Les réactions psychologiques d'un entraîneur sur le banc de la touche des comportements ravageurs pour son équipe. Le stress, l'agitation ne sont jamais des facteurs permettant une intervention mentale efficiente. Des faits : Au cours du championnat d'Afrique des Nations 2007, l'Equipe nationale a gagné deux matches faciles : le premier, contre la R.C.D - de faible niveau - et le deuxième, contre l'équipe nationale algérienne - méconnaissable - : un cadeau à la Tunisie du coach colérique, AKKAD, dont le style a réussi dans un club tunisien, mais qui n'a pas trouvé transfert ou application avec les internationaux algériens, ces derniers n'acceptent pas d'être publiquement avilis par leur entraîneur. Contre l'Angola et le Cameroun, l'équipe de Tunisie a trouvé des difficultés : les scores étriqués en témoignent. Le match de vérité a été celui contre l'Egypte Quelles ont été les erreurs techniques observables au cours de ce match ?
EN DEFENSE 1- Un choix défensif inopportun d'une O.6. au « ventre mou » contre une base arrière égyptienne très efficace, aux tireurs redoutables, puissants, vifs et très mobiles. 2- Un changement de gardien qui a été excellent part ailleurs au cours de la première mi-temps, aurait dû être effectué surtout quand ce dernier a encaissé des buts par manque de concentration et de vigilance ; les deux autres gardiens sont aussi en forme. Ils en ont fait la preuve à chacune de leur sortie. Alors pourquoi ce parking injustifié.
EN ATTAQUE 1- La partie gauche de notre attaque, d'habitude performante, a été décevante - manque de réussite relative de Ayed mais notoire de Ben Aziza qui a tiré trois fois de suite sans succès et a écopé d'une suspension de deux minutes à un moment fatidique du match. Alors ? Fallait-il attendre si longtemps pour procéder au changement de Ben Aziza ? Une longue absence mentale préjudiciable. Les entraîneurs adjoints s'en sont-ils aperçus sans réagir ? Peuvent-ils le faire ? 2- Avant que l'équipe égyptienne n'égalise, nous avons assisté à un jeu très individualisé de la part de nos joueurs. Le jeu est devenu décousu. Aymen Hamed a été, à chaque fois contrôlé, stoppé ; son ailier a été condamné car aucune passe ne pouvait lui parvenir dans ce cas ; seul Sobhi Sayed continuait à se démener à se démener. Quant à Tej, très efficace, nous a fait revivre ses sautes d'humeur à l'en contre des arbitres, qui lui ont valu une suspension réellement injustifiée de deux minutes, à la fin de la rencontre. C'était le coup fatal ! Fallait-il arrêter ce vilain jeu dès son apparition ? Qui aurait pu la faire si ce n'est le manager ? 3- Quand l'équipe égyptienne évoluait à 4 et à 5, notre pressing en défense a été mou et désordonné en infériorité numérique. Les joueurs égyptiens ont marqué. Alors que notre équipe, attaquant à six contre quatre, n'a pas été efficace. Qui en est responsable ? 4- Constatons qu'à maintes reprises, au cours de plusieurs rencontres, nous menions de 4 à 5 points, nous nous faisons rejoindre et perdre (dernièrement par exemple en Allemagne) fâcheuse habitude ! Fallait-il y remédier ?
Alors, pourquoi cette fébrilité ? A l'image du manager, les joueurs tunisiens ont réagi psychologiquement quant ils ont senti qu'ils étaient dans une zone de turbulence où personne ne pilotait ni ne manageait. Mégannem a laissé un vide : oui ; Ben Amor expérimenté, a été blessé. Qu'a-t-on fait auparavant pour remédier à cette situation ? On a vu des tentatives peu convaincantes d'un Belhadj au poste de meneur de jeu ! Une condamnation pour le joueur et une tentative de destructuration mentale de toute l'équipe surtout du côté droit de l'attaque. En bref, nous avons manqué d'un managériat ferme et réactif, d'un demi-centre de poigne, pour éviter le jeu très individuel et opter pour un jeu collectif, posé, évitant d'individualiser les responsabilités où chacun croit, qu'il peut, à lui tout seul, marquer des buts et remporter la victoire, à l'image de l'entraîneur qui agit seul, n'écoute personne, n'accepte aucun fondement critique constructif, alors nous devons assumer à sa place !