Tous les chemins par ce début de Ramadhan mènent à ... Youssef Chahed ! Président de gouvernement de son état, « sans parti », bien que se réclamant de son affiliation à Nida Tounès, parti au pouvoir... sans pouvoir, comme quoi dans ce pays nous baignons dans la mer de toutes les transparences ! Restera ... restera pas... That is the question !! Mais cette fois ci c'est l'économie qui viendrait au secours de « David » contre « Goliath » où le jeune président de gouvernement est attaqué par les partis politiques tous ou presque, la Centrale syndicale l'UGTT, et la Centrale patronale l'UTICA... Alors que lui reste-il comme soutien potentiel « politique » d'autre que la conjoncture favorable qui commence à pointer à l'horizon avec un insolent 2,5% de croissance. Qui l'aurait cru par ces temps de crises à répétition ! A cela il faut ajouter le bon comportement de la balance commercial, bénéficiant, il est vrai, des plus-values des exportations de l'agro-alimentaire, l'huile d'olive, les dattes et les produits de la pêche en tête. Encore un casse-tête pour ceux qui veulent coûte que coûte désintégrer le gouvernement. L'agriculture avec le chanceux Samir Taïeb Ministre de la gauche rationaliste et modérée, que personne ne donnait apte à diriger ce mastodonte qu'est le Ministère de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche et qui finalement s'en sort comme un charme, malgré les attaques placées contre lui aussi ! Idem, pour la Ministre du Tourisme Salma Elloumi Rekiq, qui cumule les performances grâce à son tempérament de bagarreur qui ne renonce pas, alors que le naufrage du secteur était annoncé il y a à peine un an par les défaitistes de tout bord. Evidemment tout cela n'aurait pas été possible, sans la sécurité qui se consolide fermement ( et touchons du bois) depuis l'arrivée à la citadelle de l'Avenue Bourguiba de Lotfi Braham, 56 ans, diplômé de Droit à l'académie militaire et ancien Directeur général de la garde nationale qui, pour beaucoup de citoyens et citoyennes, est perçu comme le « right man in the right place », avec une culture bourguibienne prononcée et qui peut ne pas, plaire à certaines formations opposées ! La sagesse aurait pu puiser dans le jargon sportif et footballistique : « on ne change pas une équipe qui gagne », ou qui commence à gagner, avec des indices encourageants et des chiffres qui ne trompent pas. Mais en Tunisie depuis la malédiction d'Ibn Khaldoun, mort en exil au Caire où il a eu tous les honneurs y compris celui de grand Cadhi d'Egypte, l'équivalent de Ministre de la Justice et garde des sceaux, ce pays est condamné aux démarches les plus irrationnelles et les plus incompréhensibles. Pourquoi, tout cet acharnement contre le gouvernement et surtout son Chef Youssef Chahed... je n'arrive à en déchiffrer l'énigme ! Certains, annoncent la volonté chez les chefs des Partis de le dissuader de briguer la présidence de la République fin 2019. Or Chahed ne semble pas le vouloir de façon très déterminée. Encore que la Constitution ne l'interdit pas, mais la politique a d'autres motivations et les voies du Seigneur sont impénétrables ! Le chef du mouvement islamiste Rached Ghannouchi l'a dit expressément, mais BCE « n'a rien dit » tout en disant beaucoup... la bonne santé et la volonté de Dieu peuvent faire le reste, ce qui est tout aussi légitime et un second mandat est bien possible ! Reste les syndicats ouvriers et patronaux en les personnes de Noureddine Taboubi et Samir Majoul, et là Youssef Chahed joue gros, car il est difficile par les temps qui courent d'avoir une coalition aussi « miraculeuse », que celle de l'UGTT et de l'UTICA. Et dire qu'on l'espérait à longueur d'année pour l'apaisement social et la relance, de l'économie et de l'investissement ! Par conséquent, tous les pronostics sont ouverts, et le Destin de Youssef n'est pas entre ses mains, sauf s'il se décide à se battre pour l'« Etre » ! Dans ce cas il sera obligé de s'engager plus politiquement et là la voie royale c'est celle de BCE et de la création de Nida Tounès... Bis. Voudra-t-il le faire... ? ... Wait and see ! Pour ma part j'estime que le moment est très mal choisi par les intervenants politiques et syndicaux de renvoyer le pays vers l'instabilité, alors qu'il recommence à peine à respirer ! Ce serait un suicide, et l'économie aspire à la stabilité et à la sécurité, comme exigences premières. Au fait 2019...c'est aussi demain... Pourquoi tout cet empressement. Ah... ce bon vieux Talleyrand, si on pouvait l'écouter quand il disait à son cocher : « Allons doucement... je suis pressé » !