strong style="font-size: 13px; font-family: Lucida, "Lucida Grande", "Trebuchet MS", Tahoma, Verdana, sans-serif;"« Le rapatriement des Tunisiens en situation irrégulière en France doit se faire selon les conditions et règlements prévus par le Droit International tout en préservant la dignité du Tunisien », ainsi parlait Taoufik Charfeddine, ministre de l'Intérieur face à son homologue Français, Gérald Darmanin, en visite officielle en Tunisie. C'est d'ailleurs un engagement ferme et officiel d'un ministre de carrière avocat. Taoufik Charfeddine, ne respecte pas, à priori, cet engagement. Le rapatriement des Tunisiens en situation irrégulière se poursuit, sans respecter le Droit International ni préserver la dignité des immigrés Tunisiens. Chiffre à l'appui. D'après les données communiquées par le Forum Tunisien pour les Droits économiques et sociaux (FTDES), le nombre des Tunisiens en situation irrégulière expulsés d'Italie a passé du simple au double. Quelques semaines avant, ce nombre avoisine 300 cas, avec une moyenne de 75 personnes expulsées par semaine, alors qu'il dépasse actuellement 600 personnes expulsées secrètement vers la Tunisie. Les vols ne figurent même pas dans le registre de l'aéroport d'Enfidha ou les avions d'une compagnie aérienne Turque atterrissent 4 fois par semaines, en provenance de l'Italie. Ces opérations d'expulsions ne respectent pas, ni le Droit International, ni la dignité des Tunisiens. Pour la simple raison, que l'expulsion des immigrés en situation irrégulière n'est pas compatible avec le principe de la libre circulation des personnes. Un principe qui en écoulent autant d'article dans le Droit International. À Rome, on évoque souvent la convention signée entre l'Italie et la Tunisie en 2011. Parfois, ces hauts responsables vont plus loin. Luigi Di Maio, chef de la diplomatie Italienne menace même de réviser l'aide Italienne envers la Tunisie. Pressions et chantage Pas loin de cet esprit, de pression et parfois de chantage, l'exécutif Français, formule la même demande. Puisque, les autorités Tunisienne ayant déjà accepté le principe avec l'Italie. Par conséquent, la France demande l'expulsion des Tunisiens fichés, soupçonnés ou même jugés pour radicalisation. Paris, exige également le rapatriement d'une autre catégorie de Tunisiens en situation irrégulière. Il s'agit des Tunisiens ayant commis une infraction par rapport à la loi. Ne pas payer le ticket d'un métro devient ainsi un motif pour le rapatriement d'un immigré. La réponse tunisienne est pourtant avancée et expliquée de la part de feu-Béji Caïd Essebsi, ancien président. Pour lui, l'expulsion des Tunisiens fichés, soupçonnés ou même jugés pour radicalisation et terrorisme représente une forte menace pour la sécurité nationale. Et si la France avec tous ses moyens n'arrive pas à gérer ces extrémistes et terroristes, la Tunisie ne peut rien faire face à cette menace. Le pays n'a pas les moyens nécessaires. La Tunisie n'a pas délaissé cet argument lors même des négociations avec Kaïs Saïed actuel Président. À Carthage, le discours officiel change vis-à-vis du sujet de l'immigration. Pour la première fois, les communiqués des services de communication de la Présidence évoquent le terme de l'immigration irrégulière. La Tunisie plaide ainsi pour des solutions aux problèmes liés directement à l'immigration. La France, et l'Italie sont pour. Entretemps, la Tunisie doit arrêter le fléau de l'immigration irrégulière. Des moyens sont actuellement à la disposition de la Tunisie, y compris même les nouveaux radars fraîchement installé au Sahel pour le contrôle de tout trafic aérien et maritime. À Bruxelles, on considère que la Tunisie s'est dotée du matériel nécessaire pour « lutter » contre le phénomène de l'immigration irrégulière. A Berlin, on avance de nouveau l'idée de la création d'une plateforme de débarquement des immigrés en Tunisie quel que soit leur pays d'origine. Ainsi on considère, que tout engin portant des immigrés est en provenance de la Tunisie. 50 millions de dinars L'Union Européenne évoque des millions de dinars accordés à la Tunisie dans le cadre d'un partenariat. Aucun chiffre exact n'est communiqué. D'après les données recueillis par «Le Temps», 44 millions d'euros sont débloqués par l'UE au profit des organisations internationales et nationales dans le cadre de ses actions contre l'immigration irrégulière. La Tunisie aurait bénéficié d'au moins 54 millions d'euros pour conforter les capacités de la garde nationale dans la lutte contre ce phénomène. A travers l'agence européenne de garde-frontière et de garde-côtes (Frontex), l'Europe propose des formations à la garde nationale pour lutter contre l'immigration irrégulière. Le ministère de l'intérieur a dépensé 19 millions de dinars dans l'entretien de ses engins maritimes, 9 millions de dinars pour l'acquisition de moteurs, et 672 000 dinars pour des radars. 4,482 autres millions de dinars ont été également investis dans l'acquisition des bateaux à grande vitesse. Ces investissements, n'ont pas permis de détecter, par contre, autant de bateau d'immigrés. Tout au long des 11 premiers mois de l'année en cours, environ 600 personnes ont disparu en Méditerranée. Sauver des vies, n'est pas une priorité pour les pays européens, face à la protection de leurs frontières. De quoi s'interroger sur l'efficacité des politiques migratoires européennes. Z.D.