Au large de la côte septentrional du Cap Bon s'étendant sur environ dix kms des plages vierges et naturelles et à mi-chemin entre Menzel Témimie et El Haouaria, s'étale une côte dorée et naturelle. Il s'agit de la plage de Kélibia qui chaque jour est pris d'assaut par les estivants. Une fois arrivé, l'on se dit que le coin vaut réellement le déplacement. Et le détour ! De notre voiture, le regard domine une vaste étendue de sable aux reflets dorés où de gentilles vaguelettes viennent mourir doucement. Une belle plage, naturelle et ce qui ne gâche rien, d'une étrange propreté. Dire alors que Kélibia est un havre de paix qui invite à la détente et au farniente, ne relève plus du cliché. Bien au contraire a tous les atouts pour attirer les touristes. Les vacanciers avides de repos et de détente n'ont qu'un seul souci : se ressourcer, se décrasser pour récupérer. Cette cité connaît actuellement un boom touristique avec 12799 arrivées, 56.619 nuitées en 2006 et un taux d'occupation de 25%. Toutefois la capacité hôtelière de l'ordre de 866 lits demeure insuffisante pour accueillir un potentiel énorme durant la haute saison. Chose qui freine le développement touristique dans cette cité balnéaire. Conscient des atouts de cette région, plusieurs professionnels se sont intéressés à cette zone. D'où le projet tuniso-italien « Kélibia La Blanche » qui s'étend sur 52 hectares sur le site d'El Mansourah et qui consiste à réaliser une station touristique de 3000lits soit trois hôtels, un ensemble résidentiel et trois centres d'animation. Une première unité de 4 étoiles et d'une capacité de 500 lits est gérée par le groupe italien Alpitour. Un deuxième hôtel de 600 lits et de quatre étoiles sera construit en 2008 et sera opérationnel en 2011. Quant au troisième unité, elle sera un complexe géant de 500 lits avec un centre de thalassothérapie et d'esthétique. Les investisseurs qui souhaitent développer la plaisance puisque Kélibia n'est qu'à 147 kms de Sicile comptent aménager un petit port de plaisance tout près du port de pêche. Ce produit sera complété par le golf et on envisage d'édifier un petit parcours de golf. Ce qui enrichit cette région appelée à diversifier sa production et sa clientèle surtout que pas plus loin de Kélibia, L'Ile de Zembra sera une destination touristique de santé où les chinois comptent y investir
Investir dans le tourisme archéologique Le tourisme culturel reste à inventer à Kélibia qui regorge de richesses archéologiques. Les sites romains, puniques, turcs et les hafsides peuvent intéresser le touriste à la découverte de nos richesses culturelles. Cette cité pourra devenir une destination de tourisme archéologique et elle tous les atouts pour développer le tourisme archéologique car elle dispose d'un grand site archéologique : une nécropole punique avec des mosaïques, un fort byzantin, un ribat hafside et un borj turc. D'où la nécessité d'intégrer ce patrimoine archéologique dans un vrai circuit touristique. La diversification du produit touristique est aujourd'hui une option stratégique car elle permet d'élargir les chances de l'offre de Kélibia de bien se positionner sur les marchés. Le tourisme culturel offre à ce niveau un produit d'avenir. C'est pour cela qu'il faut investir dans ce secteur et le développer davantage. Le touriste a besoin à Kélibia d'insolite,de découverte,de vraie nature .Cette richesse archéologique est un site idéal idyllique pour mettre en avant Kélibia et là il faudrait être imaginatif et créatif. Les idées originales ne manquent pas. Il faudrait faire profiter le touriste de ces atouts culturels de la destination. Ce tourisme culturel a besoin d'innovations et d'idées nouvelles pour se développer. Sa réussite passe aussi par la valorisation de nos sites, l'aménagement des espaces de repos et de restauration, l'édification de musées. Tourisme et culture sont deux forces alliées. Il semble utile de créer des ponts entre ces deux univers et favoriser une meilleure compréhension mutuelle. Kélibia pourra rattraper le temps perdu. Elle n'a pas que les plages. Elle pourra inspirer mieux avec ses richesses archéologiques, son activité de plaisance et de plongée et devenir la côte d'Azur du Cap Bon septentrional