Devant une équipe du Swaziland amputée de plusieurs titulaires écartés pour des rai- sons disciplinaires, notre équipe représenta- tive a glané trois nouveaux points consoli- dant sa première place du groupe. Son homologue égyptienne a écrasé, la veille, le Niger sur le score sans appel de 6 à 0. Une première période à sens unique Devant un adversaire visiblement limitée physiquement et techniquement, il n'y a pas eu photo dès le coup d'envoi du match, rai- son pour laquelle nous nous attendions à voir les co-équipiers de Khazri marquer plus de deux buts. Un début de rencontre entamé sur les chapeaux de roue dans la mesure où en moins de quinze minutes, notre équipe représentative a mis à rude épreuve un vis-à-vis « swazis » qui a concédé cinq corners d'affilée et bon nombre de coups francs. Il a fallu attendre la 17ème minute pour voir Khénissi ouvrir la marque suite à un enchaînement signé Khazri – Badri. Le second but, œuvre de Sliti, suivra vingt minutes plus tard sur ser- vice de Badri. Farouk Ben Mustapha a du attendre la 40ème minute pour faire son premier véri- table arrêt et la défense tunisienne acculée à concéder son unique corner de la mi-temps une minute plus tard. Une première période de jeu tout au long de laquelle, il faut bien le reconnaître, nos joueurs n'ont guère convaincu devant un adversaire très limité sur tous les plans. « Beaucoup de travail reste à faire » La seconde mi-temps a été pire dans la mesure où au moment où l'on s'attendait à d'autres réalisations, ce sont les joueurs locaux qui ont failli réduire le score sans une première parade de Ben Mustapha qui a sauvé en corner un ballon envoyé en pleine lucarne. Et une seconde en anticipant devant un attaquant totalement démarqué. Pour couronner le tout, Khazri va louper, pendant les arrêts de jeu, un penalty à la suite d'une faute commise sur Srarfi entré en fin de match. Notre présence au Cameroun étant plus que certaine, il n'y a pas lieu de paniquer. D'ici le rendez-vous du Cameroun, Faouzi Benzarti sait pertinemment ce qui l'attend rien que par le biais de sa déclaration d'après match : « Nous sommes venus chercher la victoire, c'est chose faite au terme d'une première période de jeu tout au long de laquelle nous avons soumis l'adver- saire à une forte pression. Il y a eu certes du n'importe quoi en cours de la rencontre dont le fléchissement entrevu en seconde mi-temps, l'essentiel est là. Nous en tirerons les conclusions à tête reposée ; il nous faut, malgré tout, recon- naître, que beaucoup de travail reste à accomplir ». Connaissant Faouzi Benzarti, son mes- sage aux joueurs est clair. Il y a eu du bon et du moins bon, il est temps de remettre les pendules à l'heure. Les satisfactions n'ont d'ailleurs pas manqué avec le retour en forme de Mohamed Amine Ben Amor meil- leur joueur sur le terrain, celle d'Anis Badri, d'Ali Maaloul toujours aussi compé- titif et...Yacine Khénissi qui a finalement retrouvé le chemin des buts adverses. Composition de l'équipe de Tunisie Ben Mustapha – Neguez – Maaloul – S. Ben Youssef – Mériah – Ben Amor – Skhiri – Badri ( F. Ben Youssef (65') – Sliti (Srarfi 90') – Khazri – Khénissi (Jebali 80') Rafik BEN ARFA Une copie, à revoir ! Dimanche à Mbabane, l'Equipe de Tunisie a assuré l'essentiel avec une victoire facile, aux dépens de son homologue swazilandaise, une néophyte, dépourvue de la moindre expé- rience en Coupe d'Afrique des Nations. Dès le départ, le sélectionneur Faouzi Ben- zarti, qui a inauguré, à cette occasion, son aventure, en Equipe nationale, a aligné , à un élément près, la même formation qui avait participé au Mondial, au mois de juin en Rus- sie. Face à une équipe locale qui n'avait que sa bravoure, à mettre l'épreuve, le onze tunisien a manifestement manqué de sérieux, dès l'en- tame du débat, donnant ainsi l'impression d'être sûr de la victoire. En plus de cette attitude « hautaine » qui traduit un déficit assez clair au niveau mental, les joueurs tunisiens sans un plan de jeu clair et réfléchi ont sombré dans un jeu exagéré- ment latéral, sans imprégner au débat, un rythme digne d'une sélection appelée à repré- senter le football d'une nation ! Pourtant, l'opportunité était propice pour Benzarti d'injecter de nouveaux éléments sus- ceptibles d'apporter un sang neuf. Or, le technicien tunisien s'est avéré « conservateur » en comptant sur des joueurs ,pourtant, bien loin de leur forme et man- quant terriblement de création et d'imagina- tion, à telle enseigne qu'ils n'ont de très rares moments joué en profondeur. Pour Benzarti, le résultat avant toute autre chose. Or, si face au Swaziland, avec tout le res- pect pour cette équipe, la copie tunisienne a été quelconque, qu' aurait été elle si l'adver- saire était de grand calibre ? Ceci pour dire que la victoire était l'arbre qui cache la Forêt. Débout, durant tout le match, le sélection- neur suivait « passivement » la rencontre. Où sont passées sa rage et sa colère quand les choses ne tournent pas rond ? Des joueurs comme Sliti et surtout Khazri trouvent du plaisir à monopoliser la balle, avec des dribbles inutiles, sans poser la moindre menace à l'arrière garde de l'équipe locale, ceci signifie l'absence de discipline dans le jeu, puisqu'ils jouent à leur guise Avec une telle attitude, ils devraient garder éternellement le banc de leurs équipes Europe. Là bas, on ne fait pas de sentiments, chez nous, la priorité est accordée aux « noms » et non pas à la forme du joueur. Il a fallu attendre les dix dernières minutes, pour voir le jeu des Tunisiens s'améliorer d'une manière sensible. Cette amélioration a coïncidé avec l'incor- poration quoique trop tardive de Sraïri. Le sociétaire de l'O.G.Nice, doté d'un grand talent et d'une remarquable intelligence dans l'orientation du jeu, a su donner du punch au compartiment offensif. D'ailleurs il a été à l'origine du penalty raté à la dernière minute par Khazri. Normale- ment, c'est Sraïfi qui aurait dû exécuter la sentence, non seulement il a obligé le défen- seur à commettre la faute, mais parce qu'il a été frais physiquement, alors que le capitaine du onze national en a été à genoux ! A l'issue de sa première sortie, Faouzi Ben- zarti devait retenir des enseignements cer- tains, afin d'apporter les correctifs néces- saires. La phase finale de la CAN aura lieu dans quelques mois. Dans une récence conférence de presse il a fixé l'objectif de l'EN au Cameroun, fief de la prochaine édition, à savoir une place parmi le carré d'as. Seule- ment, selon la prestation du onze national à Mbabane, Faouzi Benzarti a , semblait-il ,placé la barre très haut. Espérons que les futurs échéances lui donneront raison !