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« Le mouvement littéraire et intellectuel en Tunisie »
Publié dans Le Temps le 07 - 05 - 2020

Parmi les figures tunisiennes évoquées dans la série de conférence de Fadhel Ben Achour, un éminent réformiste zeïtounien, le Cheikh Salem Bouhajeb.
Le dix-neuvième siècle ainsi que le début du 20ème furent marqués par la constitution d'un mouvement réformiste dont les précurseurs étaient pour la plupart originaires de plusieurs régions éloignées de la capitale dont notamment le Sahel et le Sud tunisiens. Certains venant de ces régions éloignées, dans le but d'étudier à la mosquée Ezzitouna, avaient pu percer malgré toutes les difficultés, et finissaient par réussir brillamment et se distinguer par leur intelligence, dépassant leur maître et faisant autorité.
On a raconté à ce propos qu'un certain « Sidi Khaled », devenu grand maître de la Zitouna, dont les cours de syntaxe avaient fini par figurer parmi les matières principales passées à l'examen du diplôme « Attahcil » (équivalent du baccalauréat), avait vu des vertes et des pas mûres durant ses études. Il fut plusieurs fois recalé à cause du seul fait qu'il n'était pas tunisois.
Les mandarins étaient des notables tunisois, appartenant aux familles bourgeoises aisées, généralement d'origine mamelouke ou turque, tels que les Belkhodja, Bayram, Lasram etc....
Parmi les non-tunisois qui firent autorité, il y avait notamment le Cheikh Lakhhdar El Houssein, originaire de Nafta au Djerid et qui fut à la tête de la mosquée Al Azhar au Caire.
Salem Bouhajeb étaient parmi ces réformistes venus de l'intérieur alors que le système de mandarinat préconisé par les cheikhs tunisois mettaient des barrières à ceux qui venaient des régions éloignées et qui purent s'imposer par leurs idées avant-gardistes. Venu tout jeune de Bembla, au Sahel, dont il était originaire, il n'avait d'autre but en arrivant à la capitale que de puiser au maximum les connaissances enseignées à l'université zeitounienne qui était à l'époque d'un rayonnement à l'échelle maghrébine, au même titre que la mosquée Al Azhar, au Caire. Il put, grâce à son intelligence et sa persévérance, percer et graver les échelons, jusqu'à devenir un éminent enseignant de cette université de renom. Il appartenait à une région affectée par les affres du colonialisme. Les agriculteurs cultivant notamment les oliviers, étaient chassés de leurs terres par les colons. En outre, ils avaient souffert des multiples impôts collectés par le Bey et ses représentants à tout bout de champ et de manière abusive, tel que l'avait relaté l'historiographe tunisien Cheikh Ahmed Ibn Abi Dhiaf, dans son ouvrage « Al It'haf ».
Salem Bouhajeb était tout à fait conscient de cette situation. Cela fut pour lui, le ferment qui l'incita à redoubler d'efforts et percer pour acquérir le savoir lui permettant d'émerger et de développer ses connaissances afin de les utiliser à bon escient.
Devenu parmi les grands enseignants de la mosquée Ezzitouna, il se distingua par son esprit clair et cartésien, se basant sur la raison, et la pensée scientifique et s'érigeant contre tous les esprits figés et rétrogrades.
A suivre


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