Au vu du parcours effectué par la Tunisie durant les éliminatoires, elle mérite incontestablement sa qualification pour son 5ème Mondial. En effet, la voie menant en Russie a été déblayée depuis le match nul réalisé à Kinshasa. Hier, devant un stade de Radés plein à craquer les « Aigles de Carthage », se sont montrés crispés et manquant d'inspiration notamment au niveau de la construction. Peut être que le poids de l'enjeu les a empêché de pratiquer leur jeu habituel. L'essentiel, la qualification est acquise. Mais le plus important est de penser dés maintenant à la phase finale et de la préparer convenablement, selon un programme qui ne manquera pas de rencontres amicales avec les grandes nations. Il est vrai qu'il est un peu prématuré d'en parler, mais en Russie, la Tunisie doit être prête à tous les niveaux . Revenons au match pour mettre en exergue la bravoure et l'abattage des joueurs Libyens. S'ils ont joué durant les éliminatoires comme ils l'ont fait hier, ils auraient pu facilement imposer la concurrence aux Tunisiens et aux Congolais. De toutes les façons leur impressionnante détermination ne peut que confirmer la légitimité de la qualification des « Aigles de Carthage », qui ont mouillé le maillot sans attendre un service de qui que ce soit ! Raouf CHAOUACHI Stade olympique d'El Menzah Temps frais Plus de 50 mille spectateurs Match à guichets fermés Arbitres : Hamada Moussa (Madagascar) Buts : Avertissements : M. Nachnouche (Libye) Expulsions : Formations : Tunisie : E. Mathlouthi – H. Nagguez – S. Ben Youssef – Y. Meriah – A. Maâloul – G. Chaâlali – A. Ben Amor – A. Badri – Y. Msakni – W. Khazri – Y. Khenissi. Libye : Mohamed Nachnouche, Ahmed Moksi, Ahmed Tribi, Sanad Ouerfelli, Al Moaatassam Sabbou, Mohamed Tabel, Al Moaatassam Mosrati, Ahmed Ben Ali, Hamdou Houni, Moayed Ellafi, Mohamed Ghanoudi. Remplacements : Libye : Ahmed Badr à la place de M. Ellafi, M. Taktak à la place de M. Tabel et A. Salah à la place de A. Ben Ali. Tunisie : O. Haddadi à la place d'A. Maâloul, F. Ben Youssef à la place de W. Khazri et F. Sassi à la place d'A. Badri. Les Aigles de Carthage tiennent finalement leur billet de qualification au mondial. Partis pour assurer une large victoire, ils se sont contentés finalement du point du match nul suffisant pour aller en Russie, 12 ans après la dernière participation à une phase finale de coupe du monde. Nabil Maâloul a misé sur l'option offensive en alignant un seul pivot, Amine Ben Amor avec devant lui Ghaliane Chaâlali et Anice Badri dans la relance pour jouer en soutien à Khazri et Msakni sur les couloirs. Derrière, Ali Maâloul a finalement été titularisé après avoir récupéré des suites de sa blessure et après le feu vert du staff technique, alors que Syam Ben Youssef absent lors des deux derniers matchs de ces éliminatoires a retrouvé son poste dans l'axe aux côtés de Yassine Meriah. Pressing total Soutenus par plus de 50 mille tunisiens venus de toutes les régions du pays, les protégés de Nabil Maâloul concentrés à souhait dès le coup d'envoi donné par l'arbitre malgache Hamada sont très vite parvenus à prendre le match en main pour exercer un pressing haut sur l'équipe libyenne qui a opté pour la couverture défensive, et la première occasion est venue suite à un tir de Syam Ben Youssef sur un centre en retrait de Khazri (3'). Cette action a donné plus de confiance aux Aigles et coup sur coup Khazri, Msakni et Chaâlali ont vu leurs essais repoussés par les défenseurs libyens. Cette domination tunisienne a été entrecoupée par une action adverse terminée par un tir en lobe d'Ellafi passé très près des bois de Mathlouthi (14'). Sueurs froides Entretemps, les libyens sont parvenus à se procurer deux occasions la première suite à un tir d'Ellafi passé à quelques centimètres des bois de Mathlouthi (14'), la seconde sur un tir de Mosrati bloqué à temps par le gardien tunisien (21'). Il était clair que les libyens ont axé leurs attaques sur le flanc droit pour profiter des espaces cédés par Maâloul lors de ses montées. Ces deux tentatives ont donné plus de confiance à nos voisins qui se sont montrés plus menaçants, obligeants les tunisiens au repli défensif pour faire face, tout en procédant par de longues balles sans grands danger pour l'adversaire. Il a fallu attendre la 33ème minute pour voir les tunisiens revenir à la charge par l'intermédiaire de Youssef Msakni qui a dribblé deux défenseurs, mais son tir a manqué de puissance permettant à Nachnouche de se saisir facilement du ballon. Khenissi est passé très près de l'ouverture du score mais sa reprise sur un mauvais renvoi du gardien est passée très haut au dessus de la transversale (39'). Durant la première période de jeu, les tunisiens ont manqué de solutions pour prendre le dessus sur un adversaire qui a donné la priorité à la couverture défensive, mais qui a inquiété plus d'une fois les défenseurs tunisiens. En 45 de jeu, les joueurs tunisiens ont donné l'impression d'être paralysés et aucun d'eux n'a joué sur sa valeur. Côté les libyens, les joueurs ont sorti une première mi-temps très respectable et a bien étudié le jeu des tunisiens pour assurer un marquage strict sur Maâloul et Msakni, alors que Badri n'a pas réussi son rôle de régisseur. De retour sur le terrain, les joueurs tunisiens ont donné l'impression de vouloir marquer le but libérateur et après une reprise repoussée de Msakni, Ghanoudi a failli créer la surprise, mais Mathlouthi était là pour repousser le ballon loin de sa cage (48'). Le gardien tunisien a réussi deux minutes plus tard a éviter le but devant Houni. Sentant le danger, les tunisiens sont très vite repartis en attaque et Msakni a été à deux doigts de libérer les siens, mais aussi tous les tunisiens. C'était suffisant pour que les tunisiens retrouvent leurs repères et harceler l'adversaire pendant 10 bonnes minutes. En face l'adversaire a opté pour le jeu en contre et a failli avoir raison, mais Houni a été stoppé par Meriah avant de se retrouver en tête à tête avec le gardien tunisien. Retour en force Face à l'indigence devant les bois libyens et pour assurer une meilleure couverture sur le flanc gauche, le sélectionneur national a procédé au changement de Khazri par Fakhreddine Ben Youssef et Ali Maâloul par Oussama Haddadi. Ces deux changements ont permis aux tunisiens de se porter en attaque et Chaâlali a failli ouvrir la marque mais son tir sous la transversale a été repoussé avec brio par le gardien libyen (75'). Rafik Ben Arfa Curiosités ..Curiosités Le stade olympique de Radés a ouvert ses portes plus de deux heures avant le début de la rencontre pour accueillir les milliers de spectateurs qui se sont déplacés de partout et même de l'intérieur de la république. Le président de la république Beji Caied Essebsi a rehaussé de sa présence la soirée de Radés en prenant place à la tribune ,à la mi-temps. La RDC a battu par le score de 2-1.Une victoire pour me prsetge et pas plus. L'ambiance de fête qui a été au rendez-vous avant le début de la rencontre a précédé le début de la rencontre avec une animation spéciale sur les gradins, et sur la pelouse. Des maillots rouges frappés de la mention « Grinta El hamra » et des drapeaux ont été distribués à grande échelle parmi les supporters présents sur les gradins du stade de Radés. Une « dakhla » riche en couleurs a précédé le début de la rencontre. La gente féminine était présente en grand nombre sur les gradins. Les enfants interdits de stade en championnat étaient également présents et ont participé brouillement à la fête. Les rues de Tunis, mais également de toutes les villes du pays se sont vidées près d'une heure avant le match. Tous, grands et petits, hommes et femmes ne voulaient pas rater le match et participer même de loin à la fête. Les Aigles de Carthage ont arboré des maillots blancs lors de cette rencontre, alors que les libyens ont joué en rouge. Le trio arbitral a inspecté le terrain, les filets et les abords du terrain près d'une heure et demie avant le début du match. Tarak Boucehmaoui, membre de l'exécutif de la FIFA était présent également dans les tribunes. Dhafer Zine Abidine acteur de renom, miss Tunisie 2017, Jaâfar Gasmi et beaucoup de vedettes du monde du football et du cinéma ont pris également place sur les gradins. Hédi Donia a mis de l'ambiance dans le stade de Radés par ses chansons populaires qui ont soulevé la passion des présents. Les deux gardiens Eymen Mathlouthi et Mohamed Nachnouche portaient chacun le brassard de capitanat de son équipe.