Pour ce qui est du possible successeur d'Abdessalem El Younsi, deux noms reviennent avec insistance. Ceux de Kamel Iddir et Mounir Balti. Le premier est en train de travailler avec d'autres Clubistes pour revoir le règlement interne du club. Le deuxième, à savoir Mounir Balti, il s'est contenté de nous rappeler que ce qui urge le plus, c'est comment sauver le Club Africain. Il appelle l'état à prendre ses responsabilités et aider le club à s'en sortir financièrement. Pour Mounir Balti, il faut un plan Marshall pour sauver le club de Bab-Jedid et l'état doit intervenir pour résoudre les problèmes d'un des bastions du football tunisiens : « L'Etat doit être le garant de ma bonne marche des clubs tunisiens. Il ne l'a pas fait avec le Club Africain puisqu'il s'est contenté de regarder et il a laissé faire jusqu'aà ce que le club se retrouve empêtré dans une crise économique interminable. On parle de 15 milliards à débourser dans les mois à venir et j'espère qu'il n'y aura pas d'autres surprises. J'estime qu'il est encore tôt de parler de succession car ceui importe le plus, c'est de sauver le Club Africain et l'aider à s'en sortir. » Une mutinerie tardive Ce qui s'est passé au CA au cours des derniers jours est arrivé tardivement et les démissions en bloc des membres du comité directeur aurait dû se faire depuis des mois. La dernière en date de Mejdi Khélifi n'a été rendue officielle que six mois plus tard. Il s'est rappelé de rendre officielle cette démission après avoir vu huit des membres du bureau directeur le faire. On notera au passage que le premier à avoir rendue le tablier est Karim Ben Salah. Quoi qu'il est en soit, sans ces démissions, Abdessalem El Younsi serait encore le président du club car, contrairement à ce qu'il a toujours avancé, tout portait à croire qu'il n'était pas prêt de partir. Qu'en est-il des joueurs… Avec le départ de Abdessalem El Younsi, la question qui revient le plus et celle de connaître le sort de l'équipe senior du Club Africain dont un peu moins de la moitié de ses joueurs sont en fin de contrat. On en citera les Agrebi, Dhaouadi, Iffa, Yahia, Chammakhi et Salhi. Il s'agit des cadres d'une équipe qui a déjà vu partir Hadded, Ayédi et récemment Belkhither. On ajoutera à ce beau monde FakhreddineJaziriqui n'est pas prêt de reprendre les entraînements dans les semaines à venir. En somme, une situation qui semble inextricable pour le Club Africain confronté à des joueurs qui menacent de ne pas reprendre les entraînements en cas de non paiements de leurs émoluments. En ce qui concerne les autres sections, il vaut mieux ne pas y penser car la situation est encore plus grave. Pour faire bref, rien n'augure à l'optimisme car on n'imagine pas un seul instant Abdessalem El Younsi prendre les devants et avancer l'argent qu'il faut pour régulariser la situation de tous les joueurs et permettre à toutes les disciplines de reprendre une activité normale… A l'unanimité Le passage d'Abdessalem El Younsi à la tête du club restera gravé dans la tête des clubistes comme étant le président le plus critiqué pour ne pas dire le plus détesté. Il sera difficile de trouver un seul clubiste capable de dire du bien du président sortant d'autant plus que ce dernier a failli dans tous ce qu'il a entrepris. En outre, sur le plan communication, il a tout foiré et n'a jamais su mettre en évidence ce qu'il a fait de bon. Abdessalem El Younsi a beaucoup de choses à se reprocher car il s'est entêté à recruter des joueurs qui ne porteront jamais le maillot du club. Il n'a jamais été question avec lui de projets sportifs et quelque part, il en est responsable. Pour conclure, il s'est entouré de gens qui ne sont pas capables de diriger un club comme celui de Bab-Jedid avec une assise populaire aussi importante.