Jhina, de la délégation de Bouhajla a connu ces dernières années, un changement radical : bitumage des routes, électrification et adduction d'eau potable ; sans oublier les milliers d'hectares plantés d'oliviers, d'amandiers et même d'agrumes qui font actuellement la richesse de cette région prospère. Mais les jeunes sont enclins à refuser le travail agricole. Pour ceux qui ont préféré le chômage, l'ennui est grand dans cette région et les divertissements sont rares. Les seuls divertissements sont les fêtes de mariage, mais qui sont souvent sources de conflits menant parfois à des fins dramatiques. Un mariage... et un malheur en route Dernièrement, une famille de cette localité a célébré le mariage de son fils en présence des familles, parentes et alliées et des badauds à l'instar d'un jeune homme de vingt quatre années. Ce dernier, pour sortir de l'étouffement où il vit, s'est dirigé vers le lieu du dit mariage, après avoir pris quelques verres pour se remonter, oubliant que la mort l'attendait. Ce jeune homme est l'objet de trop de haine et de ressentiments. Un de ses voisins, un jeune de dix -neuf ans, attendait cette occasion pour se venger de celui qui a envenimé sa vie. La victime dont l'alcool lui a envenimé le cerveau s'est mis alors à danser à quelques centimètres des jeunes mariés. Les présents ont alors réagi et se sont précipités vers le danseur indésirable qui voulait perturber la fête. Vainement. Soudain, un hurlement retentit : le danseur vient en effet de recevoir un coup de couteau fatal au niveau des reins. Il est décédé avant son arrivée à l'hôpital de Bouhajla... C'est le jeune de dix- neuf ans qui vient de le tuer. Il a d'ailleurs reconnu son crime " Je l'ai tué par énervement ", aurait-il expliqué aux enquêteurs de la brigade judiciaire de la Garde nationale de Kairouan. Arrêté, il attend d'être jugé pour son forfait.