. Confusions autour de certaines dates et de certains articles . Parfois entre commerçants et service de tutelle, il y a comme un jeu de chat et de la souris Ça y est, les soldes d'hiver démarrent demain. Plus de 700 commerçants du prêt-à-porter et des chaussures participeront à cette activité économique qui représente une vraie aubaine pour eux. Le rendez-vous est tant attendu par les consommateurs tunisiens. Il est devenu même un rite, car c'est lors de cette période que le consommateur réalise ses comptes. Idem pour les commerçants. Toutefois, plusieurs boutiques de marque ont vu à la baisse leurs tarifs une semaine avant le démarrage officiel des soldes d'hiver. Une pratique légale mais qui nuit au consommateur. Et pour cause, choix très limité lors de la saison des rabais. Une semaine avant le démarrage officiel de la saison des soldes, plusieurs boutiques du prêt-à-porter et de chaussures avaient revu leurs tarifs à la baisse. Les promotions à la caisse ont varié entre 20 et 50 %. De quoi appâter les consommateurs. « Nous avons des remises allant même à 50 % sur tous les articles ». « Une réduction de 40 à la caisse »... Cette formule est pratiquée dernièrement dans plusieurs boutiques de marque essentiellement celles qui sont implantées dans les grandes surfaces. Bien qu'elle ne soit pas affichée, la réduction attire un grand nombre de consommateurs. L'information circule en fait, de bouche à oreille. En témoigne, la grande affluence que connaissent ces boutiques il y a une semaine. Cette pratique est légale d'après les autorités de tutelle étant donné que la promotion n'est pas affichée sur les articles ou au niveau des boutiques. Toutefois elle n'est pas bien appréciée auprès d'un grand nombre de consommateurs. Car les chances d'acheter un article de qualité s'amenuisent. Il y a d'ailleurs un grand risque que le stock soit limité et que les articles les plus prisés s'envolent le plus vite. « D'ailleurs, je n'ai pas trouvé les escarpins que j'ai repérés le matin. Ni la pointure ni la couleur dont j'ai besoin ne sont disponibles », témoigne une cliente dans une boutique de chaussures affichant des réductions entre 20 et 50 %. Cependant, ces pratiques permettent à une autre clientèle plus avertie de profiter avant les dates de cet avantage. Les clients font leurs courses dans le calme loin de la foule du 1er février, tout en évitant également les pièges qu'ils peuvent rencontrer. L'économie tunisienne est basée sur le marché libre ce qui explique, d'ailleurs, le côté légal de cette pratique commerciale. Toutefois, les commerçants ayant choisi de s'inscrire dans ce rendez-vous et d'afficher des soldes doivent s'engager à respecter plusieurs réglementations dont notamment, la déclaration auprès du ministère du Commerce et de l'Artisanat de tous les articles soldés. Dans un magasin, la distinction entre les articles soldés et non soldés doit clairement apparaître aux yeux des consommateurs. Ce qui explique d'ailleurs le libre choix du commerçant de pratiquer le prix ordinaire de quelques articles. La réglementation impose aussi la transparence. Les commerçants doivent afficher clairement les réductions opérées. La fiche de présentation du produit doit présenter l'ancien prix et le nouveau prix en tenant compte de la réduction, en indiquant clairement qu'il s'agit de "soldes". La réglementation régissant le secteur est très strict. Objectif ; protéger le consommateur contre toutes les formes d'infractions pratiquées par les professionnels. Mais ces derniers s'engageront-ils réellement à appliquer les normes imposées dans le domaine ?