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Le difficile pari de la qualité
Enseignement supérieur
Publié dans Le Temps le 14 - 02 - 2008

- Sur 18.117 enseignants à l'université, seulement 1363 (7,5 %) appartiennent au collège A (professeurs et maîtres de conférences). Cette proportion était de 20%, il y a 5 ans. L'université de Gafsa comprend un seul professeur universitaire dans son staff, celle de Kairouan comprend quatre professeurs. Plus du tiers des enseignants à l'université est composé, soit de contractuels, ou de vacataires.
Selon le site du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, l'université tunisienne a employé 18.117 enseignants pour encadrer plus de 360.000 étudiants. Le taux moyen d'encadrement est d'un encadreur pour une vingtaine d'étudiants. Ces ratios sont assimilables aux espaces universitaires un peu partout dans le monde. Mais, là où le bât blesse, c'est que seulement 1363 (7,5 %) du corps enseignant appartiennent au collège A (professeurs et maîtres de conférences). Cette proportion était de 20%, il y a 5 ans. L'université de Gafsa ne comprend qu'un seul professeur universitaire dans son staff, Celle de Kairouan comprend quatre professeurs universitaires. Plus du tiers des enseignants à l'université est composé, soit de contractuels, ou de vacataires. Et comme la nature de l'encadrement se répercute inéluctablement sur la qualité de l'enseignement dispensé, les interrogations sont légitimes à propos de la qualité de la formation assurée par des établissements supérieurs d'une université qui ne comprend qu'un seul Professeur universitaire. D'ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, le Professeur Lazhar Bououny a soulevé le cas de l'université de Gafsa, lors du récent débat à la Chambre des députés sur le projet de loi d'orientation de l'enseignement supérieur, pour justifier la non-exigence du titre de Professeur pour le vice-recteur : « Il y a des universités qui ne comprennent qu'un seul Professeur dans leur cadre enseignant. L'administration le nomme recteur. Mais, le vice-recteur ne saurait être que d'un grade inférieur. » . Donc, les instituts supérieurs et les facultés relevant de cette université sont dirigés par des maîtres de conférences, des maîtres-assistants, voire des technologues ! D'ailleurs tous les intervenants dans le monde de l'enseignement supérieur ne tarissent d'éloge pour les enseignants dans ces deux universités et considèrent qu'ils sont en train de fournir des efforts très louables. Un professeur universitaire français, présent à Gafsa lors d'un colloque international, a constaté : « ils ont eu au moins le courage d'être pionniers. Car ce n'est du tout évident de lancer une université dans de telles conditions ». Pourrait-on, alors dire que le profil du corps enseignant n'a aucune incidence sur le cadre juridique qui gère l'université ?

Cadre juridique
Le récent débat à la Chambre des députés portant sur la loi d'orientation de l'enseignement supérieur, a clairement, montré que le manque de professeurs universitaires influe, même, sur le mode de gestion de l'université. Ainsi, la loi-cadre de l'enseignement supérieur exige l'existence d'un minimum de huit professeurs universitaires dans un établissement supérieur pour procéder à l'élection de son doyen. Autrement, l'administration procède à la nomination du doyen ou du directeur. De ce fait, l'élection des doyens ne se pratique, actuellement, que dans près de 10 % des établissements universitaires. Seules, ces facultés disposent de huit professeurs parmi leur cadre enseignant, ont le « privilège » de choisir leurs doyens. En plus, la nomination du vice-recteur a été une conséquence du même manque de professeurs universitaires.

La qualité en question
Une telle situation risque d'influer sur la qualité de l'enseignement dispensé et du savoir-faire assimilé des diplômés de ces universités. D'ailleurs, lors du même débat parlementaire, des députés se sont interrogés sur le résultat escompté d'une université qui manque de cadre de catégorie A : « Ces établissements vivent une problématique multidimensionnelle. D'abord, le cadre enseignant n'est pas stable. Il est, soit en situation précaire (contractuels ou vacataires), ou il poursuit encore ses études universitaires. Ensuite, le minimum requis d'infrastructure est absent. Les laboratoires - s'ils existent - manquent d'équipements. Les bibliothèques ne sont pas suffisamment garnies d'ouvrages académiques et de supports de recherche. Enfin, la conséquence de ces données caractérisant une institution qui vit un déficit en ressources humaines et matérielles et qui accueille des bacheliers rachetés lors de la session de contrôle, ne saurait être que sujet à plein d'interrogations profondes sur la qualité de ses résultats. That's the question !


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