Le Club Africain a bien réagi en championnat après quelques contre-performances et un gaspillage de points qui a permis à l'Etoile Sportive du Sahel de le rejoindre à la deuxième place au classement général. Les « Rouge et Blanc » ont bien profité de la venue de l'ES. Métlaoui pour renouer avec la victoire et pour préserver leur fauteuil de dauphin. Ils ont scoré à cinq reprises et auraient pu infliger à leur adversaire du jour une défaite encore plus lourde. L'entraîneur clubiste Kamel Kolsi, après une difficile qualification à la finale de la coupe de Tunisie, a su tirer le meilleur d'un groupe qui donnait des signes évidents d'essoufflement. En pensant simplement et en alignant les meilleurs il a redonné goût au jeu à des joueurs qui ont fait grève en début de semaine. Cela prouve, si besoin est, que le courant passe entre lui et ses joueurs. À propos de cette victoire, il ne semble pas surpris par l'ampleur du score : « J'ai averti mes joueurs à la mi-temps pour les inciter de continuer avec la même concentration et les mêmes consignes. Mais je dois dire qu'après le troisième but, le match est devenu beaucoup plus facile car la cause était entendue. Il y a eu un petit relâchement vers la fin, ce qui a permis à l'ESM de se créer quelques occasions et à Charfi de s'illustrer ». Le Club Africain tient plus que jamais à cette deuxième place et la victoire d'avant-hier le prouve. Maintenant, ils doivent vaincre à Sfax face à un club qui n'a plus aucun espoir de terminer derrière le champion espérantiste. Les « Noir et Blanc » sont certains de terminer ce championnat à la quatrième place après leur défaite face au club Athlétique Bizertin. Le prochain dix mai, ils accueilleront les clubistes pour honorer leurs couleurs. Quant aux clubistes, ils joueront pour s'imposer car en cas de victoires, ils sont seront définitivement assurés de terminer en deuxième position sans avoir à composer avec la dernière sortie de l'Etoile qui aura une tâche des plus difficiles face à l'USBG à Ben Guerdene. En face, Afouène Gharbi n'était pas joyeux et ne pouvait bomber le torse après cette lourde défaite. En encaissant, il fait profil bas en imputant cette débâcle à une fin de première mi-temps fatale et une semaine agitée après la grève des joueurs. L'ES. Métlaoui a mérité de perdre et les occasions que ses joueurs se sont créées vers la fin du match étaient dues au relâchement des coéquipiers Seif Charfi. L'entraîneur des visiteurs avaient bien d'autres objectifs avant de fouler la pelouse du stade de Radès : « C'est une défaite plutôt lourde. On voulait bien faire et, pourquoi pas, nous imposer, mais la fin de la première période nous a été fatale. Nous avons encaissé deux buts. Lors de la deuxième période, j'ai effectué quelques changements en attaque et nous nous sommes créés quelques occasions, mais la concrétisation n'était pas au rendez-vous. Mentalement, les joueurs n'étaient pas prêts et je ne veux pas imputer cette défaite aux problèmes internes du club. Les grèves de la semaine dernière ont certainement influé sur le rendement du groupe, mais il nous faut composer avec ». Gradins presque vides Le public clubiste s'est illustré par son absence avant-hier. On a pu compter un peu plus de 1500 supporters. Le virage était vide et les quelques présents n'ont certainement pas regretté de s'être déplacés. Au-delà de tout cela, il faudrait se poser des questions quant aux raisons qui ont poussé les supporters clubistes à ne pas venir encourager leur équipe qui joue pour une place qualificative à la ligue des champions et qui disputera la finale de la coupe de Tunisie.