Le Covid-19… connait pas, à Hammam-Lif, qui vit son quotidien à un rythme normal, comme si de rien n'était. La peur du Coronavirus n'existe pas. Des rues très animées, de jeunes qui jouent des matches de football, entre eux, avec tous les risques qui s'en suivent. Pourtant, la réalité est toute autre, avec cette ville qui compte huit cas de contamination et qui vient d'enregistrer son premier décès. La rue Ali Ben Ayed jouxtant le marché et sise en plein centre-ville de Hammam-Lif est considérée comme étant le cœur névralgique de la cité avec ses multiples commerces et autres marchands à l'étalage. Curieusement, cette artère ne connait aucun répit gardant intacte son activité et fourmillant de monde, sans le moindre souci de la distanciation sociale et ce en dépit des avertissements des autorités communales allant même jusqu'à sillonner la région en usant de hauts parleurs distillant des conseils et autres avertissements. Des matches de football entre jeunes Pire encore, le respect du confinement imposé par l'état n'est que peu ou prou suivi et appliqué. Le terrain de football de l'annexe (Kazma) réservé à la compétition des jeunes du CSHL est le théâtre quotidiennement de rencontres amicales de Football impliquant gamins, adolescents voire adultes. Une attitude fort condamnable car mettant en péril ces contrevenants en plus de tous les membres de leur famille. Faut-il souligner que le "muret" entourant cette annexe est aisément franchissable vue sa hauteur relativement réduite. Par ces comportements irresponsables, la désinfection des principales artères de la ville par la mairie devient inefficace et grandement inutile du moment que le foisonnement et l'attroupement des autochtones inhibent inéluctablement ces initiatives protectrices de stérilisation. Une prise de conscience immédiate des dangers encourus est des plus urgentes faute de quoi la ville risque de connaitre un pic fulgurant volet atteintes voire conséquences gravissimes mettant en jeu la santé voire la vie de plus d'un Hammam-Lifois. Le vieil adage communément ressassé un peu partout "ça n'arrive qu'aux autres" n'est nullement d'actualité dans le cas d'espèce et les exemples ne manquent nullement dans le propre entourage de chacun d'entre nous... Premier décès Covid-19 déploré Selon le maire d'Hammam-Lif Mohamed Ayari, "la ville d'Hammam-Lif vient de déplorer mercredi la première perte humaine d'un homme âgé. Selon la même source, la dépouille a été enterrée au cimetière de la ville sis à la cité Hached (Mellassine) sans le moindre problème ou autre contestation de la part des autochtones à l'instar de ce qui s'est passé récemment à Bizerte, Medjez El Bab et Testour... Mohamed Ayari de souligner que les agents de la municipalité correctement équipés et protégés selon les normes dictées par le ministère de la santé ont procédé le jeudi 16/4/2020 à l'accompagnement de la victime à sa dernière demeure en présence du délégué de la ville, du maire et des forces de police. Par la suite, la mairie a procédé à la stérilisation de la demeure du défunt." Huit cas positifs en ville A noter que la ville d'Hammam-Lif compte pour l'heure huit cas Covid-19 avérés en plus du décès cité ci-dessus : 6 membres de la même famille du défunt dont Omar Zekri, l'ex-joueur du CSHL, ESS et l'actuel sociétaire de l'US Tataouine, un jeune homme et une infirmière travaillant dans un Hôpital du gouvernorat (Centre des grands brûlés de Ben Arous, selon les réseaux sociaux). Tous ces malades sont actuellement en confinement sanitaire sous le contrôle de l'état et en dehors d'Hammam-Lif (Monastir). Les dons aux abonnés absents Au volet des contributions à l'effort national de lutte contre le coronavirus, il a été décidé que dans chaque chef-lieu de délégation, une école servirait de point d'attache aux citoyens pour qu'ils y déposent leurs contributions en nature (Denrées alimentaires). Par la suite, ces produits seront assemblés et distribués aux nécessiteux de la délégation. Le Lycée de la Place de la République a été choisi par les autorités locales pour cette entreprise. Mais malheureusement et pour l'heure, la contribution des citoyens marque le pas et est jugée des plus modestes pour utiliser un euphémisme…