Résident en France depuis plus de trente cinq ans, l'artiste interprète tunisien Youssef Hamid a suivi, en premier, une formation au Conservatoire d'art dramatique de Paris dans les classes de Pierre DEBAUCHE et d'Antoine Vitez. Il va jouer au cinéma dans pas moins de douze longs-métrages : «Inspecteur la bavure», de Claude Zidi, «Et alors heureux», de Pierre Jolivet, «Tranches de vie», de François Leterrier, «Le jeune marié», de Bernard Stora, «Champagne amer», de Ridha Béhi, «La belle», de Samir Saïd, «Le mari de la coiffeuse», de Patrice Leconte, «La double vie de Véronique», de Krzysztof Kieslowski, «OSS 117, le Caire nid d'espions», de Michel Hazavanicius, «De l'huile sur le feu», de Nicolas Benamou, «Doctor Desert» de Jorg Grunler et «Le Pinceau», de Charfeddin Gouissem. Du côté de la télévision, Youssef Hamid va jouer dans plus de vingt feuilletons, séries et téléfilms. Nous en citons : « Mon époussette Blues » de Michel Cardos, « Le diamant de Salisbury », « Les petites bougies noires » et « Julien Fontanes, magistrat » de Christiane Spiero, « Les jurés de l'ombre » de Paul Vecchiali, « Navarro, Le clan des clandestins » de Gérard Marx...Il va réaliser des films de court-métrage, en l'occurrence : « Lames et larmes », « Chacun sa vie », « Entre nous », « Dérapage » et « Le moine en Djellabah. » Au théâtre, notre artiste va jouer dans plusieurs pièces dont : « Le marchand de Venise » sous la direction de Jean Luc Tardieu, « L'amour en visite », mise en scène par Pierre DEBAUCHE, « Mensonges » de Jean Daniel Laval, « Phèdre s'appelle Venus », une comédie musicale de Richard Goften...Il va mette en scène plusieurs pièces dont : « Le Quand-Destin », « Nasreddin Hodja ou la lune découpée en étoiles », « Histoire du quartier », « Le voyage dans l'immensité », « La caravane », et « Yerma. » Interview avec un homme de théâtre et de cinéma qui a la comédie dans les veines. «Le Temps» : Quel est l'objet de votre visite en Tunisie ? -Je suis arrivé depuis janvier dernier d'Italie où j'ai eu un terrible accident de la route dont je suis sorti miraculeusement vivant. Et entre temps, une femme qui répond au prénom de Corona m'a retenu depuis cette date et m'a prié de rester encore en Tunisie (Rires !) Mais pour parler sérieusement, l'artiste, comédien et chanteur Mohamed Said m'a rencontré à Paris et m'a fait part de sa grande admiration pour ma pièce : « El hob yintah » que j'ai joué une seule fois à Tunis, deux années auparavant au « Rio. » Il avait l'intention de la reprendre, ce qui fut fait dans la mesure où on avait entamé les répétitions. Mais nous avons dû arrêter à cause du virus Corona. Actuellement, Mohamed Said a repris les répétitions. Et côté cinéma, avez-vous un ou des rôles dans de nouveaux films ? Je joue le premier rôle dans le long-métrage : « Arricha » (Le pinceau) de l'excellent réalisateur tunisien Charfeddin Gouissem. J'ai également un rôle dans le film : « Le moine en Djellabah 2 » avec Jet Production de Youssef Sissaoui. Je voudrais par la même occasion remercier mon agent artistique de l'Agence « Djouhra » ainsi que tous les journalistes qui suivent ou ont suivi mon travail artistique. Et vous avez d'autres projets déjà réalisés ou en cours ? -Il y'a une « Caméra cachée » que j'ai faite avec Amor Oueld Baballah et qui devait passer sur la chaîne « Attessia », mais qui n'avait pas été diffusée pour je ne sais quelle raison. J'ai également le projet de réalisation du feuilleton : « Sahsah » sur les inégalités sociales. D'un autre côté, je voudrais signaler qu'à chaque fois que je présente un projet artistique au ministère des Affaires culturelles, je ne reçois aucune réponse positive ou négative soit-elle. Y'aurait-il des lobbies au sein de cette institution étatique ?