* Mais il y a un hic : la bibliothèque est toujours fermée De nombreux projets de rénovation et d'aménagement à caractère municipal se poursuivent, activement, en ce moment, dans la ville de la Goulette pour améliorer l'infrastructure et le paysage municipal, au milieu d'une ambiance quasi estivale favorisée par le temps printanier et chaud qui caractérise l'hiver tunisien, cette année. Plus proche des préoccupations immédiates des citoyens, le premier projet concerne le réaménagement du marché municipal des fruits et légumes de la Goulette qui a démarré, il y a quelques semaines et doit se poursuivre, durant trois mois, moyennant une enveloppe de l'ordre de 71 mille dinars. Entre temps, les marchands ont été transférés à la grande salle formant le rez- de chaussée de l'espace abritant dans son étage supérieur le club local de jeunes sciences et que la municipalité utilise, souvent, dans ces cas. Comme nous l'a dit le secrétaire général de la municipalité de la Goulette , Youssef Oumri, il s'agit, à vrai dire, d'une opération de mise à niveau et de rénovation qui cible aussi bien l'infrastructure du marché et les étalages que les hommes et les méthodes de travail, de manière à offrir un lieu propre, attrayant et moderne sur le plan de l'aspect extérieur et au niveau de l'accueil et des prestations. Dès l'achèvement du projet, des travaux similaires seront entrepris au marché municipal de la Cité Taieb Mhiri, à l'Aouina, qui relève de la municipalité de la Goulette , et ce pour un montant de l'ordre de 32 mille dinars. L'autre grand projet en cours de réalisation porte sur la rénovation du revêtement des trottoirs de l'avenue Roosevelt, cœur battant de cette célèbre station balnéaire, durant la saison estivale, où sont concentrés ses restaurants et cafés. Son coût s'élève à 370 mille dinars financés de concert avec le fonds de protection des zones touristiques. Il fait suite à un premier projet réalisé en 2004 et qui avait porté sur la rénovation du revêtement de la partie gauche des trottoirs en allant vers la ville de Kheireddine, moyennant un investissement de l'ordre de 350 mille dinars, de sorte que les travaux actuels portent sur la rénovation de la partie droite. Le mérite du projet est que le matériau utilisé pour le revêtement est une pierre marbrée de bonne qualité, mieux adaptée au cadre urbain de la Goulette.
Evacuation des eaux pluviales Cependant, rien, probablement, ne saurait intéresser davantage les habitants et les visiteurs de cette ville que les travaux en cours d'exécution portant sur la réfection des canalisations d'évacuation des eaux pluviales. En effet, les moindres pluies fortes, comme celles qu'a connues, dernièrement, notre pays, provoquent de véritables inondations dans la ville. Or, il y existe un réseau d'évacuation des eaux pluviales mais, selon le secrétaire général, les conduites sont bouchées, dans plusieurs endroits, empêchant l'évacuation des eaux pluviales de s'opérer, rapidement et normalement. Les eaux s'accumulent, alors, et inondent la ville, notamment au niveau de la rue du 2 mars 1934 et de la gare de Goulette-Neuve, endroit le plus bas de cette ville, elle-même basse par nature. Face à cette situation, la municipalité a décidé de mettre en œuvre un programme portant sur l'installation d'un nouveau réseau d'évacuation, à cet endroit. De nouvelles conduites ont été posées par la méthode du fonçage sous la voie ferrée pour évacuer les eaux en direction d'un estuaire rattaché au système hydraulique du lac de Tunis, à l'ouest de la voie ferrée. Les canalisations d'évacuation des eaux pluviales forment un système indépendant de celui des eaux usées. Aussi, il n'y a pas de risque de pollution. Au même moment, une ancienne station de pompage relevant de l'Office National d'Assainissement (ONAS), autrefois située près du marché et qui nuisait, énormément, à l'environnement, a été transférée de l'autre côte de la voie ferrée. A cet égard, la municipalité de la Goulette comme beaucoup d'autres municipalités subit, souvent, les dommages causés par le manque de coordination entre les diverses entreprises publiques qui exploitent des réseaux souterrains, en particulier l'ONAS, la STEG , la SONEDE et Tunisie Télecom. Ces dommages sont connus et nuisent aux intérêts des citoyens qui en rejettent, injustement, la responsabilité sur les municipalités. A défaut de coordination, les entreprises signalées sont amenées à entreprendre, séparément, des travaux , plusieurs fois, au même endroit ou à opérer sur des éléments d'infrastructure déjà mis en place, comme le percement d'une route construite pour installer des câbles. Or, un matériau comme l'enrobé dont on se sert pour construire les routes exige, au moins, cinq ans de repos, avant d'être remanié de nouveau. Parallèlement, les travaux de réfection que les intervenants ont l'obligation de réaliser ne sont pas convenablement exécutés et laissent, souvent, des traces enlaidissantes ou encombrantes, comme les bosses. Pourtant, il existe une commission de coordination au niveau de chaque gouvernorat.
Bibliothèque publique Cependant, un grand manque est à signaler, au milieu de cet effort généreux. Il s'agit de la bibliothèque publique de la Goulette qui, se trouvant logée à l'ancien fort de la Goulette ( la Karraka ) a été fermée, il y a longtemps, dans le sillage de la fermeture totale de ce monument historique pour des travaux de restauration. Depuis, la Goulette est restée sans bibliothèque publique et la question est, souvent, évoquée, durant les réunions du conseil municipal. Or, la bibliothèque et le fort sont, à vrai dire, du ressort du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine qui a programmé, pourtant, la construction d'une nouvelle bibliothèque publique dans la Cité de Taieb Mhiri, dans le cadre du 11ème plan, mais celle de la ville de la Goulette attend, toujours, une solution.
Cadre environnemental Tandis que l'infrastructure se modernise et se développe, le paysage urbain de la Goulette continue, à son tour, de se renouveler, en préservant l'âme et le charme particulier de cette ville. Architecturalement adaptées, les nombreuses constructions nouvelles, publiques et privées qui ont vu le jour, ces derniers temps, se sont intégrées dans le fonds original du tissu urbain. Un esprit d'esthétique et d'harmonie générale se dégage de l'ensemble des œuvres , illustré, entre autres, par le système d'éclairage public très recherché, à l'entrée de la ville, ou encore, le soin apporté à l'entretien et à l'embellissement du boulevard de l'environnement qui s'étend sur le tronçon de la route allant vers Tunis, à partir de son croisement avec la voie ferrée jusqu'à son embranchement avec l'une des voies d'accès au futur pont de Radès- la Goulette , au-delà de la Centrale électrique. Ainsi, dans un peu plus d'un an, lorsque cet ouvrage grandiose, par sa taille et sa beauté architecturale, sera achevé et entrera en service, il trouvera un cadre environnemental aménagé, à sa mesure.