Huit civils tués, selon la police irakienne Le Temps-Agences - L'aviation américaine a intensifié hier ses bombardements dans le secteur de Bassorah dans le sud de l'Irak, larguant deux bombes à guidage de précision sur un fief d'une milice chiite au nord de la ville. Quelques heures plus tôt, une frappe aérienne américaine avait touché une maison, tuant huit civils, dont deux femmes et un enfant, selon la police irakienne. L'armée américaine n'a fait aucun commentaire sur ces informations, qui interviennent au lendemain des premières frappes aériennes américaines à Bassorah dans le cadre d'une offensive contre les milices fidèles à l'Imam chiite radical Moqtada Al-Sadr. Selon un policier local s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la frappe d'hier a détruit une maison dans le quartier de Hananiyah de Bassorah, et sept personnes ont également été blessées. Peu avant 12h30, des avions américains ont largué deux bombes sur une position de miliciens chiites à Qarmat Ali au nord de Bassorah, a rapporté le commandant Tom Holloway, un porte-parole de l'armée britannique. D'après lui, il s'agissait "d'un bâtiment où se trouvaient des tireurs qui répliquaient aux forces terrestres irakiennes". L'armée américaine opère en soutien des forces irakiennes engagées dans des affrontements contre les milices chiites qui ont déclenché des violences à Bagdad et dans d'autres villes chiites du pays. L'aviation britannique opère également à Bassorah. Le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a promis devant des chefs tribaux de "ne pas quitter Bassorah tant que la sécurité n'aura pas été restaurée". "Nous continuerons de lutter contre ces bandes sur chaque centimètre du territoire irakien", a assuré le chef du gouvernement qui s'exprimait sur la télévision nationale. A Bagdad, la police irakienne a annoncé que des hélicoptères américains avaient mené des frappes aériennes contre le quartier chiite de Sadr City avant-hier soir. Selon des sources hospitalières locales, plus de 50 civils ont été tués et 388 autres blessés depuis le début des opérations irakiennes et américaines à Sadr City. L'armée américaine affirme que la plupart des tués appartenaient aux milices chiites.