Elle est juste magnifique cette jeune femme. C'est aussi une présence comme on en voit peu. Elle envoie du lourd, cette femme d'exception, mélange de courage, de force et de lucidité. Elle est à elle seule, une véritable révolution émancipatrice de la femme dont l'image est aux antipodes des stéréotypes véhiculés par la société de l'artificiel et du superflu. Elle est aussi porteuse d'espoir pour notre combat contre les Machiavels de la politique qui veulent gouverner par la force et les armes. De l'énergie ? Elle en a à revendre cette Tunisienne de souche, libre comme le vent , ayant choisi d'être de tous les combats pour la liberté et sur tous les fronts pour défendre les causes justes défiant bâtons et armes qu'on brandit pour effrayer, brimer et réduire au silence tout soupçon de revendication. Les forces obscures ne se sont pas fait prier pour s'attaquer à cette femme libre et faire taire toute expression individuelle de la vie par la violence. Ils ont montré au grand jour leur visage de l'épouvante, figure de la misogynie apparente et dissimulée sous le masque du faux-semblant et de l'hypocrisie. Foules fanatisées, s'essoufflant sur des discours ankylosés qu'ils déversent avec l'énergie de la haine. Ces derniers jours, leur machine de guerre a fonctionné à plein régime pour lyncher cette femme qui a crié gare et ne sera en aucun cas intimider. ‘'Liberté, j'écris ton nom !'' Une agitatrice culturelle ? Elle l'est dans le sens où elle croit dur comme fer qu'un artiste ou une personne ayant reçu une formation artistique ( c'est son cas) a un rôle essentiel à jouer dans la grande scène de la société. Elle le réclame dans son activisme culturel, politique et social. Leur plan à eux ? Retourner à chaque fois à la case départ et épuiser les énergies dans un débat pour les libertés finalement pour faire diversion et continuer à voler le pays... à le vendre à qui mieux mieux. Son plan à elle et à toutes les âmes bien nées ? S'engager par choix et par nécessité dans un combat pour une Tunisie libre et libérée de ceux qui l'ont trahie. Elle porte le mal du pays meurtri, cette jeune femme qui sait apprécier la belle musique. Des airs de chansons qu'elle fredonnerait pour se donner la force de continuer, ceux d'une autre femme, Césaria Evora qui a mené à travers l'art son combat pour les libertés, revendiquant sa culture cap-verdienne et l'affirmation de son identité nationale. La chanteuse de Sodade et de la Morna a aussi interprété dans la même verve et avec la constance de la diva qu'elle est ‘'Petit pays....terre douce pleine d'amour...petit pays je t'aime beaucoup...''tout comme notre Grande Tunisie. M. B.G.