Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Grogne ! Ils ont l'impression que la CNAM les mène en bateau ! Corps de métiers: Le Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux et la réforme de l'assurance-maladie
* Ils déplorent, lors d'une Assemblée Générale tenue hier, que des réponses officielles n'arrivent pas à leurs revendications émises depuis le 10 janvier dernier. Pourtant, l'administration a promis de leur répondre dans les 10 jours. * La CNAM avait, pour sa part, bien précisé que la porte restait ouverte au dialogue Le Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux « STMSL » a tenu, hier, une Assemblée Générale, en présence de plus de six cent professionnels venus de tous les coins de la République. Les membres du Bureau Exécutif du STMSL ont fait part à l'assistance des dernières données se rapportant aux négociations avec la Caisse Nationale de l'Assurance-Maladie « CNAM ». Quatre réunions avaient assemblé les deux parties suite au Conseil Supérieur de l'Assurance-Maladie au cours duquel la quasi-majorité des représentants des professionnels de la santé, ainsi que le représentant de l'UGTT, ont appelé à faire intégrer le STMSL dans le circuit de la réforme. Selon le Secrétaire Général du STMSL, le Dr Ali Jebira : « l'administration de la CNAM a fini par nous informer qu'elle ne peut pas décider sur les questions soulevées. Elle nous a demandé de dresser un état écrit de nos demandes auquel elle a promis des réponses au bout de 10 jours. Cette demande officielle a été adressée à la CNAM depuis le 10 janvier 2008. Depuis, pas de contact officiel et pas de réponses ». Face à ce mutisme de l'administration, et après un débat auquel ont pris part plus d'une vingtaine d'intervenants, les médecins spécialistes libéraux ont décidé de reconduire le mot d'ordre d'abstention au conventionnement avec la CNAM et d'appeler leurs confrères conventionnés à se déconventionner. L'Assemblée Générale a convenu de faire, demain, une notification officielle du blocage, par la CNAM, des négociations et, ce auprès du ministère des Affaires sociales (l'AG a appelé à un rassemblement à cet effet). L'Assemblée Générale a décidé, aussi, du port d'un brassard rouge à partir du 10 mars courant et d'une grève, le 18 mars, des soins non urgents avec fermeture des cabinets. Dr Faouzi Charfi affirme : « Nous déplorons réellement ce blocage opéré par la CNAM dans les négociations. Il ne sert pas les intérêts de la réforme de l'assurance-maladie, ni les assurés sociaux, surtout lors du choix des filières (avant le 31 mars) et l'entrée en application de la dernière phase (le 1er juillet prochain). Ce n'est pas normal que l'administration de la CNAM nous vienne dire au bout de la 4ème réunion qu'elle ne pouvait pas décider des suites à donner à nos demandes. Pire encore, elle nous a promis dix jours pour nous fournir des réponses et voilà que nous attendons depuis bientôt deux mois ! Nous voulons de cette réforme et nous ne voyons pas pourquoi l'administration ne nous accorde pas les mêmes avantages qu'aux médecins publics qui pratiquent l'Activité Privée Complémentaire. Ces derniers ont été considérés comme conventionnés d'office et leurs actes sont remboursés sur la base de la convention sectorielle des médecins, même lorsqu'ils perçoivent des honoraires supérieurs à ceux de la convention. Cet accord peut-être entériné en attendant de parvenir à un accord exhaustif sur tous les différends et, notamment, le libre choix du médecin par le malade et les honoraires. Cet accord préalable aurait déjà résolu la problématique du médecin non conventionné.».
Solidarité professionnelle Plusieurs corps de professionnels de la santé se sont fait représenter à cette Assemblée Générale. Ainsi, le Conseil de l'Ordre des Médecins était représenté par le Dr Amanallah Messaadi, le Syndicat des hospitalo-universitaires était représenté par son Secrétaire Général, le Dr Khélil Ezzaouia ; le syndicat des pharmaciens d'officines par M. Chedly Fazaa, celui des pharmaciens de nuit par M. Mohamed Gouia, le syndicat des biologistes de libre pratique par M. Chérif Bahri, le syndicat des grossistes répartitaires par M. Hazem El Ghoul. Toutes ces corporations ont déjà exprimé leur soutien au STMSL lors du Conseil Supérieur de l'Assurance-Maladie. Le Secrétaire Général du syndicat des pharmaciens d'officines, Chedly Fazâa a résumé ainsi la position des professionnels de la santé : « la réforme n'a pas de sens sans l'apport des médecins spécialistes libéraux. L'application de la réforme laisse, actuellement, à désirer, notamment à l'intérieur de la République ».
Du côté de la CNAM : « la porte du dialogue reste ouverte » Rappelons que le PDG de la CNAM a, récemment, tenu une conférence de presse sur le lancement du choix des filières par les assurés sociaux et les préparatifs pour l'entrée en application de la 2ème et dernière phase de la réforme de l'assurance-maladie. Il a réitéré au cours de cette conférence la disposition de la CNAM à poursuivre le dialogue et a affirmé que la réforme était à ses débuts et que tous les rectificatifs étaient possibles.