Il était raffiné et avait du goût pour les bonnes choses. " Joe " la quarantaine bien sonnée, aimait également les belles femmes. Artiste peintre de son état, il menait d'ailleurs une vie mondaine. Mais cela n'empêcha pas qu'il fût uni par le mariage à une femme richissime qui était belle et élégante. Elle lui avait été choisie par sa mère, qui voulut le caser, et il accepta sans ronchonner, bien qu'elle fût son aînée de quelques années. Sa mère insista cependant sur le fait qu'il devait se stabiliser, et que de toutes les manières il faisait un mariage de raison, en épousant la file unique d'un richard. Le père de celle-ci connaissait fort Youssef, ou " Joe " comme aimait l'appeler aussi bien sa famille que ses amis. Il savait également que " Joe " était un coureur de jupons. Mais il était certain que c'était un bon parti, étant issu d'une bonne famille. Toutefois , peu avant le mariage , il l'appela pour lui tenir ces propos : " Tu sais, j'ai bien réfléchi lorsque ta mère est venue demander pour toi, la main de ma fille . Cependant je te mets en garde ; si tu n'es pas sérieux et que tu n'es pas convaincu au fond de toi -même, il vaut mieux t'abstenir, avant que ce ne soit trop tard. En tout cas je te dis une chose, gare au retour de manivelle ! " Joe ne dit pas mot. Il ne pesa même pas la valeur de ces propos. Il se contentait, tout le long de l'entretien de hocher la tête, et de sourire de temps à autre. En fait, Joe continua à mener une vie d'artiste, même après le mariage. Les choses commencèrent à se gâter entre lui et son épouse, au bout de la troisième année, surtout après avoir appris de la bouche du gynécologue, qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfants, étant stérile. Il se préparait pour le vernissage de ses nouveaux tableaux, fixé pour le début du printemps. Il passa le réveillon de fin d'année, très loin du domicile conjugal, dans un hôtel au sud du pays. Il avait une voiture luxueuse, que lui offrit son beau-père le jour de son mariage, et il pouvait ainsi se déplacer à sa guise partout où il voulait. Quant à son épouse, vexée jusqu'au fond de l'âme, elle alla passer les fêtes au domicile de ses parents. Joe qui était en galante compagnie, était à mille lieues de penser qu'il allait se retrouver au moment du dîner à l'hôtel, face à face, à la même table que son beau-père. Celui-ci se contenta de le saluer , sans lui faire de remarques ni de remontrances. Il alla même dans le cynisme, jusqu'à lui payer un verre ainsi qu'à la dame qui l'accompagnait. En rentrant ,il constata que sa femme avait quitté le domicile conjugal. Mais en lui téléphonant, il fut surpris de constater qu'elle n'était pas quand même au courant de la rencontre avec son père à l'hôtel. Elle était tout simplement vexée, d'avoir été délaissée la veille des fêtes, son mari ayant prétexté qu'il avait un dîner d'affaires. En fait c'était vrai quelque part, puisque cette dame qui l'accompagnait était également une artiste. Le père qui n'en dit pas mot à sa fille, décida de pister son gendre, afin de connaître la vérité sur cette femme. Après moult investigations, celle-ci s'avéra une artiste mariée à un richissime. C'était en fait une nouvelle conquête de son gendre, inconscient des graves conséquences que celà pouvait générer. Aussi chargea-t-il un tiers pour aller mettre la puce à l'oreille du mari, qui jusque là ne savait rien. Le mari était désappointé en apprenant cette relation extra-conjugale de son épouse avec Joe. Le jour du drame un inconnu téléphona à celui-ci pour lui dire qu'il était en compagnie de sa maîtresse dans un appartement dont il lui indiqua l'adresse. Affolé, il prit le volant de sa voiture, pour se rendre vers la destination indiquée , afin de s'enquérir. Mais que ne fut pas sa surprise, lorsqu'en pénétrant dans l'appartement, il fut terrassé de découvrir sa maîtresse dans le salon, gisant dans son sang ; Elle avait une profonde blessure au niveau de la poitrine. Il essaya de la ranimer, mais en vain . Elle était inerte. Il la serra contre sa poitrine, et ses habits s'étaient maculés de son sang. Il était perplexe et ne savait quoi faire. Devait-il appeler les secours, mais à quel titre ? il avait peur d'être démasqué. Il n'avait mis beaucoup de temps à réfléchir, que l'appartement était envahi par des agents de police qui s'étaient dépêchés sur les lieux. Quelqu'un a du leur donner l'alerte ? Mais qui pouvait être cet individu ? Certainement celui qui lui avait téléphoné quelque temps avant qu'il ne découvrît le drame. Il fut en tous les cas soupçonné de meurtre, d'autant plus qu'il connaissait la victime et qu'il avait des relations très étroites avec elle. Mais qui pouvait lui tendre un tel piège et qui était le vrai assassin ? Son beau père, sa propre femme, ou encore le mari de sa maîtresse ? C'est un mystère qui restera à jamais entier.