-agences-À trois jours de la présidentielle et des législatives en Centrafrique, et alors que la tension sécuritaire est vive, le CPC, la Coalition des patriotes pour le changement, lance un appel à un cessez-le-feu de 72 heures dans une déclaration. Cette coalition mène depuis près d'une semaine une offensive pour tenter d'obtenir la suspension de l'élection sous peine sinon, de rejoindre la capitale. Il s'agit de la troisième déclaration du CPC depuis que les groupes armés ont annoncé la création de cette coalition. Tout comme les précédentes, elle n'est pas signée mais des sources au sein de plusieurs groupes armés membres de cette Coalition confirment son authenticité, dont un haut responsable du groupe armé 3R. Cependant, toutes les composantes de cette coalition ne l'ont pas formellement confirmé. La déclaration est datée du 23 décembre. Les auteurs y déclarent un cessez-le-feu unilatéral de 72 heures sur toute l'étendue du territoire et ce, pour l'ensemble des combattants de la coalition. Ils « invitent » également le pouvoir centrafricain à faire de même et le président Touadéra à « suspendre les élections » et convoquer sans délai des concertations, leur toute première revendication. Les autorités n'ont pas formellement réagi à cet appel. Pour le moment, en tout cas la stratégie de ces groupes armés ne semble pas avoir porté ses fruits. Hier matin, à Bangui, le parti du président Touadéra continuait de battre campagne. Bangui a aussi fait appel au renfort de forces étrangères rwandaises et russes. Dans son communiqué, la coalition dénonce d'ailleurs leur entrée dans le jeu, alors qu'elle est elle-même soupçonnée d'avoir fait appel à des mercenaires étrangers.