Le dernier match de Ligue 1 française, disputé dimanche soir au stade de la route de Lorient entre Rennes et l'Olympique de Marseille a fait couler beaucoup d'encre à l'Hexagone, et notamment sur la Cannebière. Retour sur les événements ! Nous sommes à la 39' du match, l'OM mène au score (1-0) grâce à l'ouverture du score de Djibril Cissé (16'). Mickaël Pagis, en nette position de hors-jeu, récupère un ballon donné par Fabien Lemoine. L'ancien attaquant marseillais, d'un bon contrôle, se met dans le sens du but et d'un geste technique superbe " pique " son ballon et égalise pour le Stade Rennais F.C. ! 68' : la nouvelle recrue marseillaise, l'Argentin Juan Angel Krupoviesa est expulsé pour un méchant tacle par derrière sur Pagis, mais son intervention est moins grave que l'agression subie par l'Argentin quelques minutes plus tôt. L'auteur de cette dernière agression n'est autre que Pagis qui ne récoltera qu'un carton jaune mais qui aura provoqué l'acte de vengeance de Krupoviesa. Dès lors, les Marseillais perdent les pédales et le match sur un doublé de Sylvain Wiltord (81' et 88'). C'est le tollé chez les Olympiens qui crient au scandale et accusent Bruno Coué, l'arbitre du match, d'avoir provoqué la défaite de leur équipe. Mais, plutôt que les faits, c'est la réaction de M. Bruno Coué qui attire l'attention. Ce dernier est revenu sur sa prestation sur l'antenne de la radio RMC, avouant avoir pris deux mauvaises décisions lors du match Rennes-Marseille. L'arbitre de la rencontre avoue en effet s'être trompé non seulement sur l'égalisation de Rennes : " Il y a malheureusement ce fait de jeu que j'ai mal appréhendé, le hors-jeu de Pagis, mon assistant l'a mal vu également ", a déclaré M. Coué sur l'antenne de RMC. Il confesse aussi n'avoir pas opté pour la sanction administrative appropriée après la faute énorme de Pagis sur l'Argentin Krupoviesa : " Par rapport aux images que j'ai revues, je ne peux pas nier le fait que le carton jaune que je donne à Pagis n'est pas la sanction appropriée. J'ai fait une erreur sur cette phase de jeu et je le reconnais ", a-t-il expliqué. Faute avouée à moitié pardonnée ? En tout cas, cette histoire nous fait penser à tout ce qui se passe sur nos terrains de football, à chaque journée. Et combien aurions-nous aimé voir nos arbitres se confesser de la sorte. Pas mal d'incidents et de réactions à chaud regrettables auraient pu être évités et certaines erreurs arbitrales appréciées avec beaucoup plus d'indulgence et de discernement. Sauf que nos arbitres sont interdits de déclaration et n'ont aucune opportunité de se justifier ni de se soumettre à aucune forme de profession de foi. Et si tant était le cas, nous ne sommes même pas sûr qu'ils soient dotés du courage et de la franchise nécessaires.