Nasri, l'amélioration génétique, le développement de la filière lait, la mise en place d'une filière viande et l'encouragement des petits projets (apiculture, cuniculture ...), la valorisation des sous produits agricoles et agro-industriels. En matière d'amélioration génétique, les efforts seront essentiellement concentrés autour de l'identification du cheptel national, du contrôle des performances, et l'élaboration d'un livre généalogique spécifique à chaque race. Paiement du Lait à la Qualité «PLQ» Le développement de la filière Lait se fera, « à travers la mise en place d'un système national de froid à la ferme, la généralisation en 2017 du Paiement du Lait à la Qualité « PLQ « et la réorganisation professionnelle de la filière à travers le rassemblement des professionnels dans des coopératives et des associations d'éleveurs «. Pour la section Viande, l'Office prévoit « la mise en place d'une filière bien structurée, afin de réorganiser le secteur, le protéger contre tous types de dépassements et atteindre l'autosuffisance en viande rouge. Dans le cadre de cette filière, un plan directeur est prévu pour la réhabilitation des abattoirs. Divers programmes sont aussi envisagés pour intensifier la production des viandes rouges, encadrer les ateliers d'engraissement, développer l'élevage des petits ruminants et aussi regrouper les petits éleveurs dans des coopératives. .. « Toujours dans ce cadre, « une stratégie nationale d'élevage camelin sera mise en place pour la première fois en Tunisie et permettra de développer cette filière, qui reste marginalisée malgré son fort potentiel. Cette stratégie mobilisera 16 milliards de dinars sur 5 ans «, a encore mentionné le directeur général de l'office.