p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"C'est désormais clair et net, et consommé en sus ! Entre la Présidence de la République, les organisations nationales comme l'UGTT et l'UTICA, et les partis politiques, on ne parle pas du même dialogue national. Pas même d'une amorce de dialogue. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Nous avons passé un an à décortiquer chaque semaine le discours nouveau à tous égards du chef de l'Etat, nos conclusions « de chaque moment » n'avaient jamais dépassé la teneur d'une extrapolation, voire d'une déduction qui risquait, au gré des déclarations présidentielles, de s'avérer désuètes et sans valeur. L'allocution présidentielle de fin d'année a été de loin plus explicite qu'on ne pouvait présager. Maintenant, on sait de quoi parlait le Président, et comment il enveloppait ses prises de positions dans des métaphores ayant pour référence un patrimoine arabo-musulman sujet à de grandes remises en question, en particulier, justement à la suite de ce «printemps arabe» qui a tourné au vinaigre. Dans la foulée, Kaïs Saïed a, pour la première fois fait état de prises de positions que les partis prétendus gagnants des dernières législatives ont passé 2020 à dénigrer, s'ils ne pouvaient pas les détourner, voire les étouffer carrément. La réconciliation économique spoliée par les partis Tout d'abord, nous venons de découvrir, pour la première fois, que Kaïs Saïed est bel et bien favorable à une réconciliation économique et fiscale globale, ouvrant la voie à «autre chose». Une option vite prise en charge par les partis se prétendant majoritaires à l'Assemblée des représentants du peuple, en l'occurrence Ennahdha. Dans ce contexte précis, nous avions, sur les mêmes colonnes de ce journal, attiré l'attention sur l'existence de « bureaux de service » qui parsèment le Grand Tunis, et qui ont pour « fonction réelle » d'étouffer et d'enterrer les dossiers des litiges fiscaux, douaniers et autres affaires judiciaires, contre le paiement de sommes d'argent dérisoires en elles-mêmes, par rapport au passif en question, mais qui vont dans les caisses de Montplaisir. Des opérations où le Trésor de l'Etat ne reçoit que ce qui maintient en fonction cette activité parallèle et criminelle à laquelle, justement la «Réconciliation» de Kaïs Saïed et de bien d'autres parties ont depuis longtemps adhéré. La deuxième anomalie ayant scellé cette rupture entre l'ARP et le reste des institutions de l'Etat, est les modalités d'organisation de cette ARP. Avec 54 députés, le parti Ennahdha n'avait, selon tous les textes régissant cette bâtisse du Bardo, aucun droit à prendre la tête de l'ARP, poste qu'il a eu grâce, seulement à la complicité de Qalb Tounes, dont le chef n'a pas tardé à être mis en taule, non pas pour des considérations politiques, comme se plaisent à criailler les seconds de ce parti, mais bien pour des motifs de délits non loin de la «réconciliation fiscale et économique» telle que pratiquée par les bureaux cités supra. Avec ces deux «forces», la coalition d'El Karama s'est chargée de la diversion, laquelle a atteint par moments, des proportions de violences inédites depuis l'indépendance. Une fois installés, on découvre que la Justice demande la levée de l'immunité de certains députés, pour la plupart proches ou faisant partie des cercles du pouvoir de 2014, mais le bouclier Ghannouchi et Ennahdha fait toujours obstruction à la Justice, au nez et à la barbe de toutes les organisations et institutions nationales. Si Kaïs Saïed a préféré rester discret le premier semestre de l'année, pendant le second, l'actualité a fait l'objet d'une très forte polarisation entre l'ARP de ces trois groupuscules, armés d'une alliance et d'une volonté de puissance plutôt insolentes, et la Présidence de la République, les autres partis, le gouvernement et les organisations nationales d'autre part. Les sabotages de l'Exécutif, au passif de l'ARP Dans ce contexte de sabotage systématique de l'action gouvernementale, le chef de l'Etat a fait référence à une déclaration « d'une personnalité étrangère » qui lui avait demandé de faire le ménage, afin de « nous permettre de vous aider ! ». Les intrusions de Ghannouchi dans des activités relevant exclusivement de la compétence du Président de la République font désormais légion. C'est ce qui semble maintenir le chef de l'Etat dans un refus total de tout « dialogue national » avec ces groupes qui ont travaillé contre l'intérêt de leur pays. Une accusation d'autant plus lourde et plus grave qu'elle risque d'avoir des retombées qu'aucun calcul présent ne peut prévoir. En cela, reste le contenu du rapport de la Cour des Comptes sur les législatives et la présidentielle de 2019. Un rapport qui met sur la sellette les résultats de ces scrutins, notamment celui des législatives, où l'argent sale faisait les rois. Tous ces éléments plaident en faveur d'un tour de vis résolu et ferme, permettant de revenir aux revendications réelles de la jeunesse qui s'était soulevée un certain 14 janvier 2011. Une jeunesse que n'arrivent plus à bercer, les billets de voyage dans les zones de conflits, ni les promesses de paradis professées par de faux messies. Une jeunesse qui n'a pas oublié la devise première de son soulèvement en 2011 : Pain, Liberté et Dignité Nationale ». C'est ainsi que Kais Saïed s'entête à ne plus accepter une parodie de dialogue national qui exclut cette jeunesse. « Sur la réconciliation économique et fiscale, je suis partant, mais pas sans une place bien visible de la jeunesse tunisienne aux premières loges de ce dialogue » semble-t-il marteler. Une table rase en règle contre le « système » mafieux nés de modes d'action comme le Tawafok ou autres subterfuges ayant servi de base idéologique et politique à l'implantation d'une nouvelle économie, plus monopolistique encore, puisque appuyée explicitement par des milieux étrangers, lesquels sont étrangers à la démocratie et à l'émancipation de la Tunisie dans sa région et au sein de la communauté internationale. En cela, l'allocution présidentielle sonne plutôt comme une déclaration de guerre. A chacun de choisir son camp. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"