Ils vont et ils reviennent, et la transhumance parlementaire bat son plein, même au temps de la crise du Covid-19, alors que l'attention de tout le monde est tournée vers la réflexion autour des moyens de sortir avec le moins de mal possible de cette pandémie qui ravage de nombreux pays. Les intérêts particuliers priment sur l'intérêt national, pour les députés. Mais, le plus important, dans toute cette situation, c'est que celui qui se frotte au mouvement islamiste Ennahdha, s'y pique, jusqu'au point qu'il atteint l'implosion totale. Dans le passé, ce sont Ettakattol pour le travail et les libertés de Mustapha Ben Jaafar qui en avait payé les frais. Il avait été suivi par le Congrès pour la République (CPR) de Mohamed Moncef Marzouki. Et avec, le dernier en date le pauvre Nidaa Tounès, créé par le défunt Béji Caïd Essebsi qui ne répond plus à l'appel et qui est devenu l'ombre de lui –même, avec un seul député au parlement. Aujourd'hui, c'est le tour de Qalb Tounès de Nabil karoui qui n'a pas attendu, longtemps, pour jeter du lest et perdu en route neuf députés qui viennent de constituer un nouveau bloc parlementaire. Le président du parlement a annoncé hier la formation du groupe "El watania" qui comporte 9 députés. Le nouveau bloc est composé de membres démissionnaires de Qalb Tounès : Hatem Mliki (président du groupe), Ridha Charfeddine (vice-président), Khaled Guessouma, Imed Ouled Jibril, Amira Charfeddine, Meriem Laghmani, Samira Beizig, Safa Ghribi et Souhir Askri. Ci-dessous la nouvelle composition des groupes parlementaires : Ennahdha : 54 Le groupe démocratique : 40 Qalb Tounès : 29 Al Karama : 19 Le Parti destourien libre : 16 Tahya Tounès : 14 El Watania : 09 Al Mostaqbal : 08