Dans la Sourate Anissa', le verset relatif à la part d'héritage revenant à la femme, est venu sous forme de recommandation ou d'injonction ? « au sujet de vos enfants Dieu vous recommande (ou vous enjoint) : au fils une part équivalente à celle de deux filles » (Verset 11) C'est le terme « youssi-kom » qui a été interprété différemment par les exégètes. Or ? c'est une mesure que le père peut ne pas appliquer de son vivant, ou les héritiers eux-mêmes peuvent convenir d'un partage entre eux à part égales et cela ne constitue nullement un pêché. Karima El Massaoudi précédemment citée a écrit dans son étude à ce propos : « Dans ce domaine, comme dans d'autres, le message coranique fut progressif et graduel. Ainsi, et suite aux revendications des femmes nouvellement converties, le Coran commence d'abord par interdire aux Musulmans de se transmettre les femmes en héritage : « Vous qui croyez, il n'est pas pour vous licite d'hériter des femmes contre leur gré ou de leur soulever des difficultés pour leur ravir ce que vous leur avez donné. » (Sourate IV, 19). Citant Tahar Haddad elle ajoute : L'islam, contrairement à la pensée juridique dominante, et comme l'a écrit Tahar Haddad « n'a pas fait de la part moindre des femmes un fondement de l'ordre de ses principes intangibles », comme en témoignent les nombreux cas d'égalité successorale entre les hommes et les femmes. Aux yeux de Haddad, l'enseignement pour tous est fondamental pour qu'un pays progresse, et il encourage toutes les femmes non seulement à fréquenter l'école, mais aussi à prendre une part plus active dans la société ».