Je me souviens, enfant, qu'un mois minimum avant l'aïd El-Kébir, l'ambiance dans mon quartier était très bovine. La « houma » (que de nombreux publicitaires s'entêtent à faire revivre mais qui fait désormais partie des fossiles de la mémoire collective)... les cités nouvelles sont muette à une semaine de l'événement. Motus et laine tricotée ? Mon boucher a une autre version des nouveaux faits. Il m'a assuré qu'il a acheté un cheptel entier et a investi des dizaines de millions pour assurer les commandes en viandes de ses clients. En effet, la classe moyenne majoritaire dans notre société préfère la viande au « gort ». Les familles aisées sacrifient plus d'un mouton et nombreux riches distribuent des dizaines de moutons aux nécessiteux. Et ces derniers s'endettent pour acheter le mouton. Ils sont uniques (et sympas) ces Tunisiens !