1800 périodiques durant l'ère coloniale De création récente dans le domaine, l'Unité de recherche dans l'histoire de la presse tunisienne et maghrébine de l'Institut de presse et des sciences de l'information (IPSI) s'active à promouvoir les activités de recherche sur ce riche terrain resté faiblement défriché et étudié par les chercheurs et les spécialistes malgré l'intérêt scientifique et civilisationnel que la presse présente, en elle-même, comme indicateur d'opinions, outre son rôle de source d'informations incontournable. Dans cet esprit, l'Unité de recherche signalée a organisé, hier , au siège de l'IPSI, au Campus universitaire de la Mannouba , une Conférence scientifique sur la presse tunisienne des origines à la fin de la première guerre mondiale, en 1920, avec la participation d'une élite de chercheurs et de professeurs universitaires spécialisés ayant, déjà, à leur actif, beaucoup de travaux publiés sur le sujet. Ainsi, le directeur de l'IPSI, le professeur Mohamed Hamdane, auteur de quatre livres sur le sujet dont un guide des périodiques parus en Tunisie, a recensé plus de 1800 périodiques parus , dans notre pays, notamment durant la période coloniale précédant l'indépendance, en 1956 et dont beaucoup, peu connues, étaient à caractère régional et local. Trois journaux avaient paru dans la seule ville de Monastir, alors que la ville de Jendouba, alias Souk el Arbâa avait, aussi, son propre journal local. Cette richesse de notre patrimoine national en matière de presse et de journalisme doit nous inciter à l'étudier et à la mettre en valeur, afin de nous inspirer de son apport dans la refondation et le développement de notre production journalistique actuelle, a-t-il dit. Le directeur de l'Unité de recherche, le Dr Ahmed Touili, très connu dans les milieux scientifiques et du grand public pour ses nombreux ouvrages de recherche historique et sociale et ses participations régulières dans les manifestations scientifiques et culturelles, a indiqué que l'Unité de recherche a été créée dans ce but et compte faire un inventaire complet de la presse tunisienne, des origines jusqu'à nos jours, de sorte que cette première Conférence scientifique en est l'amorce, en portant sur la période allant des origines à la fin de la première guerre mondiale, en 1920. En effet, la presse utilisée principalement comme source d'informations sur les évènements du passé, constitue, en elle-même, un sujet de recherche hautement instructif, au vu de son importance intrinsèque, et elle offre, sur ce plan, plusieurs axes de réflexion et d'études, comme l'illustre, d'ailleurs, le programme de la Conférence en proposant des interventions sur des thèmes aussi variés que le cadre juridique de la presse tunisienne durant la période considérée, la contribution de la presse à l'enrichissement et la modernisation de la langue, le thème de l'identité dans la presse juive , les origines de la presse sportive en Tunisie., le journal arabe '' Al Moustaquel'' et sa réaction face à l'établissement du protectorat français en Tunisie, la presse régionale en Tunisie, la presse satirique en Tunisie, le rôle de la presse en Tunisie , et plus particulièrement, le Journal Officiel de la Tunisie , ou ''Arrayed Ettounsi'', au 19ème siècle, dans la promotion du développement et du progrès à travers la traduction et l'enrichissement du référentiel conceptuel. Le directeur de l'IPSI a assuré que les actes de la Conférence seront publiés et mis à la disposition de tous les intéressés. A cet égard, les intervenants ont mis l'accent sur la place particulière que le journal ''Arrayed Ettounsi'', aujourd'hui le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), occupe, dans l'histoire de la presse tunisienne et maghrébine, en étant le premier journal tunisien paru, en Tunisie, en 1860, malgré la parution d'un unique numéro d'un journal italien en 1838, et le seul , dans le monde arabe et dans le monde en général, qui se prévaut d'une longévité de 146 ans, sans interruption, outre son rôle dans la diffusion des idées réformistes au 19ème , grâce, notamment, à l'action de ses deux premiers directeurs, le Général Hassine, et le savant réformateur Mohamed Bayeram 5, sous l'impulsion du ministre réformateur, Kheireddine Pacha. SALAH BEN HAMADI.
*** Les intervenants ont mis l'accent sur la place particulière que le journal ''Arrayed Ettounsi'', aujourd'hui le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), occupe, dans l'histoire de la presse tunisienne et maghrébine, en étant le premier journal tunisien paru, en Tunisie, en 1860, malgré la parution d'un unique numéro d'un journal italien en 1838, et le seul , dans le monde arabe et dans le monde en général, qui se prévaut d'une longévité de 146 ans.