Les querelles verbales qui dégénèrent en violences sont le lot quotidien des délinquants qui s'entredévorent parfois pour des broutilles. L'inconscience les poussant le plus souvent à s'escrimer à l'arme blanche. Et le plus prompt s'évertue à asséner les coups les plus dangereux, susceptibles parfois d'entraîner la mort, alors que leur auteur n'a absolument aucune intention de la donner. C'est ce qui semble être le cas dans cette affaire. Pourtant, les deux camarades sirotaient tranquillement un thé au café du coin, dans la paisible localité de Boumhel à quelques encablures de la station balnéaire d'Hammam-Lif et devisaient sereinement de tout et de rien. Pour tuer le temps, ils se décidèrent à disputer une partie de cartes, la « Chkouba », la préférée des vieux et des plus jeunes. Ils choisirent chacun un partenaire et commencèrent à jouer, calmement d'abord, puis en élevant la voix, chaque fois où l'un d'entre eux tentait de tricher, notamment en faisant des signes envers son coéquipier. La partie de cartes ne tarda pas, alors, à prendre une mauvaise tournure qui devint rapidement dramatique au moment même où le « sept » de carreau entra en scène au profit d'un clan, pour faire balancer la partie en faveur de ce dernier. Un des protagonistes cria subitement à la tricherie avant de se dresser comme un fauve pour planter son couteau dans le quadriceps gauche de son rival, lui occasionnant une hémorragie abondante en lui sectionnant l'artère fémorale. Devant la gravité de son acte, il prit la poudre d'escampette de peur d'être arrêté tandis que ses autres compagnons se dépêchèrent pour secourir le blessé qui perdait son sang avec abondance. Malheureusement, la victime devait succomber à son admission à l'hôpital le plus proche, malgré les tentatives acharnées des médecins pour le sauver. Alertés, les policiers entreprirent une véritable chasse à l'homme qui a abouti finalement à l'arrestation du coupable. L'enquête est en cours.