Tout dépend de l'angle à partir duquel on analyse cette Etoile. On peut l'attendre au tournant et reprocher à son Comité directeur d'avoir cédé Ben Frej et Ghezal en pleine saison et quelques mois auparavant, Chikhaoui. Le triangle magique du titre de l'année dernière s'est,donc, disloqué. Les rivaux des champions d'Afrique - Club Africain, Espérance S.T, Club Sfaxien - pariaient sur l'affaiblissement de l'effectif avec ces départs. Sur ce plan, Moëz Driss aura marché sur les œufs. Il aurait suffi d'une défaite à Bizerte et le tout Sousse l'aurait conspué. Seulement voilà : il fait le pari de la relève et, grâce à un certain Duguepéroux, repêché comme directeur technique à Sousse, après ses déboires espérantistes et, surtout, surtout, conforté par l'art de Marchand, de gérer le potentiel à sa disposition, l'Etoile n'a pas l'air de lâcher prise. Voilà qu'elle reprend le commandement en attendant les définitives mises à jour d'un championnat pour le moins alambiqué.
Lemerre... Et Maâloul ? Les ardeurs se refroidissent. La colère retombe. Le dépit se dilue. Voilà, donc, resurgir notre petit confort douillet de la championnite. L'Equipe nationale ? Pour quelques mois encore, on n'en parlera plus. Le Sieur Lemerre, serein, souriant, était à Bizerte, portant des lunettes changeantes (les seules choses qui changent chez lui). En professionnel, il ira jusqu'au bout de son mandat. Mais cette semaine, on a beaucoup parlé et spéculé sur son départ. Partira-t-il en juin prochain ? Ecourtera-t-on cette fin de carrière, si l'oiseau rare survole nos cieux ? Il paraît que Manuel José a été contacté et qu'il a refusé. Mais Lemerre n'est que la face visible de l'Iceberg. Il s'agit de toute une structure et cette structure ne doit pas être démantelée. Lemerre a, quand même, fait de bonnes choses en termes de staff. Et nous gagnerions à faire comme on le fait dans des équipes huppées : L'Allemagne, la France, l'Italie. Les seconds sont maintenus et montent en grade. Et à supposer qu'un étranger (ce qui est sûr) remplace Lemerre, nos dirigeants fédéraux gagneraient à l'entourer de toutes les assiduités et à lui fournir toutes les indications à même de lui faciliter la tâche. On peut lui reprocher une certaine tendance à « trop » communiquer, mais Maâloul est un excellent baliseur. Un stabilisateur aussi. Mais lorsque Lemerre voit rouge, il n'y a rien, mais, alors, à stabiliser. Et cela on ne le reprochera pas à celui qui fut son alter ego des jours heureux. Maâloul, justement...