"La porte reste toujours ouverte au dialogue avec les partenaires sociaux, alors soit ils s'engagent à poursuivre le processus de réforme éducative, soit ils rompent ce partenariat", a déclaré hier le ministre de l'Education Néji Jalloul. Jalloul a toutefois ajouté que le ministère ne compte pas renoncer à ce partenariat avec l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et le réseau Ahd (Pacte) sur le projet de réforme de l'Education. S'exprimant à l'ouverture d'un atelier de travail qui se tient à Hammamet jusqu'au 4 mars courant sur les enjeux de la réforme éducative, Jalloul a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une convention fixant le cadre, les domaines et la durée de ce partenariat, précisant que le projet de réforme est actuellement en phase de démarrage. En réponse à ce qui l'a qualifié de "malentendus avec les syndicats", Jalloul a souligné que la réforme éducative ne peut pas faire l'objet de conflits politiques et syndicaux surtout à l'heure actuelle, où il est existe une interférence entre le syndical et l'éducatif d'une part, et entre le pédagogique et le politique d'autre part. Il a par ailleurs tenu à rappeler que son département est résolu à poursuivre le processus de réforme, appelant à cet égard les inspecteurs participants à cet atelier à jouer leur rôle dans la réforme du système éducatif. Le porte-parole du ministère de l'Education Fethi Khemiri a pour sa part déclaré à l'agence TAP que les mouvements de protestation et "les affrontements" entre le ministère et le syndicat ont dépassé le simple stade des revendications professionnelles. "Elles se sont transformées en revendications politiques", a-t-il regretté, mettant l'accent sur la nécessité de rassurer les parents d'élèves au sujet des examens qui se dérouleront dans les délais impartis. Avertissement et menace du syndicat de l'enseignement secondaire La Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire a décidé, hier, de poursuivre, aujourd'hui, ses travaux entrepris dans le but de décider des mouvements et mesures à prendre en vue de la destitution du ministre de l'Education. Dans un communiqué rendu public hier après midi, à l'issue de ses travaux, la Commission a mis en garde le ministère quant aux implications de sa décision de convoquer les directeurs des établissements secondaires ayant refusé de lui communiquer la liste des enseignants grévistes. Un appel a été également lancé à la mobilisation des structures syndicales pour défendre les enseignants contre les éventuelles mesures de rétorsion du ministère, en attendant les décisions de la Commission qui se réunira aujourd'hui. Fethi Khemiri, porte parole du ministre de l'Education au Temps : « La grève est un droit constitutionnel mais le ministère compte prélever trois jours de salaire pour les enseignants grévistes » Le porte parole du ministre de l'Education, Fethi Khemiri , nous déclaré en marge d'un colloque organisé du 2 au 4 mars à Hammamet, sur les réformes de l'enseignement, que le ministère est ouvert au dialogue et aux négociations professionnelles des enseignants. « La grève, ajoute t-il, est un droit constitutionnel, mais le ministère compte prélever trois jours de salaire pour les enseignants qui ont fait grève durant les journées travaillées ». A propos du départ du ministre Néji Jalloul, la porte parole a souligné que cette décision relève de l'ARP et du chef du gouvernement