Le Président Kais Saied Exige une réforme urgente du droit du travail    Kais Saied confie la représentation de la Tunisie au Chef du Gouvernement lors du sommet du G7 en Italie    Bpifrance lance le Fonds Maghreb pour soutenir l'internationalisation des entreprises françaises en Tunisie, en Algérie et au Maroc    Le ministre de l'Agriculture en visite de travail au gouvernorat de Béja    Le ministère de l'Agriculture fixe les prix d'achat des céréales    Météo de ce vendredi    Kaïs Saïed décide d'amnistier 431 prisonniers    Kaïs Saïed, Noureddine Taboubi, Abir Moussi… Les 5 infos de la journée    Report du match d'Ons Jabeur    3ème Coupe de Tunisie de golf des jeunes : À l'assaut de l'AGH    L'association des joueurs professionnels dépose plainte contre la FIFA    L'UNRWA met en garde des risques catastrophiques pour l'environnement et la santé à G-a-z-a    CAN 2025 : La date du tirage au sort est fixée    SONEDE : Des mesures exceptionnelles en prévision de l'Aïd El-Adha    Un sommet du G7 sans Mohammed ben Salmane ?    Taboubi : l'UGTT n'acceptera pas la poursuite de la violation du droit syndical    Point Doc – focus sur le documentaire : 4e édition du 20 au 22 juin 2024 à la cité de la culture    SAH (Lilas) : baisse du résultat consolidé de plus de 14% en 2023    Suppression prochaine d'une nouvelle liste de 33 autorisations administratives    L'huile d'olive de Tunisie classée numéro 1 mondial avec 60 médailles d'or au Concours International Afro-Asiatique    FITA 2024 | Fatma Thabet, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines : «La Tunisie a constamment œuvré à promouvoir une coopération entre les pays africains»    CNAM : Remboursement des frais de soins    «Hiding Saddam» de Mustafa Halkawt, sur nos écrans, le 16 juin 2024 : Avoir Saddam Hussein sur les bras    Exposition personnelle de Sinda Belhassen : Tisser la terre    Kais Saied invité au Sommet du G7    MEMOIRE : Salem ATTIA    FTF – L'avenir du bureau fédéral et sa relation avec la FIFA : Devoir de sagesse...    Kamel Sahnoun : en moyenne, vingt ingénieurs quittent le pays au quotidien    Point de vue | Le syndrome Ahmed Hafnaoui !    CONDOLEANCES : Chiraz NALOUTI    Un agent de police décède à Sfax : détails de l'affaire    Aïd El Kebir : ouverture des guichets de banques    La migration et la sécurité des frontières au cœur du G7    Moscou suspend les échanges en dollars et en euros à la Bourse    Arrivée de navires russes à Cuba : Washington réagit en déployant ses forces    Tunisie – Affaire Jilani Daboussi : Mondher Ounissi maintenu en détention    Tunisie – Signature d'un accord sécuritaire en vue de l'ouverture du passage frontalier de Ras Jedir    Tunisie – METEO : Quelques orages sur le nord ouest    La loi d'exemption du service militaire des ultra-orthodoxes divise les israéliens mais sauve le gouvernement Netanyahou    Rafael Nadal et Carlos Alcaraz représentent l'Espagne aux JO    Formation pour éditeurs Tunisiens : spécialisation en littérature jeunesse    Le film Tunisien Mouch Fi Thniti dans les salles (trailer & synopsis)    Classement mondial et arabe des pays possédant le plus de bétail en 2024    Plus de 35 morts dans un incendie au Koweït    Concours de Courts Métrages « Les Ecrans de Hammamet » : De l'idée à l'écran...    Souad Ben Slimane, autrice, comédienne et interprète du One-Woman-Show «Deadline», à La Presse : «Le besoin de dire m'a motivée pour reprendre la scène»    Tunisie – Récupération de pièces archéologiques de la France    CONECT: Organisation des ateliers de réflexion dans le but d'améliorer le climat des affaires et impulser la transformation du modèle économique du secteur de l'industrie cinématographique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Amérique ?Pourquoi pas !
Le jeune dirigeant face à la nouvelle donne des accords de libres échanges
Publié dans Le Temps le 08 - 02 - 2008

L'adhésion de la Tunisie en 1995 à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui a succédé au GATT (General Agreement on tarifs and trade), a signé une nouvelle étape dans la politique commerciale du pays. Libéralisation des échanges, ouverture des frontières, abolition des taxes et droits de douanes, multiplicité des accords bilatéraux et multilatéraux de libre-échange et établissement de zones franches...etc.
Les investigations se poursuivent pour impulser les flux du commerce extérieur vers les quatre coins du monde et pour établir le soi disant marché mondial et unique. Malgré la diversité d'opinions, et après l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange signé avec l'Union Européenne, on parle de plus en plus des perspectives d'un accord bilatéral de libre-échange tuniso-américain et de l'impact de tels accords sur l'environnement micro et macro économique de la Tunisie.
Le Centre des Jeunes Dirigeants a récemment organisé en collaboration avecl'Ambassade des Etats-Unis une table ronde traitant de l'impact des accords de libre-échange sur l'entreprise tunisienne en particulier et sur l'économie tunisienne en général. Une vision plutôt candide de l'ouverture des frontières et de la libréalisation des échanges a été développé par l'expert international de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) d'origine syrienne Ghiyath Nakshbendi, Directeur Général du Sangamore Group (Washington). Comme si, le libre-échange et le commerce extérieur profitent équitablement à tous les membres de l'OMC, les principes de non-discrimination, de la clause de la nation la plus favorisée sont appliqués à la lettre et les négociations de l'OMC ne sont aucunement gelées.
Depuis longtemps, le libre-échange est conçu comme une source de richesses à toutes les nations même si elles sont inégalement réparties. Evidemment, le commerce extérieur est l'un des secteurs générateur de croissance, mais faut-il tout d'abord réunir toutes les conditions préalables à sa maximisation ?. Force est de constater qu'en dépit des accords bilatéraux et multilatéraux signés à tort et à travers, les entraves à la dynamisation du commerce international persistent. Faute d'application des dispositions mises en place, crainte de perte du marché national pour les uns, faible compétitivité pour les autres, difficulté d'acheminement de marchandises, mauvaise expérience...Les raisons différent.
S'agissant de l'accord de libre-échange signé entre la Tunisie et l'Union Européenne, Mme Monia Jeguirim Saïdi présidente du Centre des Jeunes Dirigeants a souligné la prédisposition de l'entreprise tunisienne à affronter les aléas de l'abolition des barrières douanières entre les deux rives de la Mare Nostrum. « Le tsunami n'a pas eu lieu », affirme-t-elle tout en mettant l'accent sur les vertus des programmes de mise à niveau et de qualité mis en place en faveur de la compétitivité de l'entreprise tunisienne.
L'expert international et l'ancien ami de la Tunisie, Ghiyath Nakshbendi a insisté lors de son intervention sur la nécessité d'éliminer tous les obstacles douaniers et non douaniers au commerce extérieur de manière à stimuler la concurrence, baisser les coûts des matières et courber les niveaux des prix pour les consommateurs. Il a, à ce titre mis l'accent sur l'étendue des échanges enregistrés entre les Etats-Unis et certains pays de la région MENA ayant conclu des conventions de libre-échange tels que le Maroc et la Jordanie. Il affirme que le déficit commercial enregistré par les Etats Unis d'Amérique avec les pays de la région doit être une motivation pour avancer et trouver l'équilibre. « Les pays de la région MENA ont du mal à prendre les décisions et agir à temps », affirme Ghiyath Nakshbendi.
Naturellement, les décisions de libéralisation des échanges de biens et de services ne viennent pas du jour au lendemain. Les inégalités entre pays du Sud et pays du Nord et la disproportion des forces obligent les pays en développement à prendre du recul et à agir compte tenu de leurs capacités concurrentielles de manière à préserver l'intérêt national. Il est vrai qu'avec l'élargissement de l'Union Européenne et l'essor des nouveaux pays industriels, la diversification des marchés et l'ouverture de l'économie nationale deviennent incontournables. Mais devant la persistance des obstacles, les acteurs du commerce extérieur de la région MENA et notamment ceux tunisiens sont réticents face à toute tentative de diversification de marchés, voire face à toute possibilité de libéraliser les échanges intra-régionaux.
Mais il faut reconnaître que des opérateurs tunisiens du commerce international n'ont pas pleinement profité de l'accord de libre-échange tuniso-européen. D'aucuns pensent que les réalisations sont en deçà des objectifs fixés et craignent le lancement dans une nouvelle aventure de libre-échange notamment avec les Etats-Unis.
Des chefs d'entreprises tunisiennes présents à la table ronde ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'éventuelle signature d'un accord de libre-échange avec les USA, vu les coûts de transport élevés, les exigences quantitatives des donneurs d'ordre américains qui sont incompatibles avec la capacité de production de l'entreprise tunisienne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.