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Sami Aouadi, Secrétaire général de la Fédération syndicale : « Appel pour la satisfaction des revendications spécifiques au secteur » Conseil sectoriel des enseignants du Supérieur
Le Conseil sectoriel de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS) s'est tenu le 8 mars 2008. A cette occasion, nous avons contacté le Secrétaire général de la Fédération, Sami Aouadi pour nous parler de l'ordre du jour du Conseil, des revendications et des attentes des enseignants universitaires et des prochaines négociations sociales. Interview. • Le Temps : Quel a été l'ordre du jour de ce Conseil ? -Sami Aouadi : Il avait pour ordre du jour deux principaux points. A savoir la loi d'orientation universitaire et la marche des négociations avec le ministère sur les revendications matérielles des enseignants du supérieur. • Mais, la loi d'orientation a été adoptée par la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers ? -La loi a été votée de manière un peu « forcée » faisant fi de toutes les suggestions présentées, aussi bien par le Conseil Economique et Social (CES) que par les représentants syndicalistes et par bon nombre de députés. A cet effet, autant les membres du Conseil sectoriel ont exprimé leur regret face à l'adoption de la dite loi autant ils ont revendiqué le droit de leur syndicat a être consulté à propos des textes d'application de cette loi qui sont, d'ailleurs, trop nombreux. • Parlez-nous du deuxième point de l'ordre du jour. -Les revendications des enseignants du Supérieur concernent l'institution d'une prime de dépenses pédagogiques et de la valorisation des primes de rendement et kilométrique et aussi la révision du mode de calcul des heures supplémentaires et de leurs taux. •Mais les revendications peuvent être traitées dans le cadre des prochaines négociations sociales ? -Non, ces revendications ont toutes un caractère spécifique à l'enseignement supérieur qui s'appuie sur l'augmentation des charges annuelles de l'enseignement et sur l'institution de nouvelles tâches et charges et ce, suite à l'adoption du nouveau système « Licence, Master Doctorat » (LMD). Cette spécificité plaide en faveur de la nécessité de conclure un protocole d'accord avec le ministère de tutelle en dehors du cadre des négociations sociales qui sont relatives à des augmentations générales au titre de la compensation de la détérioration du pouvoir d'achat. • Ces revendications ont-elles été présentées au ministère. -Nous avons informé les membres du Conseil sectoriel de la teneur des négociations avec le ministère. Plusieurs d'entre eux ont exprimé leur mécontentement de la manière dont se déroulent les négociations considérant la non conclusion d'accord écrit comme un indice négatif, quant à la réalisation de ces revendications. C'est pourquoi ils ont donné un délai, pour obtenir une réponse écrite sur ces revendications et de conclure un accord juste avant le début des négociations sociales. A cet effet, nous rappelons que le ministère de la Santé publique a signé, lui, un accord avec les hospitalo-universitaires. Pourquoi donc les enseignants universitaires continuent à être une exception tant au niveau de la satisfaction de leurs revendications qu'au niveau des atteintes au droit syndical illustrées surtout par la pseudo-crise de la représentativité syndicale. • Le Conseil sectoriel, a-t-il débattu d'autres questions ? -Oui. Notamment la création de fédérations régionales, les postes non pourvus par la loi des cadres, la coupure de deux jours de salaires au lieu d'un seul jour pour certains grévistes. Il faut dire que le ministère a exprimé sa bonne disposition à trouver des solutions à ces questions. En ce qui concerne les autres revendications les représentants du ministère nous ont fait savoir qu'il les ont transmises aux parties concernées. Nous attendons. Interview réalisée par : Néjib SASSI