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Interview du Président de la République: Que d'ambiguïtés autour du gouvernement... mais l'urgence, c'est Nidaa!
Publié dans Le Temps le 18 - 07 - 2018

En voilà, une interview de toutes les ambiguïtés du Président de la République à une chaîne de TV privée et qui fait d'un ratage médiatique monumental... un événement !
Et place à toutes les interprétations, les plus fantaisistes, autour du « dit » et du « non dit », du diffusé et du «censuré», et en arriver à «censurer» le président, si c'est bien le cas donne à réfléchir sur les périphéries qui veulent prendre le locataire de Carthage en otage !?
L'image quelles que soient les manipulations « techniques» ne trompent pas. BCE est bien seul à affronter sympathisants et adversaires y compris dans les « familles d'adoption».
A-t-il pu s'exprimer clairement et franchement sur ce Tawafouk (consensus) avec les Islamistes et leur chef Rached Ghannouchi, pour essayer de rectifier la trajectoire qui a totalement basculé en faveur d'Ennahdha, alors que la majorité du peuple tunisien lui a donné mandat en 2014, pour contenir les islamistes hégémoniques, dans des limites raisonnables et acceptables, pour tous, y compris les puissances amies ?!
A-t-il pu dire ce qu'il a sur le cœur sur bien des sujets sensibles y compris la sécurité nationale qui est prioritairement de son ressort ?!
On restera sur notre faim ! L'impression majeure, c'est que le président est loin d'être heureux à Carthage ! Il est déçu par le fils «adoptif» (certains parleront de Brutus et César... nous n'irons pas jusqu'là...), Youssef Chahed qui a pris du volume même au niveau politique, aidé en cela par un petit éveil économique qui annonce une reprise de croissance certaine, mais qui par manque d'expérience ou de doigté, n'aurait pas demandé conseil au Président sur le limogeage de M. Lotfi Braham ancien Ministre de l'Intérieur ?! Et du coup certains «dérapages» sécuritaires dont des mesures de changement jugés hâtifs dans les services de renseignement auraient pu être évités, avec un peu plus de patience, ainsi que les retombées de l'acte terroriste d'Aïn Soltane.
Mais le plus problématique de l'équation est ailleurs et nous donne cette réalité proche de la fiction : «Y a-t-il une alliance de fait du Chef du Gouvernement Youssef Chahed avec les islamistes d'Ennahdha», sur le dos de la présidence de la République qui gère ce dossier avec une certaine prudence malgré les résultats catastrophiques du Tawafouk sur la démobilisation de Nida Tounès, et qui a perdu énormément de terrain en comptant sur la «loyauté» d'Ennahdha dans l'équilibrage des forces politiques.
Du coup, et c'est très drôle et très amer en même temps. Alors que le Président, semble bien parti pour reconnaître une «3ème erreur» d'avoir trop fait confiance aux islamistes menés par un très grand manœuvrier en la personne du Cheikh Rached Ghannouchi qui a fini par avoir la peau du Nidaa actuel s'approprier sa victoire à la Pyrrhus et transformer sa défaite en triomphe «municipal», voilà que Youssef Chahed poussé de toutes parts vers la sortie de la Kasbah, enfourche à son tour le cheval de Troyes d'Ennahdha, d'abord pour sauver son périmètre de pouvoir, à la Kasbah, puis qui sait, jouer la magistrature suprême en 2019 !
Tout cela, évidement, fait le tour du pays sans savoir où ça va mener et comment ça risque de finir !
L'UGTT est à nouveau emballé contre le gouvernement Chahed alors que l'entame des négociations sociales il y a à peine quelques jours, semble avoir apaisé la crise sociale.
Mais ira-t-elle jusqu'à peser dans le limogeage du gouvernement. Tout est possible !
Côté Ennahdha, le Cheikh très subtil et secret à son habitude, avance prudemment. Il soutient, certes Y. Chahed mais pas pour le compte du bon Dieu. En effet, un premier Ministre affaibli et dépendant de ses bonnes grâces, ne peut qu'arranger ses affaires alors qu'avec le «vieux Boss» de Carthage, c'est pas donné, loin de là, et sa défaite de 2014 est loin d'être oubliée !
Par conséquent tout nage dans le trouble parfait.
Mais la vraie solution et pour le président et pour le peuple de la modernisation, c'est la réanimation de Nidaa Tounès. Et là, le Président doit faire un sacrifice de taille, retirer la Direction exécutive de son fils Hafedh Caïd Essebsi. Ce serait l'électrochoc nécessaire pour sauver Nidaa d'un désastre et d'une mort clinique annoncés.
L'appareil du Parti doit changer de main. C'est une exigence fondamentale, à notre humble avis, et le Président en est capable.
Pour le, ou les, successeurs, le Président pourrait faire le bon choix approprié pour l'étape. On parle en coulisse de Mme Selma Elloumi, qui réussit parfaitement au tourisme, et ce serait dommage pour le tourisme qui reprend des couleurs prometteuses.
L'autre choix, et il est très crédible, c'est le retour de l'enfant prodige du Nidaa à la tête de l'appareil en le personne de Mohsen Marzouk.
D'abord pour son dynamisme et le travail énorme déployé lors de la campagne de 2014 qui a pu vaincre Ennahdha, malgré ses moyens énormes.
Et puis, au vu de ses déclarations même après avoir quitté le Nidaa, sa loyauté envers le président est intacte, ainsi que son attachement à la culture bourguibienne, sociale-démocrate. En plus, Mohsen Marzouk, semble avoir d'excellentes relations avec l'UGTT et son secrétaire général Noureddine Taboubi. Pour le reste, il est suffisamment ouvert et diplomate pour s'inscrire dans la démarche originelle de BCE, à savoir être partenaire avec Ennahdha sur les dossiers économiques et le travail législatif, mais la maintenir à distance et dans les limites nécessaires, pour contrôler son hégémonisme, sur l'Etat et sur la société !
Ce ne sont là que réflexions personnelles pour rebâtir le Nidaa sur des bases solides et préparer le congrès de la relance avant 2019.
Beaucoup de mes amis, me disent avec insistance pourquoi s'attacher au Nidaa, alors qu'il a failli dans sa mission première, celle de contenir Ennahdha ?!
Je veux bien, mais les municipales ont démontré que sans la vitalité et la vigueur d'un Parti solide, structuré et bien ancré dans les valeurs du réformisme national et du Bourguibisme, Ennahdha est pratiquement sur un boulevard !
Compter les villes qu'elles contrôlent et vous serez édifiés...
Surtout prenez un somnifère pour dormir... car en 2019, Carthage même peut être capturée par les Islamistes !
A bon entendeur... !


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