Le tribunal de première instance de Tunis a examiné dernièrement une affaire de vol et de falsification de chèques. Les deux suspects impliqués dans cette affaire ont rejeté ces deux chefs d'accusation déclarant être victimes d'un règlement de compte. Les faits remontent à la fin de l'an dernier suite à une plainte déposée par un commerçant de la place qui reproche à deux de ses connaissances de lui avoir volé et falsifié plusieurs chèques. Les deux suspects ont réussi selon les dires du plaignant, à encaisser le montant de 50 mille dinars de l'un des chèques en question. Il ne s'en est rendu compte qu'un peu plus tard, c'est-à-dire au moment où il a reçu le relevé bancaire. Il s'est retourné ensuite vers sa banque qui lui a fourni le nom du bénéficiaire. Il s'est avéré alors qu'il s'agit de l'une de ses connaissances en l'occurrence l'un des deux suspects dans cette affaire. Le plaignant ajouta qu'au même moment il a perdu les traces de plusieurs autres chèques et accuse le deuxième suspect de les lui avoir volés. Interrogés, les deux suspects nièrent les faits qui leur sont reprochés et donnèrent une autre version des faits. Ils déclarèrent être, en réalité, des associés du plaignant. Ils travaillent ensemble depuis des années. Ils sont habitués à encaisser des chèques qui portent le nom de leur associé. D'ailleurs, c'est une pratique courante en Tunisie que de présenter à la banque des chèques qui ne portent pas le nom du bénéficiaire déclara l'un des avocats des deux suspects. Suite à quoi, l'affaire a été soumise au tribunal de première instance de Tunis pour y statuer. Un premier report a été demandé pour avoir l'avis d'un expert afin de vérifier si le chèque a été falsifié. L'expertise révéla en effet que le chèque en question était authentique. Seul le nom du bénéficiaire a été ajouté aux écritures principales. Un fait que les avocats de la défense estiment qu'il ne constitue pas un délit. Le tribunal a décidé de renvoyer l'affaire pour délibérations avant de prononcer son verdict.