Depuis 2005 la qualité des services de transport terrestre a été placée comme première priorité. Tout un programme d'action a été arrêté. Quels en sont les résultats ? Quelles sont les responsabilités de chacune des parties intervenantes ? Comment assurer un suivi continu de la qualité ? Trois années après le démarrage de la campagne nationale de la qualité quelques résultats chiffrés méritent d'être mis en relief. Ainsi la proportion des retards dans le transport collectif entre les villes a été réduite de 7,5% à 0%. La proportion des moyens de transport public manquant de propreté est passée de 15,3% à 3,6%. Le manque de propreté de la tenue du chauffeur est passé de 14,8% à 1,3%. Sur 35 962 bus contrôlés, 4190 manquaient de propreté. Sur 699 trains contrôlés 106 ont accusé un retard. C'est une proportion assez élevée. Sur 7317 bus contrôlés 261 ont enregistré un retard. Pour le parc de taxis, voitures louage et transport rural, 3598 cas de manque de propreté ont été enregistrés. Même si ces cas peuvent ne pas paraître nombreux, il suffit que cela se produise une seule fois pour tirer la sonnette d'alarme. La propreté est une question capitale. Elle ne peut tolérer des exceptions.
Résultats encourageants Ces résultats encourageants sont le fruit des efforts continus déployés par les services de contrôle du ministère de Transport et des agents de la sûreté nationale. Toutefois il faut assurer la continuité pour ce genre de performances. Il faut bien préciser que la qualité totale est une responsabilité collective comme l'a rappelé M. Abderrahim Zouari, ministre du Transport, lors d'une réunion consacrée à ce sujet, tenue dernièrement au siège de son département. Les pouvoirs publics avaient mis en place une stratégie nationale pour la promotion du transport public collectif basée sur le transport ferroviaire considéré comme une solution radicale pour plusieurs problèmes liés au transport comme l'économie d'énergie, la limitation de la pollution et l'atténuation des embouteillages. Un train peut transporter 2500 voyageurs, l'équivalent de 1700 voitures. Ainsi, le parc du métro léger a été renforcé par l'acquisition de 39 wagons nouveaux. Le développement du réseau de transport ferroviaire va dans ce sens. Les travaux de prolongement de ligne du métro jusqu'au campus universitaire ont démarré. Ce projet bénéficiera à 50 mille habitants et 40 mille étudiants. L'extension de la ligne du métro à El Mourouj profitera à près de 110 mille habitants.
Changer les mentalités Pour améliorer davantage la qualité des services de transport un programme d'acquisition de 1000 bus est arrêté pour la période 2007 - 2009. De toute façon, il faudra changer les mentalités concernant le transport public. Il est nécessaire d'encourager le citoyen à l'utiliser. La conscience de la nécessaire conservation du matériel roulant du transport public doit être généralisée, du chauffeur jusqu'à l'usager. Par ailleurs, dans le cadre de l'exportation des services, les compétences tunisiennes dans le domaine du transport sont très prisées en Afrique. L'Agence Technique de Transport Terrestre ( A.T.T.T ) est un établissement modèle en Afrique. La sauvegarde de la qualité est une action continue. Il faut la poursuivre sans relâche et rester à l'écoute des doléances de l'usager. Ne dit - on pas que le client est roi !