p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Kamel BOUAOUINA p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"La pandémie Covid-19 et les fermetures des frontières ont lourdement impacté le secteur du tourisme au Sud-Ouest. L'activité touristique a connu une baisse de plus de 80% et tarde à redécoller. La crise sanitaire a corsé la donne. Au-delà des facteurs conjoncturels, cette régression enregistrée depuis quatre ans a des raisons plus profondes, se rapportant, notamment, à la qualité des prestations, à l'environnement et au produit lui-même qui se doit d'être en phase avec les attentes et les motivations du touriste. Dans un environnement géopolitique, tant national qu'international aussi chaotique, le tourisme ne peut pas se développer favorablement. C'est dans ce cadre que s'inscrit la réunion du travail tenue mardi dernier au siège du ministère, en présence de Habib Ammar, Ministre du tourisme et de l'artisanat, des représentants des Fédérations régionales du tourisme et des professionnels de la région qui sont intervenus à travers Skype en vue d'examiner la situation du tourisme saharien et les mesures urgentes pour booster cette activité en perte de vitesse Ce rendez-vous a été un moment de réflexion sur la situation du secteur et, partant, celle de la profession à un moment où l'activité touristique gère un contexte particulièrement difficile. Le ministre a écouté attentivement les doléances des hôteliers, agents de voyages, transporteurs qui ont notamment évoqué la question de l'amélioration de la qualité, la saisonnalité de l'activité, la diversification du produit, la commercialisation et le problème de l'aérien. A la saisonnalité très concentrée de la région, à laquelle aucun remède efficace n'a encore pu être retrouvé, viennent se greffer des difficultés inhérentes à l'infrastructure et à la gestion des hôtels. Avec un taux d'occupation faible, les hôteliers ne pourront plus résister surtout que la conjoncture est très morose. La durée réduite des séjours des touristes pose également un problème récurrent: 1,59 nuitées en moyenne dans la région de Tozeur et un taux d'occupation de 17,56%. Ceci résulte principalement du fait que le tourisme au Sahara demeure pour l'essentiel un sous-produit du tourisme balnéaire et se décline principalement sous forme d'excursions à durée limitée. Pour booster le Sud, il faut développer l'aérien et inciter les tour-opérateurs à mettre des avions pour consolider les flux touristiques et remplir les hôtels. L'amélioration et la mise à niveau du produit a été évoqué par l'administration et les professionnels. Le Sud ne doit pas rester une zone de transit car, souvent, le touriste de passage à Tozeur ou à Nafta passe souvent une seule nuitée et là il faudrait penser à une stratégie pour le retenir. Plusieurs professionnels ont appelé à instaurer des mesures d'accompagnement pour sauver le secteur. Nombreuses sont les agences et les hôtels qui ne sont plus aujourd'hui en mesure d'honorer les échéances financières de la CNSS, des impôts ou encore des crédits en leasing. Il faudrait instaurer des mesures conjoncturelles d'appui s pour la poursuite de leurs activités. Habib Ammar, a mis en relief l'importance du tourisme saharien dans la diversification de l'offre touristique tunisienne. Il a précisé que la priorité doit être donnée à la relance du tourisme saharien et à l'émergence des meilleures conditions de stabilité et de sécurité. Le tourisme saharien a un avenir certain. Il faudrait définir les exigences de ce produit et penser à augmenter sa part dans la promotion, surtout que c'est un marché de niche qui a des caractéristiques très spécifiques. Comme il s'agit, aussi de découverte, tant il y a des gisements, des espaces et sites vierges, le potentiel touristique reste important. Il faudrait développer le tourisme sportif, le MICE, les circuits mais aussi booster l'aérien. Pour clôturer la réunion, plusieurs mesures ont été prises, afin de booster l'activité touristique dans la région dont notamment la création d'un département du tourisme saharien, un relais entre l'administration et les professionnels au sein de l'office national du tourisme tunisien, le lancement d'un salon international du tourisme saharien, l'octroi de subventions financières aux municipalités touristiques (Tozeur et Kébili, notamment) et l'octroi des crédits exceptionnels pour faire face à la crise sanitaire et ses répercussions sur le tourisme p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"