«Un adieu», le court métrage de Mathilde Profit, en compétition pour le festival myfrenchfilmfestival, organisé depuis onze éditions par UniFrance, n'a l'avantage que de sa planitude... A l'occasion de myfrenchfilmfestival, organisé, par UniFrance, depuis le 15 janvier, et ce, jusqu'au 15 février, nous avons pu visionner une vingtaine de courts et de longs métrages français ou francophones (belges), en compétition. Parmi les courts, il y a celui de Mathilde Profit, à savoir «Un adieu», que nous avons trouvé insipide et plat. «Un adieu» relate, en 25 minutes, l'installation à Paris d'une jeune fille de 18 ans, qui, ayant obtenu son bac, a été acceptée dans une école d'art. Accompagnée de son père, veuf, elle s'installe dans une minuscule chambre de bonne. Ce qui marque dans ce court métrage, c'est la planitude non seulement du récit, de la réalisation, que suit un montage sans nœud, ni cassure, de la direction d'acteurs, cela en devient soporifique ; tellement soporifique que 25 minutes deviennent une éternité. Pourtant le sujet était plutôt intéressant : l'installation dans une grande ville d'une jeune fille, venant, apparemment d'une petite ville, qui doit quitter sa vie d'avec son père pour commencer la sienne et savoir couper le cordon ombilical. Mais voilà, la réalisatrice ne profite pas de son sujet et frôle même l'inceste, dans une séquence, où le père dort sur le sol et sa fille sur le lit. Elle se penche et va pour l'embrasser sur la bouche. Un mouvement paternel l'empêche de passer à l'acte. Leur seul plan qui peut provoquer une réflexion est celle où la voiture du père, retournant chez lui, arrive à une intersection et que deux voies s'offrent à lui. Puis, c'est tout. Finalement, si l'on y regarde bien, «Un adieu» fait dans la gratuité des images. Alors, bye, bye ! Z.H