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C'était le temps des fables
Publié dans Le Temps le 28 - 11 - 2020

Un petit livre en petit format qui vous donne l'envie de voir autrement le quotidien du XXI e siècle et des siècles d'avant, il vous arrache le sourire, sinon carrément le rire. 130 pages, dix contes coquins, dont une chanson et une ballade d'un babouin porté sur la luxure .Et une comédie en trois actes et un épilogue.
L'ouvrage de facture classique, sur le mode de la fable, ne laisse pas de doute sur son contenu, son titre l'annonce « Pour la morale tant pis » et sa couverture est suggestive, une scène ( une courtisane à demi-nue allongée sur un sofa et une matrone qui montre un coin du plafond) esquissée à la manière de Mucha ( affichiste de l'Art Nouveau). Enfin, disons, sans risque de nous tromper que c'est un ouvrage léger, sans prétention , digeste et énergisant utile pour les esprits libres.
On ne sait dans quelle brochette du paysage littéraire local enrôler cet ouvrage tant il est original et atemporel, ce qui est pour ajouter au charme de son écriture légère sur le ton de « à la mode de ». Le choix des thèmes, coquins cela va de soi est cohérent. Aucune référence sur le livre, pas de dettes donc, hormis celle avoué par l'auteur à Jean de La Fontaine. On lira donc, le credo ( si l'on peut qualifier de credo, les licences et les légèretés ) de l'auteur « ...histoire galantes, certaines crûment grivoises, et la plupart simplement coquines . Toutes sur le ton libre et malicieux inspirés des Contes et Nouvelles de Jean de La Fontaine, génial précurseur de ce genre littéraire. Et de conseiller, Que le lecteur lise ces quelques pages comme elles vous ont été écrites dans l'esprit d'un pur divertissement»
Nous voilà prévenue, on se gardera donc de ne pas porter de jugement moral sur ses intentions. Reste une inconnue au chapitre, quel est cet auteur étranger au sérail qui a eu cette noble intention de nous divertir, de nous débarrasser, ne fut-ce qu'un temps de lecture de nos soucis ô combien lourds ? On ne le saura pas, aucune indication sur son époque, encore moins sur sa vie. La maison qui a eu la brillante idée de publier ces textes amusants et récréatifs Edition Du Faune n'en dit mot ; On a beau chercher dans les dictionnaires spécialisés et autres volumes de référencement, rien. On déduit tout de même à la lecture que c'est un auteur de seconde zone, « obscur », de ces milliers De plumes « minuscules » amateur de critiques sociales qui décourage les moralistes et pourfend l'esprit puritain.
Revenons à l'ouvrage, que cache donc cette anti morale dont « ...l'usage, nous dit l'auteur souvent contredit »? D'un style d'abord, une écriture à l'ancienne, légère, pointue, en forme de prose poétique ( sans la contrainte des rimes, des majuscule à chaque ligne), et des images amusantes. Les personnages sont parfois dans la norme sociale, qui vivent dans l'ordinaire sans encombres, une vie commune, plate, sans écart qui cache pourtant des secrets que le lecteur découvrira, sourire aux lèvres ( le mercier et le barbier) d'autres personnages sont imaginaires, débridés, hors cadre et hors temps, qui vivent des histoires cocasses, extraordinaires comme on en rêve de voir et de lire ( paresseusement) on citera, ( La tentation de Julie ou Voyage de noces).
Ah, si le chérubin tout de blanc ailé, le djinn au turban en guingois et le diablotin au pieds fourchus, qui habitent en compagnie de Julie, Colette ou Armand vivaient et causaient aujourd'hui, parleraient-ils de Covid-19 et de l'efficacité des prochains vaccins ?
Faisons place à la fable et sourions devant ces scènes saugrenues, le temps d'oublier nos malheurs.
H.H


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