Ordre national des avocats : p class="p2" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Contre la normalisation Israël/Emirats Dans son communiqué du vendredi dernier, l'ordre national des avocats a déploré avec grand regret, la normalisation de certains Etats arabes avec Israël, dont l'Etat des Emirats arabes Unis à travers une convention de coopération économique et sociale signée avec lui. Il a dénoncé énergiquement cet acte portant préjudice à l'Etat palestinien, et a exprimé par la même occasion le soutien de tous les avocats tunisiens au peuple palestinien qui a été lésé dans ses droits et qui ne cesse de revendiquer avec force la récupération de ses terres spoliées. Il a fait appel au chef de l'Etat en vue de l'initiative d'une loi criminalisant la normalisation avec Israël. Il a appelé les forces progressistes arabes ainsi que tous les Etats démocratiques arabes à œuvrer à arrêter le projet d'établissement par Israël dans les terres qui reviennent de droit aux Palestiniens, pour y avoir été nés ainsi que leurs ancêtres. Mouvement des juges : p class="p2" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Des prémices favorables p class="p2" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"au bon fonctionnement de la justice ? Les deux événements de la semaine en l'occurrence, concernent la mutation de la première Dame de Tunisie au tribunal de Sfax ainsi que celle du procureur Béchir Akremi qui n'est plus au tribunal de première instance de Tunis, poste qu'il avait occupé des années durant. Concernant la première Dame de Tunisie, Mme Achraf Saïed, née Chébil, elle n'a jamais été mise en disponibilité comme certaines fake-news l'ont fait croire. Pour preuve elle a été dernièrement, concernée par le mouvement des juges pour la nouvelle année judiciaire. Sur ce point, Ahmed Souab, l'ancien magistrat administratif, a déclaré au Temps : « le fait qu'elle soit l'épouse du président, a causé un certain embarras aussi bien auprès de ses collègues que dans le prétoire. Il était donc préférable qu'elle soit mutée ailleurs, mais ce n'est pas une mutation à titre disciplinaire bien entendu. Cela dit, il lui est loisible de contester cette mutation devant le tribunal administratif, mais elle ne le fera pas bien sûr », a fait remarquer notre interlocuteur bien sympathique. Concernant la mutation de Béchir Akremi, Ahmed Souab a fait observer que : « c'est une décision qui est dans l'intérêt de la consolidation de l'indépendance de la justice. Ce magistrat a suscité des polémiques depuis qu'il était au bureau 13. Il aurait dû être muté depuis longtemps, dans l'intérêt du bon fonctionnement de la justice » a-t-il conclu. Association des magistrats tunisiens : p class="p2" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les réserves d'Anas Hmadi Dans une déclaration aux médias, Anas Hmadi président de l'association des magistrats tunisiens (AMT) a émis des réserves concernant les dernières mutations de certains magistrats dont celle concernant l'ancien procureur Béchir Akremi qu'il estime plutôt abusive car basée sur des critères pas du tout « clairs et objectifs ». Quels critères plus probants que celles consistant à remettre une affaire aux calendes afin d'occulter certaines vérités, notamment celle en rapport avec le fameux appareil secret d'Ennahdha, impliquant ce mouvement dans les assassinats des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ? Par ailleurs Hmadi déplore le fait que « le procureur général près la cour d'appel de Nabeul, n'ait pas été concerné par ce dernier mouvement, en dépit de ses multiples infractions », affirme-t-il. Justice à deux vitesses comme il l'a soutenu, ou plutôt politique des deux poids deux mesures ? Chacun voit midi à sa porte ! En tous les cas, il paraît, comme l'a dernièrement affirmé Kaïs Saïed, le président de la République, « quand les politiciens sont assis sur le canapé des magistrats, cela fait fuir la justice ». A méditer ! Affaire de l'avocate agressée : p class="p2" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le dossier médical disparu ? A l'issue de la plainte déposée par Me Nesrine Garneh, l'avocate qui aurait été agressée par le commissaire de police d'El Mourouj, cette affaire continue à susciter la polémique entre les avocats qui continuent à dénoncer un acte contraire aux droits de la défense et aux droits humains en général, et les sécuritaires qui persistent à démentir des « allégations dénuées de fondement », selon ce qu'ils soutiennent. En attendant il parait que « l'avocate victime d'agression aurait été menacée par son agresseur afin de l'amener à renoncer à sa plainte ». C'est ce qu'a déclaré vendredi dernier Bassam Trifi, membre de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH). Il a ajouté en outre que « le dossier médical se trouvant à l'hôpital des grands brûlés à Ben Arous aurait miraculeusement disparu ». Des pratiques qui rappellent celles de l'ancien régime, qui nécessitent une plus grande vigilance par les autorités administratives et judiciaires compétentes. Visite à Radhia Nasraoui : p class="p2" style="font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Une avocate engagée, à la parole libre La visite du président de la République, le 13 août à Me Radhia Nasraoui, a suscité en nous un sentiment de fierté teinté de beaucoup de chagrin, et nous étions bord des larmes face à cette icône de la défense des droits qui paraissait très diminuée physiquement. Et dire qu'elle était dès qu'elle a commencé sa carrière d'avocate, une tigresse qui n'hésitait pas là où elle se trouvait, à s'attaquer par tous les moyens aux pratiques tendant à violer les droits et les libertés. Elle plaidait spontanément, avec un grand enthousiasme et sans nécessairement s'attendre à une quelconque contrepartie. Elle a commencé sa carrière au Barreau en tant que stagiaire dans les années soixante-dix du siècle dernier, chez feu Me Mohamed Mahfoudh qui était lui aussi un fervent défenseur des droits humains. Elle a pu évoluer en restant constante et déterminée dans la défense des causes justes. Elle a été persécutée durant tout l'ancien régime, et elle était constamment dans le collimateur de la police politique, qui n'hésitait pas à tout bout de champ, à lui faire subir des tortures qu'elle endurait avec courage malgré sa constitution fragile et son corps frêle. A la Révolution elle a pu enfin s'affirmer aux côtés de Hamma Hammami qu'elle a défendu durant les années de braise, et a tellement cru en lui qu'elle a fini par l'épouser à sa sortie de prison et fonder un foyer. Elle a pu malgré ses multiples engagements, élever deux filles qui ont grandi et évolué au sein de ce foyer douillet. Elle a fondé en 2011 l'Association contre la torture et a continué à dénoncer la torture, qui est un instinct qui existe encore chez certains responsables au sein des agents de l'ordre. En 2011 son nom a figuré parmi les candidates au prix Nobel. En 2012 elle reçoit Le prix Olof Palme, qui récompense les personnalités dont l'action s'inscrit dans l'esprit de l'ancien Premier ministre suédois. Affaiblie par la maladie et les séquelles des tortures qu'elle a subies elle est en traitement depuis quelque temps. Souhaitons-lui prompt rétablissement, car comme le lui avait dit le président de la République : « Nous avons encore besoin de vous ». Oui en effet, les femmes de sa trempe ne courent pas les rues! Ces nobles figures qui nous quittent L'Ordre national des avocats est éploré le 10 août 2020 par le décès de : Me Mohamed Salah Ben Younès, Avocat à la cour de cassation, Substitut du procureur de la République, près la cour d'Appel de Sousse depuis 1987, puis conseiller à la cour d'Appel de Gafsa. Il démissionna en 1989 pour rejoindre le barreau et s'inscrire au grand tableau, puis à la cour de cassation en 1991. Il était connu auprès de ses confrères ainsi que de tus ceux qui l'ont connu par son sérieux, son affabilité et ses grandes qualités. Paix à son âme Nous avons appris également le décès : - Du frère de Me Yousr Karbout avocate à Tunis Le défunt a été inhumé le 9 août 2020. Puisse Dieu Le Tout Puissant leur accorder son Infinie Miséricorde et les Accueillir en Son Eternel Paradis. A.N.