Le 35ème Festival International du Film Francophone de Namur qui se déroule cette année du 2 au 9 octobre, « dans une formule adaptée et inédite mais toujours dans un esprit de découverte et de fête », (selon ses organisateurs), s'annonce différente mais bel et bien pleine de promesses et de surprises, avec toujours le désir de partager le cinéma francophone, en vrai, en grand ! Au fil des ans, le FIFF est devenu plus que jamais un espace d'expression et de rencontres incontournables. Il offre un terrain favorable aux futures collaborations et favorise la diffusion du cinéma francophone sur le plan international. Hélas, notre pays qui était présent et primé à Venise (grâce à « L'homme qui a vendu sa peau » de Kaouthar Ben Hania), ne prend pas part à cette édition du FIFF, en dépit du parcours foisonnant en participations et en prix durant les dernières années, (deux prix au film « Mon fils » de Mehdi Barsaoui en 2019), pour ne citer que cet exemple. Seul, le Liban participera avec le long métrage, « 1982 » d'Oualid Mouaness dans la section compétition officielle. Alors que l'Egypte et le Maroc, ils figurent uniquement dans la section courts métrages avec : « I'm afraid to forget your face », (Egypte) et « Le départ » de Said Hamich et «Qu'importe si les bêtes meurent » de Sofia Alaoui, (Maroc). Un festival solidaire... Avec le confinement, c'est toute l'industrie cinématographique mondiale qui s'est retrouvée à l'arrêt. Les tournages interrompus, les festivals annulés, les cinémas fermés, les sorties dans les salles repoussées. Avec les mesures sanitaires, essentielles mais restrictives, le festival doit, estiment les organisateurs, se réinventer afin d'offrir à nouveau aux spectateurs, des films sur grand écran, mais aussi en toute sécurité. «Une sélection de films qui doit aussi s'adapter, avec moins de salles (par solidarité avec les cinémas qui ont terriblement besoin de garder leur programmation continue), moins de sièges, (afin de respecter la distanciation sanitaire), et donc moins de films. « Mais une sélection rigoureuse, précise t-on, que le FIFF est fier de partager afin d'offrir le meilleur du cinéma de l'espace francophone durant une semaine ». Même si cette édition se veut adaptée et inédite, le Festival de Namur est conscient de la chance qu'il a d'avoir lieu et se veut solidaire des festivals annulés, reportés ou réduits à une version en ligne. C'est d'ailleurs dans cette optique que le FIFF donne une carte blanche au BIFFF, le célèbre Festival International du Film Fantastique de Bruxelles, qui présentera à cette occasion, un film de sa sélection, un vrai film de zombies! A l'heure où les frontières s'ouvrent et se ferment au rythme des zones rouges et quarantaines, le FIFF propose de mettre en évidence cette année, les talents et le cinéma belges, notamment par le biais de différents ateliers et rencontres professionnels qui seront organisés à cette intention. Invitations à la découverte La Francophonie, c'est une multitude de cultures différentes. Pour en illustrer ses accents les plus divers, l'équipe de programmation a sélectionné, d'après elle, les films les plus forts de l'année. Exceptionnellement cette fois, le festival proposera uniquement, note t -on, deux compétitions : la compétition officielle qui compte 13 films incontournables du moment, qui font la part belle à l'émotion et la réflexion, et la compétition courts métrages qui réunit une sélection de titres révélateurs de la vitalité du format court francophone belge et international, comme autant d'invitations à la découverte. Après l'ouverture (02 octobre), avec le film belge « Une vie démente » d'Ann Sirot et Raphaël Balboni, la clôture du FIFF se fera avec le film français « Triomphe » d'Emmanuel Courcol . Cela ne nous étonne point, car ce sont toujours la France et la Belgique, qui se taillent depuis toujours la part de lion dans la programmation et les prix en général. Quant au Jury 2020, il est composé s de Samuel Benchetrit (réalisateur français et président du Jury), Anne Delseth (programmatrice du Festival International de Films de Fribourg, Suisse), Daphné Patakia (actrice gréco-belge), Guillaume Senez (réalisateur belge) et Yoann Zimmer (comédien belge). Quelques semaines nous séparent des Journées Cinématographiques de Carthage, repoussées au mois de décembre à cause de la crise sanitaire. Nous gardons espoir que les JCC iront sur les traces du FIFF, non en annulant le festival mais en prenant toutes les mesures nécessaires pour la sécurité du public. Nous restons confiants ! S.B.Z