« Le confinement total et strict constitue le meilleur moyen de protection et de prévention collective. Cependant, l'application stricte de la politique de confinement semble être difficile sur le plan pratique. En effet, les conséquences économiques et sociales sont importantes. Le confinement total entraine également des répercussions psychologiques néfastes pour la santé mentale de la population et induit des lésions séquellaires de Stress Post Traumatique Majeur. Le confinement total ne doit pas constituer le seul moyen de lutte contre cette maladie et ne doit pas dépasser les 60 jours dans tous les cas. Le port obligatoire des masques par la population permet de contrôler efficacement la propagation du virus (le cas de la Corée du sud). Cette stratégie permet d'écourter la période du confinement strict et d'instaurer un déconfinement progressif sans prendre le risque d'avoir un deuxième pic endémique ». Dr Faiez Amouri (Anesthésiste réanimateur à la clinique du Trocadero à Paris) « L'affaire de la blogueuse Emna Chargui entre parfaitement dans le cadre de la liberté d'expression et de conscience. D'ailleurs, elle doit comparaître devant la Cour correctionnelle du tribunal de première instance avec le chef d'accusation qui n'est autre que « atteinte au sacré et aux bonnes mœurs et incitation à la violence ». Au fait, la Constitution tunisienne est la seule dans le monde arabo-musulman à garantir la liberté de conscience. La Constitution ne sert pas à la répression ou à l'incrimination, d'où l'impératif d'interpréter toutes les Constitutions dans le sens de la liberté. Ainsi, le texte dit « La Sourate de la Corona » ne représente en aucun cas une atteinte au sacré. D'ailleurs, « le texte de ladite Sourate ne fait aucune référence à la religion ni au sacré ». Le Coran lui-même dans plusieurs versets lance un défi ouvert à toute personne d'imiter un seul verset coranique au niveau du style, de la rigueur et de l'éloquence ». Khaled Dabbabi (Enseignant-chercheur en droit public et science politique) « La situation du secteur s'est améliorée avec le début du déconfinement ciblé et avec le retour d'activité à hauteur d'un taux compris entre 30 et 40%. D'ailleurs, 121 voitures ont été vendues au cours du mois et demi de confinement global, tandis que pendant les 5 premiers jours déconfinement ciblé, entre 350 et 400 voitures ont été vendues. Concernant les voitures bloquées dans les ports étrangers, elles restent toujours bloquées jusqu'à ce que les voitures se trouvant dans les ports tunisiens soient déchargées et remises. Enfin, les dépenses des voitures bloquées dans les ports et l'arrêt de l'activité durant un mois et demi entraîneront une baisse des prix des voitures entre 4 et 5%, indiquant que les pertes totales du secteur étaient estimées à 10 millions de dinars pendant les deux mois de confinement sanitaire global ». Mehdi Mahjoub (Porte-parole de la chambre syndicale des concessionnaires et constructeurs automobiles) « De prime abord, certains députés sont recherchés. Ils font même l'objet de peines d'emprisonnement de deux ans. De ce fait, il est d'une importance capitale d'organiser au plus vite un dialogue national en vue de réviser la loi électorale. La Tunisie est un Etat à plusieurs têtes semble- t-il. D'autre part, les projets de loi relatifs aux conventions avec la Turquie et le Qatar, qui ont fait couler beaucoup d'encre ne peuvent, sans aucun doute, que porter atteinte à la souveraineté nationale de la Tunisie, sachant que l'accord avec la Turquie est bien plus dangereux que celui avec le Qatar. Un investisseur Turc se verra octroyer beaucoup de possibilités, à l'instar de l'acquisition des terres agricoles et de crédits bancaires ». Mabrouk Korchid (Député de Tahya Tounes)