«Le chiffre d'affaires des entreprises hôtelières n'a pas progressé proportionnellement à l'augmentation du nombre des nuitées, en dépit d'un bon déroulement, dans l'ensemble, de la haute saison», a affirmé le comité directeur de l'Union nationale de l'industrie hôtelière (UNIH). Dans un communiqué publié jeudi, à l'issue de sa 5e réunion, tenue mercredi à Tunis, le comité directeur a assuré que «l'augmentation des recettes a été inférieure à celle des charges, avec un taux d'inflation réelle avoisinant les 17%, sans compter l'inflation importée due au glissement du dinar. De ce fait, le Résultat Brut d'Exploitation (RBE) n'est pas à la hauteur des attentes», en espérant que «les prévisions de l'arrière saison, qui sont bonnes, amélioreront les résultats finaux de cette année 2018». Le comité a souligné «que depuis 2011, la masse salariale a augmenté de 50% et représente désormais entre 30% et 50% (voire plus) des charges de l'entreprise (le poste le plus important). De ce fait, cette augmentation entraine un déséquilibre préjudiciable et inquiétant dans la structure financière des entreprises hôtelières dont le chiffre d'affaires a régressé, mettant en danger leur survie». Pour cette raison, il a demandé «une révision de la convention collective pour l'adapter aux réalités du marché du travail et à l'évolution de l'activité touristique et des métiers dans le secteur hôtelier». D'après ce comité, l'hôtellerie devrait être considérée comme une activité exportatrice et bénéficier, à ce titre, du même statut que celui des entreprises exportatrices, dans la loi de finances 2019. Il a demandé à ce que les impôts et taxes appliqués au secteur soient au même niveau que ceux des destinations concurrentes; et ce pour maintenir la compétitivité du produit touristique tunisien sur le marché international. En ce qui concerne les nouvelles normes de classement, le comité directeur a appellé à l'association de l'UNIH, à l'élaboration des nouvelles normes des établissements hôteliers, considérant qu'un véritable programme de réhabilitation et de mise à niveau du parc hôtelier doit être mis en place pour accompagner ces nouvelles normes. En matière d'immobilier touristique, Il a considéré que les mesures prises pour la réalisation de l'immobilier touristique ne sont pas encore assez encourageantes pour promouvoir ce type de produit.