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Il y a 40 ans, la plus grande star de la planète était John Travolta
Publié dans Le Temps le 27 - 01 - 2018

En 1978, un quasi-inconnu faisait se pâmer Hollywood et le public avec son déhanchement à la Elvis. Un phénomène aussi intense qu'éphémère.
En ces années 70 post-Vietnam, les Etats-Unis sont en quête de nouveaux héros. Sylvester Stallone est depuis 1976 et le succès de Rocky la nouvelle égérie de l'Amérique profonde, loin de la sophistication des Al Pacino et autres Robert De Niro. Un producteur génial sent qu'il y a une place pour un personnage plus mode, plus urbain, qui plairait aux plus jeunes. Ce flamboyant prince du show-biz s'appelle Robert Stigwood.
Australien émigré en Angleterre à l'âge de 20 ans, il a créé le monde du disque tel qu'on le connaît depuis. C'est un tueur qui s'approprie violemment le management d'artistes tels que les Who, les Bee Gees ou Cream. Il fascine autant qu'il dérange, et les Beatles le détestent cordialement. Il est à la tête d'une fortune de 220 millions de livres et s'est lancé, à la fin des années 60, dans la production de comédies musicales à Broadway et à Londres : Hair, Evita, Jesus Christ Superstar... Lors du casting de cette dernière, il flashe pour un jeune inconnu qu'il voit devenir star : John Travolta. Son entreprise RSO (Robert Stigwood Organisation) lui signe un contrat pour trois films, alors qu'il n'a fait que de la télé (Welcome Back, Kotter).
Le pari est fou. Le producteur le veut pour l'adaptation cinéma du musical dont il s'occupe alors, Grease. Puisque la réécriture demande du travail, il monte en un temps record La Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever), d'après un article paru dans le New York Magazine sur la montée du disco. John Avildsen, réalisateur de Rocky, est engagé, mais juge le comédien gros et ne sachant pas danser. Stigwood le limoge, il tient à son poulain. Régime sévère (18 kilos en moins !), cours de danse. En 1977, Travolta explose dans le film, et le producteur de génie relance par la même occasion la carrière des Bee Gees alors au point mort, comme il l'avait fait pour Eric Clapton trois ans plus tôt.
Le raz-de-marée
John Travolta, qui avait été remarqué dans le Carrie de Brian De Palma en 1976, devient instantanément plus qu'une star, un phénomène. La Fièvre du samedi soir a coûté 3,5 millions de dollars, il en rapporte... 237 millions à travers le monde ! Sa bande originale devient la plus forte vente d'albums de tous les temps avec 40 millions de disques écoulés (le record sera rattrapé en 1983 par Michael Jackson et son Thriller). Grand seigneur, Robert Stigwood offre une Corvette à tous les employés de RSO. Du jamais-vu, et pourtant ce n'est qu'un début.
L'effondrement
Alors que la route semble tracée pour le jeune homme, patatras, le troisième film produit par son mentor va connaître un échec cuisant. Sorti en 1979, Le Temps d'une romance, est immédiatement classé dans la catégorie catastrophe industrielle avec son improbable histoire d'amour cougar et ses 10 millions de dollars de recettes. L'acteur disjoncte et entame une fulgurante dépression nerveuse dont il ne sortira que dix ans plus tard (avec le succès-surprise de Allô maman, ici bébé et le come-back fracassant dans Pulp Fiction).
Au même moment, Robert Stigwood se perd en portant au cinéma l'album Sergent Pepper's (une horreur qui fera hurler de rire John Lennon lorsqu'il le verra dans un avion) et un navet de 2 h 15 sur les Village People, Can't Stop the Music, qui portera mal son nom. Son étoile pâlit, et il se retire à temps dans les années 80. Mort il y a deux ans entouré de ses chiens dans son manoir d'Ascot à 40 kilomètres de Londres, il a eu le temps de voir la carrière de son ancien poulain s'affaisser à nouveau. La fièvre est bel et bien retombée.


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